Dominer n'est pas gagner. Cet adage traditionnellement appliqué au football ou au rugby, peut très bien s'appliquer aux courses automobiles. Jimmie Johnson en a été le parfait exemple hier sur l'ovale du Kentucky.
Après avoir dominé 187 tours sur les 267 que comptait la levée de Sprint Cup d'hier, on voyait mal le pilote de la Chevrolet 48 de chez Hendrick ne pas aller chercher une nouvelle victoire. Mais, un pit stop mal négocié par son écurie et surtout un très mauvais restart, ponctué d'un tête-à-queue faisait perdre au leader du général toute chance de bien figurer.
Kenseth en finesse
Avec la sortie d'un drapeau jaune à 25 tours de la fin de la course, Matt Kenseth et l'équipe de la n°20 de Joe Gibbs ont joué fin lors du ravitaillement. Là où tous les pilotes ont pris deux pneus neufs en plus du carburant, le champion 2003 n'a fait qu'un rajout de carburant. Suffisant pour lui permettre de repartir en tête au passage du drapeau vert. Le pilote Toyota a ensuite contrôlé la meute emmenée àl'arrivée par McMurray, très bon deuxième et qui confirme le retour au premier plan des voitures de Ganassi, et Clint Bowyer qui prend la 3e place. Johnson termine au final 9e.
Mauvais jour pour Brad Keselowski. Le champion en titre a été éliminé en tout début de course dans un très violent crash provoqué par Kurt Busch. La Ford n°2 est alors partie hors piste, avant de remonter sur l'anneau où Greg Biffle n'a pu l'éviter. Les pilotes sont sortis indemnes de ce crash impressionnant, la voiture de Keselowski ayant décollé à l'impact. Preuve que les mesures de sécurité initiées par la Nascar sont efficaces. Les instances européennes pourraient d'ailleurs largement s'en inspirer.