Avec le calendrier infernal qui est le sien, Chelsea n’a pas d’alternative. Il faut appliquer un turn-over. Par rapport au onze de départ qui a éliminé Manchester United en Coupe lundi, six changements ont ainsi été opérés par Rafael Benitez. Malgré ce chamboulement, les Blues n’ont pas eu de mal à bien négocier leur début de match. Sérieux dans leur travail de pressing, ils asphyxient les Russes de Kazan et se créent quelques situations. Ramires (11e) puis Torres (13e), s’ils ne cadrent pas, confirment les bonnes dispositions londoniennes dans le premier quart d’heure.
En jambes, l’avant-centre Espagnol trouve la faille trois minutes plus tard. Sur un long ballon de David Luiz, il s’arrache pour battre Ryzhikov et ouvrir le score pour son équipe (1-0, 16e). Natcho se signale du côté de Kazan par un tir repoussé par Petr Cech (20e), mais ce sont bien les Blues qui continuent d’avoir la mainmise sur le jeu : Ryan Bertrand prend sa chance en angle fermé, puis Fernando Torres s’illustre d’un coup de tête non cadré (22e). Ni l’un ni l’autre ne parviennent à offrir le break à leur équipe.
C’est Victor Moses qui finira par avoir ce privilège peu après la demi-heure de jeu, trompant laborieusement le gardien du Rubin Kazan après un moment de flottement au sein de l’arrière-garde russe (2-0, 32e). La possession de ballon approche les 60% pour Chelsea, ce qui corrobore sa supériorité dans le jeu. Mais dans les derniers instants de la première période, John Terry commet une faute de main dans la surface. Natcho trompe Cech et réduit l’écart (2-1, 42e).
Après le repos, Chelsea peine un peu plus à déployer son football. Si Mata se procure la première occasion du second acte, avec sa frappe rasante (49e), les Blues sont moins souverains. John Terry passe tout de même tout près du troisième but de son équipe, avec sa tête qui flirte avec la barre (60e). Dans la foulée, Petr Cech est contraint de s’y prendre à deux fois pour s’interposer devant la tentative de Rondon (64e), avant de voir Torres permettre à son équipe de se détacher.
El Niño reprend parfaitement de la tête le ballon délivré par Juan Mata (3-1, 70e). Le doublé de l’ancien attaquant de Liverpool donne du répit aux Londoniens. Ils soufflent et même plus : ils s’enhardissent. Le dernier quart d’heure de la partie se déroule sans encombre, et les coéquipiers de Frank Lampard l’emportent finalement assez tranquillement. Ils joueront dimanche après-midi contre Sunderland, avant de prendre la direction du Tatarstan en milieu de semaine prochaine.