Un PSV toujours très joueur
Alors que ces Barrages proposent plusieurs affichent alléchantes avec notamment Lyon-Real Sociedad et Arsenal-Fenerbahçe, celle de ce soir entre le PSV Eindhoven et le Milan AC avait aussi de quoi mettre l'eau à la bouche. L'équipe néerlandaise est invaincue depuis le début de la saison avec un bilan impressionnant de cinq victoires en autant de rencontres. Les Italiens reprenaient quant à eux officiellement la compétition ce soir. Si la différence entre les deux équipes au niveau du rythme s'est vue en toute fin de match avec des Milanais qui commençaient à tirer la langue, ce match a eu la physionomie à laquelle on pouvait s'attendre. A domicile, le PSV a fait ce qu'il savait faire : jouer. A noter que le sud-coréen Park Ji-Sung, passé au club entre 2002 et 2005, a fait son grand retour sous le maillot néerlandais. Mais il n'a pas été très percutant et il semble que son moteur a perdu beaucoup d'essence avec l'âge. Cela ne l'a malgré tout pas empêché de participer à l'effort collectif.
Toujours placés très haut, les joueurs de Phillip Cocu ont l'habitude de harceler sans arrête le porteur du ballon, même quand ce dernier se situe dans son propre camp. Ainsi, les Milanais n'ont jamais pu relancer proprement dans leur camp et ont souffert face au pressing tout-terrain imposé par les Néerlandais. Dès la première minutes de jeu, Schaars passa à quelques centimètres de l'ouverture du score. Un signe qui montre que cette équipe est obnubilée par le but adverse. Mais cette volonté d'attaque libère aussi des espaces derrière. Et au quart d'heure de jeu, c'est à la suite d'un duel perdu par Depay face à Abate que l'Italien adressa un centre parfait sur la tête d'El Shaarawy pour l'ouverture du score milanaise, totalement contre le cours du jeu. C'est là que cette très jeune équipe du PSV a pêché, face à l'expérience italienne.
L'expérience milanaise
Si ce Milan AC là n'a plus rien d'un épouvantail, il reste une équipe très dangereuse et expérimentée qui possède de vieux briscards comme Abbiati, Mexès ou De Jong ainsi qu'une attaque de feu Boateng-Balotelli-El Shaarawy. Ce soir, les hommes d'Allegri n'ont pas été impressionnants, mais ils ont fait preuve de maîtrise. C'est là que l'expérience compte. Alors qu'au tour précédent, les Belges de Zulte-Waregem avaient été submergés par les vagues rouges et blanches, les Milanais ont contenu les assauts et ont surtout empêché les Néerlandais de produire leur jeu dans les trente derniers mètres. Ainsi, alors qu'il est habituellement un véritable agitateur sur son aile gauche, Memphis Depay a été très peu en vue, parfaitement muselé par Abate. Il tenta bien sa chance de loin à plusieurs reprises mais buta sur un Abbiati plutôt sûr ce soir. Enfin, pas totalement...
Alors que le PSV ne trouvait pas la solution et butait sur la défense milanaise, Abbiati va donner l'ouverture aux Néerlandais. Sur une frappe d'environ 35 mètres de Bruma, le gardien italien n'arriva pas à capter le cuir et le relâcha sur la tête de Matavz qui en profita pour égaliser à l'heure de jeu. Une petite erreur de main de l'ancien qui permis au PSV de revenir à égalité. Mais la plus grosse occasion de cette fin de match, c'est bien Milan qui se la procura. Après avoir pris appui sur Balotelli, Poli manqua la balle de match en perdant son duel avec Zoet. Avec une victoire 1-2, la donne aurait été totalement différente. Mais pour le match retour, Milan va avoir une énorme pression à l'heure de recevoir les insouciants néerlandais qui sont bien décidés à botter les fesses des Italiens. Rendez-vous mercredi prochain à San Siro pour une rencontre qui sera certainement épique.