Après la Deltawing qui est restée dans toutes les têtes l'an dernier, les Suisses de GreenGT reprenaient le flambeau en espérant aligner pour 2013 un bolide fonctionnant à l'hydrogène: la H2. Déjà sceptique à la base, le manque de communication sur le projet ces derniers mois nous laissait entrevoir un mauvais présage. Et aujourd'hui, ce qu'on craignait est arrivé: la voiture qui ressemble à un requin-marteau ne prendra pas le départ des 24 heures du Mans... alors qu'il ne reste qu'une semaine avant les essais préliminaires !
Si les performances affichées du prototype seraient correctes, la GreenGT H2 a pris beaucoup de retard sur son programme de tests d'endurance. En cause, la mise au point de la pile à combustible, particulièrement pénible et complexe. En bref, plutôt baisser les armes que de se ridiculiser comme l'avait fait Aston Martin avec sa ratée AMR-One il y a deux ans ! Et il faut dire qu'avec seulement Christian Pescatori à bord, pas sûr que ça aille bien loin... Néanmoins, pas question d'enterrer le projet puisque la GreenGT H2 sera en démonstration dans La Sarthe dans trois semaines. Une participation à une épreuve du WEC n'est pas à exclure non plus.
" La GreenGT H2 fait déjà preuve d'un fort potentiel et sa marge de progression est très importante",déclare Jean-François Weber, Head of R&D de GreenGT. "Cependant, la complexité et le coût de cet exemplaire unique a imposé la mise en place d'une méthodologie extrêmement rigoureuse et de procédures inédites très consommatrices en temps. Nous ne sommes qu'au début de l'aventure et il est primordial de ne pas brûler les étapes et de poursuivre le développement de ce formidable démonstrateur de la technologie hydrogène qu'est la GreenGT H2"
Le 56ème stand est donc récupéré par la Porsche 911 GT3 RSR du Prospeed Compétition qui sera alignée en GTE-Am aux mains de Manu Collard, François Perrodo et Sébastien Crubilé. Sur la liste des suppléants, il ne reste plus que l'Alpine A450 de Paul-Loup Chatin. Encore faut-il compléter l'équipage...