Le stade Sükrü Saracoglu aura eu raison du SL Benfica. Décevant sur tous les plans, l’actuel premier au Portugal aurait même pu payer une addition plus salée si le Fenerbahçe n’avait pas touché trois fois les montants et manqué un penalty juste avant la mi-temps. Avec Egemen en buteur, le géant turc montre qu’il faudra compter sur lui au retour, mais peut-être aussi à Amsterdam en finale…
Si la rencontre s’ouvre avec deux formations hésitantes à se lancer à l’assaut du but adverse c’est dans le domaine aérien qu’Aykut Kocaman cherche logiquement à exploiter en l’absence du capitaine rouge, Luisão. C’est par ailleurs sur un centre de Kuyt que Moussa Sow, protagoniste de la fantastique saison 2010/2011 de Lille, échappe au marquage de la défense du SLB pour trouver la barre transversale de la tête. Ce sont les premières frayeurs portugaises pour un Benfica en difficulté au milieu de terrain où le duo Matic – André Gomes enchaîne les passes à l’adversaire, et la défense bien en place du Fener n’arrange pas l’incapacité à accélérer le jeu des Aigles. Avant de boucler la première période, Ola John provoque un penalty, écopant au passage d’un carton jaune qui l’écarte du match retour à l’Estadio da Luz. Cristian se charge de le tirer mais c’est le poteau d’Artur qui repousse la tentative du milieu de terrain brésilien rentré des vestiaires avec des larmes sous les yeux.
Le bruit du fer sonne dans les têtes
Avec l’envie de se rattraper, Cristian Baroni sollicite Artur de loin, Raùl Meireles en fait de même peu après. Le fer des montants tremble à Istanbul, sur une frappe en pivot Dirk Kuyt trouve une nouvelle fois le poteau, s’en suit un enroulé de Gaitan fraîchement rentré… sur le poteau, première alerte de Benfica. Sur corner mal signalé Egemen prend le cuir de la tête, le ballon passe difficilement la ligne de but mais le but est justement accordé, la domination turque se concrétise. Les rentrées de Gaitan et Rodrigo ne provoquent aucune révolution du côté des hommes de Jorge Jesus, l’isolement de Cardozo en attaque ne laisse aucune opportunité d’offensive. L’ambiance du Sükrü Saracoglu fait son effet et les coéquipiers de Moussa Sow déjouent les pronostics avant le retour qui s’annonce agité.