Klopp avait demandé du temps pour que son équipe retrouve toute la maîtrise technique qui était sienne lors de la saison passée. Il ne lui en a pas fallu beaucoup, c’est le moins que l’on puise dire ! A base d’un jeu en une touche de balle, le club de la Ruhr a facilement disposé de son adversaire du jour même si le score ne reflète pas forcément la physionomie du match.
Une archi-domination
Durant toute la durée de la rencontre, ce fut une attaque-défense. Totalement dominé dans tous les secteurs du jeu, la formation de Robin Dutt n’a rien pu faire si ce n’est jouer les contres à fond. Arnautovic (45+1e), Yildirim (31e, 62e) et Di Santo (87e) auront été les seuls à se procurer des occasions dignent de ce nom. Car dans une ambiance magnifique, ce sont bien les joueurs de Jürgen Klopp qui ont eu la possession (63 % de moyenne). Le seul défaut du match aura finalement été la maladresse des attaquants qui n’ont su concrétiser les actions. Sans cela, le Borussia l’aura sûrement emporté par trois buts d’écart. Reus (9e, 16e, 31e 35e, 44e) aura été le joueur le plus dangereux côté jaune et noir. A défaut de trouver la solution durant la première période, il s’est donc mué en passeur dans la seconde pour offrir le seul but du match à Robert Lewandowski (son 2e en trois matches). Le Polonais reprit le centre à ras de terre de son coéquipier et marqua tranquillement dans le but vide. Dans tous les bons coups, l’international de la Mannschaft aura constamment crée le danger sur son côté gauche. L’ancien joueur du Shakhtar Donetsk et nouveau numéro dix après le départ de Götze pour le Bayern aura lui aussi livrer une bonne copie. En effet, Mkhitaryan (5e et 21e) aura posé beaucoup de problèmes grâce à son touché de balle et ses passes dans les intervalles. Il a, d’ailleurs, beaucoup combiné avec l’avant-centre polonais qui s’est procuré pas mal d’occasions (36e, 42e, 43e, 84e) mais à chaque fois, il se sera heurté à un grand Mielitz, auteur de plusieurs parades décisives.
Aubameyang remplaçant
Blaszcykowski, remplacé par le Gabonais à la 68e minute, aura trouvé la barre transversale (35e) mais, à l’instar de Marco Reus, il aura en plus martyrisé son vis-à-vis sur ses nombreuses montes. Percutant et toujours présent pour centrer, il n’aura pas volé sa titularisation. L‘ex-stéphanois aura néanmoins réussi à se procurer quelques situations intéressantes sans pouvoir les convertir comme à la 75e lorsqu’il a perdu son face à face avec le portier adverse. « Aubam » (comme il est surnommé en Allemagne), a aussi eu l’occasion de corser l’addition dans les dix dernières minutes sur une passe en retrait d’un des ses coéquipiers, malheureusement il ne pu reprendre le ballon. Sahin (67e) et Schmelzer (73e) se sont aussi signalés. Le premier sur une géniale retournée acrobatique qui n’accrocha pas le cadre. Le second après un magnifique crochet et un tir trop écrasé que dégagea un défenseur.
En clair
C’est la première fois en dix ans que le Borussia remporte ses deux matches consécutifs à domicile. La deuxième mi-temps, copie conforme de la première, aura été marquée par le 67e but de Lewandowski en quatre saisons. Peu à peu, la formation de Klopp retrouve ses automatismes et le Werder peut s’estimer heureux de ne pas repartir avec une caisse. Il le doit en grande partie à son gardien qui n’a, finalement, pu garder ses cages inviolées pour la troisième fois consécutives. Le week-end prochain, Dortmund rencontrera l’Eintracht Frankfort tandis que le Werder se déplacera à Mönchengladbach.