Statistiquement parlant, l’Olympique de Marseille partait favori dans ce match face aux Corses de l’AC Ajaccio. Mais les Ajacciens avec leur nouvel entraîneur, Christian Bracconi, pouvaient bien créer la surprise sur ces Olympiens si irrégulier. D’autant plus que la dernière victoire des Corses était face à l’Olympique Lyonnais lors de la 7e journée.
Les Ajacciens s’accrochent à des Marseillais en réussite
Si les joueurs de l’OM, rentrent timidement dans ce match ce n’est pas le cas des Ajacciens qui sont plutôt dans l’initiative. Mais le déchet technique demeure très important et les pertes de balles se succèdent pour les Corses. C’est alors au bout de 10 minutes que Gignac réveille tout le monde avec un centre-tir qui finit sa course dans le poteau d’Ochoa. Et instantanément, l’AC Ajaccio part en contre avec Eduardo, lancé par Tallo, mais le portier marseillais, Steeve Mandanda, reste vigilant et lui coupe l’herbe sous le pied. L'OM ne parvient pas à développer son jeu. Alors Ajaccio essaie de jouer mais manque de précision dans le dernier geste. Les contacts physiques s’intensifient alors et provoquent une échauffourée générale suite à un contact entre Thauvin et Cavalli. Les deux équipes reprennent leurs calmes et enchaînent tour à tour les coup-franc avant que Gignac dans une action de jeu collective olympienne ne prennent la frappe et touche une nouvelle fois le montant d’Ochoa. Les Ajacciens veulent alors calmer le jeu et faire tourner mais Thauvin ne lâche pas l’affaire et reprend le ballon dans les pieds de Crescenzi, côté droit, pour centrer et trouver Payet plein axe qui frappe presque instantanément. Sa frappe finit alors sa course dans le petit filet d’Ochoa qui est totalement impuissant.
Malgré de bonnes intentions, l’AC Ajaccio se retrouve mené par des Marseillais plus adroits dans les derniers mètres. Mais c’est à peine 4 minutes petites minutes plus tard que l’AC Ajaccio profite d’un coup-franc idéalement placé. À 20 mètres des buts de Mandanda, Cavalli frappe à destination de Perozo alors dans la surface olympienne. Le défenseur détourne de la tête et trompe le portier olympien. Le défenseur Corse voit ce but validé malgré un hors-jeu clair mais non signalé par le corps arbitral. Les Marseillais semblent avoir pris un sévère coup derrière la tête avec cette égalisation quasi-immédiate. Payet, encore lui, y croit toujours et il emmène alors ses coéquipiers avec lui dans une action rondement menée. À 20 mètres des buts Corses, il tente la frappe mais celle-ci est repoussée par Ochoa. Le ballon arrive alors dans les pieds de Gignac et Thauvin en positions idéales mais les deux Marseillais se gênent et ne trouve pas le cadre sur action de but qui semblait toute faite.
C’est à la 39e minute et après un échange avec Thauvin sur la droite que Gignac, à l’entrée de la surface, enchaîne un contrôle poitrine puis une volée en pivot du pied droit tout en reculant. Une volée qui finit sa course en pleine lucarne d’Ochoa, encore une fois, impuissant. Grâce à ce but somptueux signé Gignac, l’OM prend l’avantage juste avant la pause. Au moment le plus tranchant du match. Après cela les joueurs de l’AC Ajaccio semblent à bout de souffle et font tourner attendant impatiemment de rentrer aux vestiaires.
L’OM accélère et accroit son avantage
Au retour des vestiaires, l’OM mène au score et montre un visage très serein sur le terrain. Cette stabilité déstabilise beaucoup les Ajacciens qui ne savent plus par quel bout prendre cet OM. L’OM se montre même menaçant sur une frappe de Cheyrou aux abords de l’heure de jeu. Quelques minutes plus tard c’est Payet, intenable sur son côté gauche, qui déclenche un centre juste devant Ochoa où Thauvin a déclenché une course dans le bon timing et peut reprendre du gauche pour le tromper à bout portant. L’OM accentue alors son avantage à un moment une nouvelle fois tranchant dans ce match : l’heure de jeu. L’OM prend alors nettement l’ascendant sur son adversaire du jour grâce à son trio d’attaque si efficace. De son côté Ajaccio semble à l’agonie depuis le but de Gignac et n’a jamais pu se relever après celui-ci. Le score aurait même pu être encore plus large si Gignac avait trouvé quelqu’un à la 78e minute. Lors de son rush côté gauche qui aboutit sur un face à face avec Ochoa à angle fermé. De même, si Jordan Ayew, entré à la place de Gignac, avait choisi de jouer avec Khalifa ou même Payet dans les dernières minutes de jeu.
Marseille se replace au championnat, Ajaccio s'enlise
L’Olympique de Marseille s’est montré tranchant aux moments les plus décisifs de ce match. Le trio d’attaque Payet-Gignac-Thauvin a fait des merveilles tant sur le jeu collectif que dans l’efficacité. Les trois hommes d’attaques olympiens ont même réussi à faire oublier l’absence d’André Ayew blessé au genou cette semaine durant un match international. Grâce à cette victoire, l’Olympique de Marseille se repositionne à la 4e place du championnat. L’AC Ajaccio n’a pu se sortir la tête de l’eau et s’enlise même dans une situation proche de la crise.