20 ans, c’est la durée que les supporters des verts ont dû attendre pour célébrer une victoire de leurs protégés face à leur rival lyonnais, dans leur enceinte de Geoffroy-Guichard. Ce soir, c’est chose faite et de la plus belle des manières. Supérieure dans l’engagement, très bien organisée tactiquement et redoutablement efficace l’AS Saint-Etienne a étrillé une équipe lyonnaise beaucoup trop fébrile. Sall, Van Wolfswinkel et Cohade ont fait trembler les filets.
Le succès des locaux s’est dessiné dès l’entame d’un derby, comme à l’accoutumée, très engagé. Le 3-5-2 concocté par Christophe Galthier, marqué par un pressing défensif très haut s’est avéré payant. Dès le début du match, la densité du milieu de terrain stéphanois gênait les premières relances et l’animation offensive d’une équipe lyonnaise, qui se présentait dans son traditionnel 4-4-2 en losange. Supérieur dans les duels, les Stéphanois se sont créés une première grosse occasion à la 13e minute lorsque Van Wolfswinkel voit sa reprise toucher le poteau. Ce n’était que partie remise car cinq minutes plus tard, Bayal Sall, de la tête, catapultait le ballon un au fond des filets d’Anthony Lopes, suite à un superbe corner de Gradel. Le défenseur sénégalais s’est offert un très beau cadeau le jour de son 29e anniversaire alors que Gradel, passeur décisif, fêtait ses 27 ans.
L’ouverture du score a eu le mérite de réveiller les lyonnais qui ont mis le pied sur le ballon. Ils ont failli être récompensés suite à un beau travail du duo Jallet-Fékir, mais ce dernier perd son duel face à l’impeccable Stéphane Ruffier. Lyon a laissé passer sa chance. En fin de première de période, les joueurs d’Hubert Fournier tenaient le ballon mais ils buttaient sur le bloc stéphanois très bien en place, à l’image d’une doublette Perrin-Lemoine omniprésente à la récupération. A la 40e minute, les verts font le break. Gradel, encore lui, profite d’une erreur d’appréciation de Bisevac pour s’échapper sur le côté gauche et offrir son deuxième caviar de la soirée, cette fois c’est Van Wolfswinkel qui convertit l’offrande en fusillant le portier lyonnais à bout portant. Deux buts pour deux tirs cadrés, la copie stéphanoise est parfaite à la mi-temps.
Lors du second acte, malgré une occasion de Lacazette à la 46e minute suite à une erreur de Bayal Sall, les verts vont asseoir définitivement leur emprise sur ce 109e derby. Max-Alain Gradel poursuit son récital. Tout d’abord en déposant un ballon sur la tête de son capitaine, Loic Perrin, qui trouve la transversale lyonnaise (49e). Et ensuite, en buttant à deux reprises sur Anthony Lopes. Le gardien portugais évite le naufrage des siens en remportant un autre duel face à Tabanou, mais il va s’incliner une troisième fois à la 68e minute. Tolisso cafouille un ballon dans sa propre surface de réparation, Cohade en profite pour placer une frappe limpide au premier poteau et entériner le succès stéphanois.
Impuissants et coupables de nombreuses erreurs individuelles, les lyonnais sont en train de vivre un calvaire. Et ce n’est pas fini, à la 78e, ils obtiennent un pénalty, mais Lacazette ne trouve pas le cadre. C’est une soirée à oublier pour le co-meilleur buteur du championnat qui trouve le poteau de la tête à la 86 minutes. Les lyonnais de marqueront pas. Les supporters stéphanois peuvent célébrer la très belle victoire de leur équipe.
En empochant son 7e succès en 15 matchs, l’AS Saint-Etienne remonte à la 5e place du championnat et revient à un point de leur victime du jour. L’OL reste 3e mais les protégés d’Hubert Fournier comptent désormais 6 points de retard sur le Paris Saint-Germain et 7 sur l’Olympique de Marseille.
Les joueurs :
Dans tous les bons coups et auteur de deux passes décisives, Max-Alain Gradel a livré une très belle partition. Mention spéciale au capitaine Loïc Perrin et à Fabien Lemoine, qui ont remporté un nombre incalculable de duels. Derrière, Florentin Pogba s’est montré solide à l’image de l’ensemble du collectif stéphanois.
Du côté lyonnais, sale soirée pour Christophe Jallet. En dépit de son apport offensif, le latéral français a pris l’eau défensivement. La majorité des actions stéphanoises venaient du côté droit de la défense lyonnaise. Bisevac s’est aussi montré très fébrile, tout comme Tolisso, qui ont chacun commis une erreur individuelle lourde de conséquences. Seul Gonalons a surnagé.
Prochains matchs : 16e journée de Ligue 1 :
Montpellier- ASSSE (Mercredi 3/12 à 19h)
Lyon-Reims (Jeudi 4/12 à 21 h)