San Paolo de Naples pour une demi-finale aller qui s’annonçait chaude. Pour prendre le meilleur avant un voyage délicat en Ukraine, Rafa Benitez alignait une équipe-type menée par Marek Hamsik, Higuain forcément devant lui. Jorginho titulaire à la place d’Inler au milieu et une défense à quatre classique, la même que face à Wolfsburg. En face, les outsiders ne faisaient certainement pas le voyage pour rien. Sur le papier, un 4-2-3-1 aligné par Myron Markevych qui se transformera rapidement en 4-4-1 ultra-solide. Kalinic en pointe derrière l’expérimenté Rotan ainsi que le talentueux Konopllyanka.
Dans une ambiance chaude comme le Vésuve, les locaux n’ont aucun mal à se mettre dans la partie. Maîtres de l’espace et du ballon, les Napolitains se frottent rapidement au gardien du Dnipro. Ce dernier semblait même battu à la 9e minute du jeu sur une superbe inspiration de Lorenzo Insigne, frappe soudaine aux 30 mètres qui effleure le poteau. Les Ukrainiens sont organisés et vont tenir le choc dans une première mi-temps finalement peu emballante. Offensivement, le Napoli galère sur attaque placée et ses contres manquent de justesse et de précision comme à la 23e, où Higuain ne peut reprendre un centre puissant venant de la droite. Le match avance et les visiteurs tentent quelques incursions dans le camp Italien, Konoplyanka et Kalinic sont bien aidés par leurs milieux qui n’hésitent pas à faire le sale boulot pour stopper les flèches Napolitaines. A la pause, le score est nul et vierge.
Le second volet aura lieu à la 73e, Boyko est monstrueux en un contre un et dégoûtera Higuain, encore et toujours servi par son capitaine Slovaque. Même scénario cinq minutes plus tard ou le gardien reprendra le dessus sur Pipita, épisode 3. Encore un gros boulot dans les déplacements pour l’Argentin, oui mais pour quoi au final ? Le score est de 1-0 à la 80e et Dnipropetrovsk va profiter d’un petit coup pouce pour marquer ce but inespéré. Centre de la droite vers la gauche de Fedetskiy, Seleznyov est à la réception et égalise sur un de ses premiers ballons, 1-1.
L’international Ukrainien était assez nettement hors-jeu au départ du ballon, ce n’est pas du goût de l’arbitre de touche. Benitez sort dans la foulée Insigne qui n’a plus de jus pour Dries Mertens, mais il semble déjà trop tard. Les dix dernières minutes de la rencontre s’écoulent bien trop rapidement pour pouvoir bouger le bloc adverse. Le Dnipro a obtenu ce qu’il était venu chercher, un but à l’extérieur et un surprenant match nul. Naples et sa possession à outrance, quatre fois plus de tirs que l’adversaire du soir, se retrouve le bec dans l’eau avant le match retour. Pas mal de regrets pour les hommes de Benitez, il faudra impérativement marquer jeudi prochain. Et ça sera tout sauf simple de refaire trembler les filets d’un Denys Boyko en très grande forme.