On avait parlé d’un temps peut-être mitigé pour cette course d’Aragon. Au départ du Moto 3, il fait un temps superbe. Vingt tours sont au programme. Oliveira est parti en holeshot devant Bastianini, Kent est quatrième. Enea Bastianini, vainqueur à Misano, passe tout de suite leader. Il est en pneu avant soft, comme Antonelli, contrairement aux autres qui sont en medium. Les pilotes sont tellement en paquet que lorsque Bastianini entre dans le virage, quatre pilotes le passent ! Oliveira est devant et compte bien rester dans cette voie pour remporter la course. Il y a en tête un groupe de huit pilotes, avec Kent en dernier. Rien n’est encore perdu pour le champion du monde provisoire.
Oliveira et Antonelli conservent les devants. Mais attention, sur ce circuit d’Aragon, il ne faut pas juste être doué en dépassement, la clé semble être l’aspiration. Fenati sait y faire et parvient à passer Oliveira. Plusieurs pilotes passent également Bastianini, il se retrouve avec Kent ! L’Anglais de son côté commence tout doucement à donner de la puissance et prend la troisième place. Et trois virages plus tard, on le voit pointer en première position. Bastianini se remet les idées en place et part à l’attaque, mais Kent compte bien reprendre des points pour le titre 2015 ! Oliveira ne lâche pas l’affaire, réussit plusieurs fois à passer Kent, Antonelli se mêle un peu à la bagarre également. Navarro et Bastianini ne tardent pas à se joindre à eux. On ne s’étonne plus du Moto 3, de la pure bagarre.
Binder réussit à prendre la tête et un peu d’avance! On ne l’attendait pas sur le podium. Oliveira ne se laisse pas faire et le repasse.
Bastianini et Binder s’accrochent dans le dernier tour ! Et voilà, Kent va reprendre de sérieux points sur son adversaire direct, le titre se rapproche un peu plus pour lui. Sauf que quelques virages à peine plus tard, l’Anglais se redresse légèrement et perd le contrôle de la machine, direction le bac à graviers. Donc aucun changement au niveau des points pour les deux premiers au classement pas de mal, encore cinquante-cinq points de différence, et tout reste possible. Oliveira gagne pour la troisième fois cette année, devant Navarro et Fenati.
Dans deux semaines rendez-vous sur un autre continent, au Japon, plus que quatre courses, la pression monte de plus en plus, et la rage des pilotes risque d’en étonner plus d’un.