Le tirage des quarts de finale de la Ligue des Champions se déroulait à Nyon ce vendredi midi. Le tirage de ces quarts était composé de trois clubs espagnols, deux clubs allemands et anglais et du Paris SG, seul club français en lice. Plusieurs équipes auront l’occasion de se retrouver à l’occasion de ces quarts de finale. Notre équipe a décidé de revenir sur chaque rencontre et de vous décrypter son histoire et le parcours de chaque équipe depuis le début de la compétition.
Co-leaders de la Liga récemment avec le Real Madrid,le FC Barcelone et l’Atletico Madrid se retrouveront en quarts de finale de Champion’s League. Les deux clubs hispaniques se battant déjà pour le titre de champion d’Espagne voient donc leurs chemins se croiser vers le Graal européen également. La double rencontre entre ces deux-là est une promesse au beau football et à un suspense haletant.Les tirs aux buts pourraient même être de mise selon les statistiques. En effet, car l’Atletico Madrid ne s’est pas incliné face aux Catalans depuis le début de cette saison 2013-2014.
D’ailleurs, les deux clubs se sont quittés sur deux scores nuls en Supercoupe d’Espagne (0-0 puis 1-1). Malgré l’égalité au total des scores, le FC Barcelone a remporté cette coupe en raison de la règle des buts marqués à l’extérieur. En championnat, les deux équipes se sont tenus en échec (0-0) ce qui renforce cette idée de match serré et compliqué tactiquement.
Sur le plan psychologique,l’Atletico semble avoir un léger avantage. En effet, la situation est compliquée dans les coulisses actuellement du FC Barcelone. Notamment à cause de la justice espagnole et ses enquêtes sur les transferts de Neymar et David Villa. De plus, les relations internes entre les dirigeants catalans et l’entraîneur, Tata Martino, sont problématiques à en croire la presse hispanique. Pire, Marca a annoncé cette semainele retrait de Tata Martino à la tête du FC Barcelone à la fin de la saison. Même si cette information a rapidement été démentie par le club catalan le moral des joueurs du Barça semble affecté. Pour preuve, le Barça a essuyé plus de défaites cette saison que sur les saisons passées sous l’ère Guardiola et Vilanova notamment. Dernier revers en date, face à Valladolid en championnat (1-0). Pourtant à la lutte au maintien le Real Valladolid a réussi à faire craquer Barcelone grâce à un jeu très défensif à la limite de l’antijeu. Ainsi les Barcelonais ont laissés des plumes et n’ont pas su se battre suffisamment pour revenir dans cette rencontre. Le Mal catalan était clairement visible lors de cette rencontre.
Cependant, les Catalans ont réussi à faire abstraction de tout cela pourfaire chuter Manchester City en huitièmes de finale de Champion’s League (0-2 puis 2-1). Preuve que les Catalans veulent se donner les moyens de faire quelque chose dans cette coupe européenne qu’ils n’ontplus gagner depuis 2011.
Durant la phase de groupe, le Barça a su se hisser en tête du groupe H mais pas sans y laisser des plumes une fois encore. Car si les Catalans ont remportés 4 matches sur 6, ils ont également fait match nul face au Milan AC (1-1). Puis se sont inclinés face à l’Ajax Amsterdam (2-1). Une chose est sûrela machine à gagner catalane semble de plus en plus prenable ces derniers temps et l’Atletico Madrid pourraient en bien profiter durant ces quarts de finale de Champion’s League.
Les Madrilènes de leur côté, sont dans une forme incroyable. Actuel second du championnat espagnol, l’Atletico n’est qu’à 3 petits points du leader le Real Madrid son frère ennemi. Et distance, son adversaire des quarts, le FC Barcelone (3e) d’un petit point seulement. En pleine bourre, l’Atletico l’est également sur la scène européenne avec ces deux victoires face au Milan AC en huitièmes de finale (0-1 puis 4-1). Son attaquant fétiche, Diego Costa, n’y est pas pour rien et compte bien aller chatouiller les plus grands buteurs européens.
En phase de groupe, l’Atletico Madrid n’a également rien laissé au hasard. Vainqueurs de 5 matches sur 6 pour seulement un nul face au Zénith Saint-Pétersbourg (1-1), l’Atletico a visiblement des ambitions très grandes sur le plan européen. Vainqueurs de l’Europa League en 2010 puis en 2012, les Madrilènes ont changés de niveau et s’attaquent désormais à la Champion’s League. Mais pour atteindre les demies finales il faudra battre l’un des concurrents au titre de champion d’Espagne, le FC Barcelone. Équipe que l’Atletico Madrid n’a pas réussi à battre durant cet exercice 2013-2014. Mais face à qui ils ne se sont pas inclinés pour autant.
Leader de la Liga, le Real Madrid retrouve le Borussia Dortmund en quarts de finale. Une équipe que les Madrilènes connaissent bien pour l’avoir affrontée la saison passée en demi-finales de la même compétition. Les Madrilènes ont d’ailleurs manqués le coche en perdant lourdement à l’aller (4-1) avant de se racheter au match retour (2-0). Victoire inutile car le score cumulé a tourné à la faveur des allemands. Le Borussia Dortmund s’est alors hissé en finale face au Bayern Munich et s’est incliné face aux Munichois (2-1). Les deux équipes se connaissent donc mais elles ont tout de même changé d’aspect technique et tactique depuis la saison passée.
Le Real Madrid a revu son effectif avecle départ de Mesut Özil à Arsenal et a acquis Gareth Bale. Le Gallois apporte beaucoup depuis son arrivée. Et notamment en termes de buts marqués. Avec Karim Benzema et Cristiano Ronaldole trio offensif du Real est le plus prolifique d’Europe. D’ailleurs surnommé par la presse Madrilène, BBC le trio du Real risque de faire beaucoup de mal à une équipe du Borussia Dortmund qui affiche des résultats en dents de scie. Le Real Madrid affiche également un tableau de chasse très effrayant puisque depuis le début de l’exercice 2013-2014, les Madrilènes n’ont perdu que deux matches. Face à L’Atletico Madrid son rival (0-1) et face à son autre rival, catalan cette fois, le FC Barcelone (2-1). Impressionnant, on vous dit. A tel point que rien ne semble pouvoir arrêter les hommes de Carlo Ancelotti bien déterminés à décrocher cette tant désirée « Décima ». La dixième Champion’s League dans le palmarès du Real Madrid, après laquelle ils courent depuis déjà pas mal de temps. La seule chose capable de faire plier le Real Madrid est le fait de joueur sur plusieurs tableaux (Liga & Champion’s League). Surtout lorsqu’on sait que le Real Madrid va faire face au FC Barcelone ce week-end (dimanche 23 mars) pour un Classico tendu aux vues du faible écart au classement.
Durant la phase de groupe, Le Real Madrid a fait face à la Juventus, Galatasaray et Copenhague. Les Madrilènes n’ont pas tremblés et se sont imposés à 5 reprises pour 1 seul match nul face à la Juventus (2-2). Puis en huitièmes, les Madrilènes ont battus Schalke sur les deux rencontres sans montrer de quelconques difficultés (1-6 puis 3-1). Impérial, le Real Madrid version Carlo Ancelotti veut aller au bout et en a clairement les moyens cette saison.
Cependant, il serait dangereux de vendre la peau du Borussia Dortmund avant de l’avoir battu. Le BVB jouera clairement la carte de la surprise. Car cette saison, les hommes de Jürgen Klopp ont décidé de faire fi du championnat au profit de la Champion’s League. Le nouvel objectif du Borussia Dortmund étant de gagner ce Graal européen qui leur a échappé de peu la saison passée face au Bayern Munich en finale (1-2).
Durant la phase de groupe, le BVB s’est retrouvé involontairement dans le « groupe de la mort » avec Arsenal, Naples et l’Olympique de Marseille. Les Allemands ont su tirer leur épingle du jeu grâce au goal-average puisque le BVB s’est retrouvé en tête du groupe F avec 12 points au compteur et une différence de +5. Juste devant Arsenal (12 points et une différence de +3) et Naples (12 points et une différence de +1). Marseille a fini dernier de ce groupe avec 0 point au compteur.
En huitièmes de finale, le Borussia est tombé sur un adversaire tenace, le Zénith St-Pétersbourg. Mais là encore, les hommes de Jürgen Klopp ont su sortir vainqueur du piège russe (2-4 à l’aller en faveur du BVB puis 2-1 en faveur du Zénith). Cependant, le Borussia Dortmund sera affaibli face aux Madrilènes puisqu’il faudra faire sans Gündogan, Bender et Schmelzer blessés. Mais également sans Lewandowski, suspendu par un carton jaune reçu au match retour contre le Zénith. L’attaquant polonais sera donc absent au match aller face au Real Madrid. Lui qui avait été si prolifique la saison passée contre ce même Real Madrid.
Une chose est sûre ces deux rencontres promettent un jeu offensif des deux côtés et Vavel France mise sur deux matches avec beaucoup de buts.
Sans être chauvins, cette rencontre nous paraît la plus serrée de ces quarts de finale. Sur le papier, deux monstres d’efficacité s’affrontent. Ils sont tout simplement les leaders de leurs championnats respectifs. Sur le point technique le match semble équilibré en revanche niveau tactique le Chelsea de José Mourinho tient un avantage. Le match se jouera-t-il sur cet infime point ? Réponse le 2 avril prochain. Cependant un autre point peut jouer en faveur des Blues. En effet,le match aller se déroulera à Paris tandis que le retour se fera à Stamford Bridge, antre de Chelsea. Un atout psychologique dont Mourinho voudra se servir sans nuls doutes. On voit même la possibilité que le technicien portugais ose jouer le match nul au Parc des Princes, pour mieux se qualifier à Stamford Bridge. Mais le PSG saura très certainement tout cela et voudra mettre en place une stratégie très offensive sur les deux matches. Laurent Blanc n’est pas dupe, les Parisiens sont dans la peau de l’outsider. Si le PSG a l’image d’un monstre redoutable en Ligue 1 il n’en est tout même pas imbattable. Puisque les Parisiens ont perdus 2 matches en Ligue 1 et en Coupe de France cette saison. D’abord face à Évian en Ligue 1 (2-0) puis face Montpellier en Coupe de France (2-1). Sur la scène européenne, le PSG s’est incliné face au Benfica (2-1) et a fait un match nul face à Anderlecht (1-1). À noter que les Parisiens se sont également inclinés en match amical face au Real Madrid (1-0).
Mais avec son duo savoureux Ibrahimovic-Cavani, le Paris Saint-Germain a de quoi faire mal et frapper fort. Et son point fort se nomme Ibrahimovic. L’attaquant Suédois, à la lutte avec Cristiano Ronaldo pour le titre de meilleur buteur européen, est en pleine bourre et réalise peut-être la meilleure saison de sa carrière. Le Suédois a par ailleurs l’intention de gagner cette Champion’s League qu’il n’a jamais gagné au cours de sa carrière. De plus, cette semaine Ibrahimovic a négocié une prime d’1 million d’euros pour chaque joueur du PSG si ceux-ci remportent la Champion’s League ! De quoi motiver certainement chaque joueur.
Durant la phase de groupe, le PSG fait face à l’Olympiakos, au Benfica et à Anderlecht. Et s’est hissé au premier rang avec 4 victoires pour 1 défaite (face à Benfica 2-1) et 1 nul (face à Anderlecht 1-1). Puis en huitièmes de finale, le PSG a affronté le Bayer Leverkusen et l’a remporté lors des deux rencontres (4-0 puis 2-1).
L’arme principale de Chelsea s’appelle José Mourinho.En effet, le puissant tacticien portugais a plus d’un tour dans son sac et réservera certainement ses plus beaux tours pour le Paris Saint-Germain. José Mourinho a en sa faveur également une statistique qui fait froid dans le dos. En effet, le Portugais n’a jamais été éliminé en quarts de finale de Champion’s League. De quoi remettre en question les espoirs des Parisiens. La dernière rencontre entre ces deux équipes date de 2012, elle avait vu les deux équipes se quitter sur un score nul (1-1). Le gros point faible des Blues relèvent surtout del’absence d’un réel grand avant-centre. En effet, Chelsea n’a pas dans ses rangs ce grand buteur faisant la différence dans les moments cruciaux. Seuls Samuel Eto’o ou Fernando Torres pourront essayer de gommer cet attrait.
Durant les phases de groupe, les Blues ont affrontés Schalke 04, Bâle et le Steaua Bucarest. Chelsea a eu du mal de sortir leader de ce groupe E. Mais grâce à 4 victoires les Blues ont réussi à se hisser au premier rang et ce malgré 2 défaites face au FC Bâle (2-1 puis 1-0). Puis en huitièmes de finale, Chelsea a affronté Galatasaray.Les Blues et José Mourinho en ont profité pour retrouver Didier Drogba figure emblématique au sein du club londonien mais également aux yeux du coach portugais. Malgré les retrouvailles, Chelsea a su se démarquer en arrachant le nul en Turquie tout d’abord (1-1). Puis en s’imposant devant son public de Stamford Bridge (2-0).
Malgré un calendrier chargé en matches charnières ces deux équipes vont devoir pourtant tout donner dans cette double confrontation qui s’annonce très disputée.
Le hasard du tirage au sort en a décidé ainsi. Les deux acteurs de la finale de la Champion’s League 1998-1999 se retrouveront en quarts en 2014. Cette finale est restée dans les annales du football, comme un exemple dans toutes les écoles du football. Un match n’est jamais terminé tant que l’arbitre ne siffle pas la fin. Déjà connue pour être décisive dans les dernières minutes, l’équipe de Sir Alex Ferguson a, ce jour-là, renforcé l’idée populaire. Car lorsque ce match mythique commença au Camp Nou, avec au sifflet Pierluigi Collina on savait déjà que ce match rentrerais dans la légende. Mais lorsque Mario Basler ouvrit le score à la 6e minute à peine pour le Bayern Munich on a vu le match plié. Malheureusement pour eux, les Munichois aussi. Et à la 91e minute Teddy Sheringham, entré à la 67e, le prouva aux Bavarois en égalisant (1-1). Mais la désillusion fut totale pour le Bayern Munich quand le « Supersub » Ole Gunnar Solskjaer crucifia Oliver Kahn à la 93e minute… C’est ainsi que Manchester United remporta la Champion’s League 1998-1999. Et c’est avec ce souvenir d’une finale cruelle que les Bavarois vont affronter les Mancuniens en quarts de finale de Champion’s League en cette année 2014. Autant dire que cette double confrontation aura le parfum de la vengeance pour le Bayern Munich qui ne s’est jamais réellement remis de cette finale.
Et si on revient à nos jours, les Bavarois sont clairement en position de force. Tenants du titre, actuels leaders de Bundesliga et peut-être même bientôt champions. Les Bavarois sont dans une spirale de réussite totale et comptent bien en profiter encore un bon bout de temps. En revanche les Mancuniens sont à la traîne en championnat. Actuels 7e de Premier League, les Red Devils se battent rudement pour obtenir une place européenne pour la saison prochaine. Mais Manchester United sait puiser dans ses ressources comme ils l’ont prouvé.
Durant la phase de groupe, Manchester United s’est vu confronté au Bayer Leverkusen, au Chakhtior Donetsk et à la Real Sociedad. Si les Mancuniens se sont fait accrochés par le Chakhtior (1-1) et la Real Sociedad (0-0). Ceux-ci ont tout de même enfilé quatre victoires de rang. Ce qui leur a permis de finir premier de leur groupe avec 4 points devant le Bayer Leverkusen. Puis les Mancuniens se sont frottés à l’Olympiakos. Après un match aller dantesque synonyme de cuisante défaite (2-0). Les Red Devils ont eu un sursaut d’orgueil au match retour et l’ont emporté (3-0). De quoi valider leur billet pour les quarts. Héroïque lors de ce dernier match, Robin Van Persie a inscrit un triplé. Malheureusement pour lui, l'attaquant néerlandais souffre d'une entorse au genou. Blessure contractée à la fin du match face à l'Olympiakos. Sonindisponibilité est évaluée entre 4 et 6 semaines... Il manquera donc les quarts de finale aller et retour face au Bayern Munich.
Si Manchester United est dans le doute, le Bayern lui est en pleine fanfare. Les Bavarois n’ont perdu que 2 fois cette saison. En Supercoupe d’Allemagne face au Borussia Dortmund (4-2) et en Champion’s League face à Manchester City (3-2), voisin rival des Red Devils.
Durant la phase de groupe, le Bayern a disputé bec et ongles la place de leader du groupe avec Manchester City. Auteurs de 5 victoires pour 1 défaite, les deux équipes se sont départagées au goal-average. En faveur donc des Bavarois. Après quoi, le Bayern Munich s’est vu confronté à Arsenal en huitièmes de finale. Faciles vainqueurs à l’aller (2-0) les Bavarois en ont bavés au match retour (1-1) mais ils ont assurés l’essentiel. La qualification.
Avecun état d’esprit quasi-intouchable et une domination offensive incroyable, les Bavarois ne devraient pas se faire trop de soucis face aux Red Devils. Les Bavarois auront peut-être même l’assurance d’être champion de Bundesliga bientôt et pourront jouer à fond sur la scène européenne. À l’inverse de Manchester United qui tente péniblement de recoller au classement de Premier League pour arracher une place européenne. Cependant, le visage montré par Manchester United au match retour face à l’Olympiakos peut laisser place au doute et présager à un regain de forme pour les Red Devils.
En somme, ces quarts de finale semblent plutôt équilibrés et promettent du beau jeu même si certains paramètres vont jouer en la faveur de certaines équipes. Le spectacle et la magie de la Champion’s League ne fait que commencer…