Tout au long des essais de ces 24 Heures de Spa, la BMW Z4 n°25 ne cesse de progresser dans une hiérarchie pourtant composée de pas moins de 64 voitures dont 24 équipages 100% professionnels ! En séance qualificative, elle s'empare de la 17ème place (10ème en Pro Am, catégorie dans laquelle les équipages sont composés d'un pilote professionnel et d'un gentleman) et peut ainsi participer à la Superpole du vendredi (seules les 20 plus rapides autos sont admises). Mathias Beche, chargé de qualifier la voiture, décroche brillamment le 6ème temps en Pro Am (le 13ème au général) !
Le samedi à 16h30, Ludovic Badey ayant le plus d'expérience en GT prend le départ et s'installe très vite dans le top 10 ! Après deux très solides relais qui propulsent la n°25 à la 6ème place, il passe le volant à Henry Hassid. Ce dernier continue le travail en se maintenant dans les 10 premiers et en tournant dans des très bons temps. Les relais s'enchainent ainsi entre les différents pilotes et la voiture se stabilise régulièrement entre la 1ère et la 2ème place Pro Am. A 22h45, Mathias est de retour dans la voiture pour la seconde fois depuis le départ de la course. A peine son premier tour achevé, le pilote suisse se fait percuter par une voiture en perdition au virage de la Source. Mathias rentre à son stand où l'équipe l'attend. Le splitter avant est à changer mais les fixations ont été tordues ce qui forcent les mécaniciens à une intervention de 15 minutes.
Une fois reparti, Mathias n‘effectue que quatre boucles car il se fait de nouveau harponner par un concurrent. Il rentre au ralenti roue crevée et transmission endommagée. Arrivé au stand, le verdict tombe assez rapidement : le team est contraint de signer l'abandon officiel de la BMW Z4...
Maintenant, toute l'équipe, qui a encore une fois de plus fait un travail exceptionnel, va profiter de la pause estivale. Puis, il sera temps de rendre en Allemagne pour la finale des Blancpain Endurance Series, les 1000 km du Nurburgring (21 et 22 septembre).
Mathias Beche : « Le début de course s'est bien passé, oscillant entre la 1ère et la 3ème place. Nous étions en bagarre pour la première place de la catégorie Pro Am mais une voiture m'a tapé à l'arrière droit, je suis parti en tête à queue et j'ai endommagé la voiture. Les mécaniciens ont fait un super travail pour pouvoir la renvoyer en piste. Puis un concurrent sortant des stands m'a laissé passer et, même en étant bien en avance sur lui, il a essayé de me doubler ! Je ne l'ai pas vu et j'ai senti un choc !
Le bilan des 24 Heures de Spa est mitigé car nous n'avons pas fini la course. C'est une épreuve incroyablement difficile avec beaucoup de gentleman drivers, où il faut survivre et terminer. Pourtant, pour ma part, il est difficile de faire les choses différemment de la façon dont je les ai faites. Je suis déçu pour toute l'équipe car nous avions montré que la performance était là en essais et en début de course. Nous avions une belle carte à jouer mais c'est le sport automobile. »
Pierre Thiriet : « Mon premier relais s'est bien passé même si j'ai eu du mal à me mettre dans le rythme car j'ai eu peu de roulage depuis le début de la semaine. Mes habitudes de pilotage de prototype sont tenaces ! Malgré tout, j'ai fais un relais correct évitant les pièges dans le trafic. Pour ma première participation aux 24 Heures de Spa, je suis un peu déçu car nous pouvions viser une belle place à la régulière. L'équipage était très homogène et nous avions jusque là évité toutes les embuches. Mais deux faits de course en ont décidé autrement, c'est comme cela. Nous devons garder le positif, nous avons fait du super boulot et tous les pilotes ont très bien roulé.»
Ludovic Badey : « Au départ, j'ai su éviter l'accrochage dans le Raidillon. Je me suis tout de suite retrouvé dans le rythme car l'auto marchait super bien. Nous étions dans de bons temps sans trop forcer. Nous avons tous fait notre travail en gagnant tour à tour des places, preuve que l'équipage était performant. C'est dommage que cela se finisse comme ça mais ce sont des faits de course, c'est une course de 24 heures où tout peut arriver ! C'est une petite déception au niveau du championnat, mais nous avons montré que nous étions là et que nous savions faire fonctionner la voiture avec des Pirelli.»
Source: TDS Racing