« Je crois plus dans ce deuxième projet que dans le premier. Parce qu’il me ressemble plus, peut-être, mais surtout parce que quelle que soit la richesse d’un individu, mettre 150 millions d’euros par an, ce n’est pas possible à long terme. Ça pose problème. Le modèle actuel est plus viable économiquement et correspond plus à l’image de Monaco », a confié Arsène Wenger, l'entraîneur d'Arsenal, en conférence de presse avant la rencontre entre son équipe et l'AS Monaco ce mercredi en 8e de finale allé de la Ligue des Champions.

Une référence à la nouvelle politique sportive engagée par Dimitri Rybolovlev, le président de l'AS Monaco, en début de saison. Fini l'empilement de stars, place aux jeunes en quelque sorte. Une façon de faire qui n'est pas sans rappeler les méthodes employées par le technicien français à Arsenal depuis de nombreuses années.

Radamel Falcao et James Rodriguez partis, Joao Moutinho figure comme le dernier joueur « vedette » débarqué au début de la saison dernière. Moins clinquants mais tout aussi importants, Ricardo Carvalho, Jérémy Toulalan ou Dimitar Berbatov, arrivé en janvier 2014, sont eux toujours là.

À leurs côtés, Tiémoué Bakayoko, arrivé cet été, Wallace, Anthony Martial ou Bernardo Silva, dont l'option d'achat a été levée cet hiver contre 15, 75 millions d'euros, tentent de s'imposer petit à petit. Une jeune génération portée par des joueurs d'une vingtaine d'années et pourtant indéboulonnables à l'image de Layvin Kurzawa ou Yannick Ferreira Carrasco.

Pas de pression

Si Arsène Wenger semble croire en cette politique et encourage son ancien club dans cette voie, seuls les résultats sur le terrain pourront valider les choix du président de l'ASM. Avant la rencontre, le vice-président du club de la principauté, Vadim Vasilyev, a estimé dans les colonnes de l'Equipe que la saison était « déjà réussie » alors que son équipe occupe actuellement la quatrième place de Ligue 1 et n'a pas encore concédé de défaite en Ligue des Champions. Une façon d'enlever un peu de pression des épaules de ses joueurs avant d'affronter Arsenal qui n'a plus atteint les quarts de finale depuis 2010. Mais les Gunners, troisième de Premier League, restent sur 8 victoires lors de leurs 10 derniers matchs toutes compétitions confondues et font bien office de favori avant cette rencontre.