Un communiqué des Red Tigers annonçait la couleur dès l’avant-veille. Les ultras lensois annonçaient dans celui-ci une invitation envers chacun outre à se revêtir d’un maillot aux couleurs du RC Lens mais également à se pointer massivement avec des confettis, des drapeaux aux couleurs lensoises et des ballons gonflables Sang et Or. Le speaker Dominique Regia-Corte ne faisait que confirmer les festivités annoncées avant le début du match « Surtout, restez bien à vos places au coup de sifflet final, pleins de surprises vous attendent ! » Ce troisième guichet fermé consécutif avait tout d’une énième fantastique apothéose entre acteurs et spectateurs, en vain, ça ne sera pas encore pour cette fois.
Lens, une forteresse friable
Les accrocs à domicile pour les Sang et Or sont étrangement affligeants avec une seule victoire en cinq matchs. Invraisemblable quand on connait la ferveur d’un public comme celui du Racing. A Bollaert, les rencontres se suivent et se ressemblent dans la mesure où les artésiens s’entêtent à pratiquer un football basé sur la possession qui ne porte en l’occurrence jamais ses fruits. Ce fut encore le cas lors de cette réception brestoise qui ne cessa de profiter à coutumier du fait de nombreuses imprécisions ou encore de passes ratées lensoises. Si les hommes d’Antoine Kombouaré ont effectivement montré une certaine abnégation par intermittences, des erreurs basiques sont venues entacher le jeu nordiste et ainsi provoquer un déséquilibre à la perte du ballon. Mais Yoann Touzghar aurait pu calmer les mauvaises langues si le meilleur buteur du club avait transformé le pénalty, provoqué par Coulibaly à la suite d’un travail parfait de bout en bout de Baal (61e). Mais les bretons jettent finalement un froid glacial contre toute attente dans les travées artésiennes par l’intermédiaire de l’entrant Jonathan Ayité. Servi au cœur de la défense lensoise, ce dernier crochète intelligemment Landre puis frappe instantanément du gauche dans le petit filet gauche d’Areola, impuissant, après avoir pourtant retardée l’échéance à trois reprises (79e ,0-1).
Soirée médiocre puis gâchée
Trop de folies tuent la folie et tout un peuple est tombé de haut à force de s’être vu trop beau. La réalité du terrain aura eu raison des supporters lensois. Les partenaires de Yahia doivent s’avouer vaincu malgré la montée du gardien de l’Equipe de France Espoirs sur les deux derniers corners. Quoi qu’il en soit la dernière rencontre au stade Bollaert-Delelis ne laissera pas dans tous les cas de souvenirs faramineux dans les têtes, loin de là, d’autant plus au coup de sifflet final, quelques centaines de soi-disant supporters ont envahi brutalement le terrain dans le but de semer la zizanie dont certains auprès du parcage brestois à coup d’insulte. Pour conclure sur cette précision offusquante, il est indispensable de rappeler quelque chose de réprimandable. Les médias justifient cette séquence comme étant le résultat de la déception amer de la défaite, hors ce n’est pas le cas. Le kop artésien a même tenté de rendre à la raison cette avalanche de touristes, certes à leur manière, mais qui a eu le mérite d’un cessez le feu. Comme si le sportif n’avait pas causé assez de maux de tête au club cher à Gervais Martel.
Le défenseur marocain Ahmed Kantari a judicieusement souligné un fait implacable en conférence de presse d’après-match. Tout le monde voyait le RC Lens en Ligue 1 sans même avoir affronté une équipe de Brest aucunement complexé qui n’avait en effet plus rien à jouer en cette fin de saison. Les Nancéens peuvent grandement les remercier, ils reviennent à deux points de Lens et ont encore la possibilité de terminer dans les trois premiers avant un périlleux déplacement qui les attendent à Auxerre pour clôturer cette palpitante Ligue 2 version 2013/2014. Le RC Lens en paye ainsi les conséquences et va être dans l’obligation d’acquérir un tout autre résultat que négatif vendredi prochain chez le CA Bastia, d’ores et déjà condamné.