Tenu en échec lors de la précédente journée à Sochaux, Paris recevait ce mercredi soir une équipe Rennaise en crise de confiance après sa défaite en finale de la Coupe de France. Après le match nul concédé par Monaco face à Guingamp, le PSG abordait cette rencontre avec sérénité, étant donc sûr d'être sacré champion de France. Pour fêter le titre, le PSG a alors aligné un 443 classique, avec le retour de Zlatan Ibrahimovic sur le banc, Cavani occupant alors la pointe de l'attaque Parisienne. Au milieu, Cabaye a été titularisé aux côtés de Motta et Matuidi tandis que sur la droite, c'est Pastore qui a suscité la surprise en débutant la rencontre à la place de Lucas. L'Argentin a certainement été aligné pour créer ce lien entre les milieux et les attaquants qu'il manquait au PSG ces dernières semaines en l'absence de Zlatan. En face, les Rennais ont opéré de nombreux changements par rapport à la composition qui avait été alignée samedi soir face à Guingamp en finale de la Coupe de France. Pour cette rencontre, Philippe Montanier a, en effet, décidé de laisser de côtés certains titulaires comme Romain Danzé, Kana-Biyik, Makoun, Alessandrini ou Toivonen, lançant d'entrée John Boye, Hountondji, Bakayoko, Ntep ou Nelson Oliveira. Certainement pour permettre à ses cadres de se reposer, mais aussi pour les sanctionner après un match complétement râté au Stade de France.
La volonté de Montanier de voir son équipe réagir n'aura pas trouvé réponse car dès l'entame du match, le PSG a ouvert le score. A la 3e minute de jeu, suite à une erreur d'appréciation d'Armand, Cavani est venu servir Lavezzi idéalement placé pour tromper Costil et ainsi donner l'avantage à ses coéquipiers. Un but qui a alors affirmé la supériorité de Paris qui est ensuite apparu serein et bien meilleur que lors de ses précédentes sorties durant le première quart d'heure. Pastore très libre a organisé le jeu Parisien en venant proposer des solutions à ses milieux de terrain et en orientant les attaques par un jeu simple, toujours porté vers l'avant. Cavani en pointe s'est quant à lui montré très impliqué en fournissant beaucoup d'effort pour se libérer du bloc défensif Rennais très, voire trop regroupé dans son camp. Rennes a alors subi la domination territoriale et technique de son adversaire. Seule une occasion de Nelson Oliveira à la 16e minute de jeu aura permis aux coéquipiers de Sylvain Armand de se mettre en évidence. Sur un contre rapide, le Portugais s'est présenté seul face à Sirigu mais a manqué l'occasion d'égaliser en butant sur la sortie du gardien Italien. Paris a ensuite repris le contrôle du match, en se montrant très joueur face à des Rennais fébriles. Cependant, les coéquipiers de Motta ont laissé beaucoup d'espace dans leur dos, ce dont les hommes de Montanier ont profité à la 23e minute de jeu. En effet suite à une remontée de balle rapide, l'ancien Marseillais Foued Kadir a hérité du ballon dans la surface de réparation suite à un centre de Ntep et a trompé Sirigu d'une frappe séche, détournée par Christophe Jallet. Supérieur dans le jeu, Paris s'est relâché et s'est fait sanctionner par une équipe Rennaise dangereuse en contre. Réalistes, les coéquipiers d'Armand ont même réussi à prendre l'avantage à la 27e minute de jeu. Endormi, le PSG a, en effet, concédé un deuxième but en moins de cinq minutes suite à un coup-franc lointain de Ntep que personne n'a détourné et qui est venu tromper un Sirigu gêné par la trajectoire du ballon. Absents après un début de match réussi, les hommes de Blancs se sont donc fait sanctionner par des Rennais pas forcément géniaux mais impliqués et investis, qui ont su profiter des errances Parisiennes. On a alors retrouvé en fin de première période le PSG de ces dernières semaines. En manque d'insipiration dans les 30 derniers mètres, stérile offensivement malgrè la supériorité territoriale, le leader du championnat n'a pas réussi à retrouver un niveau égal à celui de l'entame de match. Seule une tentative puissante d'Alex à la 31e repoussée brillamment par Costil suite à un corner mal dégagé aura mis en danger la défense Rennaise. A part ça, avec un Cavani esseulé en pointe, des milieux incapables de mettre du rythme et de créer le déséquilibre dans le bloc adverse et un Pastore invisible, en contraste avec celui du premier quart d'heure, les hommes de Blanc n'auront pas vraiment réagi, terminant la première période sur le score de 2-1 pour Rennes.
Après une fin de première période médiocre, Paris est alors rentré dans la seconde période avec d'autres ambitions. Plus tranchant, avec un milieu plus haut, le PSG a essayé de mettre plus de rythme, limitant les touches de balle et enchaînant les passes courtes pour contourner un bloc Rennais très bas. Dès la 49e, les hommes de Blanc se sont montrés dangereux en perforant la défense adverse plein axe. Pastore en position de meneur de jeu a en effet trouvé Cavani dans le petit espace mais ce dernier, voulant piquer son ballon, n'a pas trouvé le cadre. Paris a donc joué plus haut en début de seconde période mais n'a pas forcément réussi à provoquer la faille face aux coéquipiers de Costil. Dès la 57e, Laurent Blanc a alors procédé à ses deux derniers changements. Zlatan, enfin de retour, est rentré à la place de Lavezzi tandis que Motta à cédé la sienne à Lucas. Le PSG est alors passé en 442 à plat avec Pastore à droite et Lucas à gauche ainsi qu'un duo Ibrahimovic - Cavani en attaque. Plus incisifs dans le camp Rennais et plus présents dans la surface de réparation adverses, les coéquipiers d'Alex se sont alors procurés quelques opportunités de but. Pastore suite à un bon centre de Cavani aurait pu égaliser à la 66e tandis qu'à la 68e, Matuidi aurait du obtenir un penalty suite à une faute du jeune Houtondji. En réaction à ce changement tactique Parisien, Philippe Montanier a alors opté pour une défense à 5 avec l'entrée de Danzé dès la 69e minute de jeu à la place de Kadir, pour répondre à la densité offensive du PSG par le nombre en phase défensive. La fin de match a alors consisté à une attaque - défense avec une équipe Parisienne qui a eu le ballon, mais qui n'a pas su en profiter et une équipe Bretonne solidaire et vaillante. Pastore et Lucas ont beaucoup permuté, sans succés tandis que Cavani et Zlatan ont eu très peu de ballons à négocier, étant bien enfermés par l'axe défensif des hommes de Montanier. A la 81e, ceux-ci auraient même pu mettre le but du break suite à une belle remontée de balle si Toivonen, entré à la 71e minute à la place de Nelson Oliveira, n'avait pas envoyé le ballon au dessus du but de Sirigu alors qu'il était esseulé face au gardien Italien. Une alerte sans frais pour un PSG qui n'a pas vraiment mis en danger les Rennais depuis leur changement tactique. A la 85e, Zlatan a alors tenté une frappe lointaine mais a vu sa frappe repoussé solidement par Benoît Costil. La seule véritable occasion des hommes de Blanc depuis la 66e minute de jeu aura été une frappe de loin, signe de son inefficacité. Paris s'est montré une dernière fois dangereux à la 90e minute de jeu. Sur un centre de la gauche, Alex monté aux avant-postes a placé une tête puissante qui a heurté la barre de Costil. Cette occasion aura été la dernière pour un PSG finalement tout aussi stérile en seconde période qu'en fin de première.
L'entrée de Zlatan et le changement tactique de Blanc n'auront rien changé, Paris concéde donc sa première défaite à domicile en championnat depuis décembre 2012. Défaite qui avait lieu face à... Rennes. La boucle est ainsi bouclé. Déja champions, les Parisiens doivent néanmoins être déçus de ne pas fêter le titre par une victoire au Parc des Princes.