Lors des qualifications, on a pu voir un très beau combat pour la pole en Moto 3, Fenati meilleur temps devant Oliveira et Navarro… Mais voilà, dans tous les sports il y a des règles, et ici en l’occurrence pour interdire aux pilotes d’attendre à vitesse réduite que tout le monde soit passé pour avoir un tour libre, ils ne peuvent pas rouler à plus de 110% du pilote le plus rapide dans chaque secteur de la piste, c’est en effet extrêmement dangereux en particulier quand deux pilotes en tour rapide débouchent derrière un pilote en attente, le premier peut le voir, le deuxième ne le voit pas…
Donc, si l’on est pris à rouler trop doucement, c’est trois places perdues sur la grille. Ils ont voulu doper leur qualification et ils ont été pris : Masbou, Oliveira, Navarro et Kornfeil sont les grands perdants sur la grille de départ.
Mais rien n’est perdu, en Moto 3, il faut surtout ne pas laisser s’échapper un petit groupe de tête et savoir garder l’avantage dans les derniers virages. Et ces pilotes ont toutes les capacités pour le faire.
On rappelle l’enjeu, Danny Kent doit prendre vingt points à Bastianini pour être champion du monde dès ce GP de Motegi. Donc hormis une chute l’Italien, l’Anglais ne sera pas titré au Japon.
C’est repartit pour une course sous la pluie. Les conditions sont extrêmement mauvaises ce dimanche, la course est retardée d’une heure, Quartararo décide alors finalement de ne pas courir, le pilote blessé lors des deux dernières courses préfère éviter de prendre des risques. La course est réduite de vingt à treize tours. La pluie cesse mais tout le monde part en pneus pluie. La piste n’a pas encore eu le temps de sécher.
Antonelli est parti en tête, Bastianini troisième, Kent est seizième, pas en position du tout de prendre le titre ! Et bien au contraire, l’écart se resserre entre lui et son adversaire. Quelques chutes sont venues pimenter la course, à commencer par Ono et Fenati, qui avait décroché la pole, puis Masbou. Kent reste quatorzième. Devant, Antonelli a fini par creuser un énorme écart. C’est Miguel Oliveira qui était derrière lui mais à trois secondes, l’Italien semble intouchable.
Kent remonte peu à peu : onzième en doublant Hanika. Antonelli reste seul, c’est derrière que ça se bat, Binder et Vinales ont rejoint Oliveira. Mais Binder tombe, et durant ce temps, Kent remonte, contre toute attente, il est sixième.
Pas de surprise à l’arrivée : Antonelli finit par gagner, devant Oliveira et Navarro, alors que Bastianini est septième, Kent le passe et ne lui pique qu’une place. On sauve les meubles et on retarde un peu plus l’échéance du titre. Il prend un point à son adversaire. Cinquante-six points séparent maintenant les deux hommes, sauf une chute… Kent devrait être titré en Australie cette semaine.