Cette atmosphère d'avant match et ce splendide tifo nous rappelle bel et bien la saveur singulière de cette affiche, de ce classique du championnat français. Les premières minutes de ce début de match profitent d'ailleur aux Marseillais portés par l'ambiance du Vélodrome. Mais les occasions ne sont pas légions et la seule belle opportunité est à mettre au crédit de Pastore qui croise trop sa frappe (11eme). Ensuite la maîtrise technique parisienne prend le dessus sur la fougue marseillaise. Paris gagne les seconds ballons et l'OM a de plus en plus de mal à construire. Cependant le PSG ne montre rien dans ses offensives et ne se met pas à l'abri. À la demi-heure de jeu Payet, très à son avantage, centre parfaitement au second poteau pour Gignac qui prend le dessus sur Marquinhos et pique le ballon de la tête (1-0, 29eme). Le Vélodrome explose !

La joie de Gignac après son premeir but. (photo Reuters)

Le match semble tourner à la catastrophe pour Paris suite à la blessure de David Luiz qui se claque sur une percée offensive quelques minutes plus tard. Paris n'est pas dangereux mais Matuidi a décidé que le PSG ne devait pas perdre ce match. À l'entrée de la surface, le Français enroule du droit une merveille de frappe enroulée. Une frappe pas assez déviée par Mandanda pour qu'elle ne puisse retomber dans sa lucarne (1-1, 35eme). Les débats s'équilibrent, les deux équipes semblent se quitter à la mi-temps vers ce 1 partout mais le pressing olympiens en a voulu autrement. La perte de balle de Pastore dans sa propre moitié de terrain profite à André-Pierre Gignac qui ne tergiverse pas et trompe Sirigu impuissant (2-1, 43eme). Gignac proche du triplé dans le temps additionnel sur une belle tête claquée par le portier Italien.

6 minutes et Paris reprend la tête

Sûrement due à une insuffisance qui caractérise trop souvent ce PSG cette saison, les Parisiens sont menés au score sur ces 45 premières minutes. Néanmoins et parce que ce PSG reste au-dessus, le retour des vestiaires est totalement parisien. Le coup franc de Zlatan Ibrahimovic est dévié dans la surface, Marquinhos surgit et fusille Mandanda à bout portant (2-2, 49eme). Pas le temps de trouver un second souffle pour l'OM que Pastore file au but, transmet vers Ibra et voit Morel surgire devant le Suédois en trompant dans le même temps son propre gardien (2-3, 51eme). C'est allé trop vite, Marseille fût pris de vitesse et a payé cash les 6 premières minutes de cette seconde période. Les 40 suivantes sont une succession d'occasions qui, surtout coté parisien, n'ont pas sû être concrétisées. Zlatan Ibrahimovic réalise un match catastrophique et perd plus ou moins tous ses ballons. Étonnement Paris accuse le coup physiquement aux alentours de l'heure de jeu. Les hommes de Laurent Blanc jouent en contre et loupent plusieurs énormes opportunités. Zlatan, Matuidi, Lavezzi et Pastore ont tout essayé pour tromper Mandanda mais ont montré beaucoup de maladresse dans le dernier geste.

Les Parisiens après le 3 but. (photo Reuters)

L'OM, malgré une meilleure possession de balle jusque dans les derniers instants, n'a pas non plus eu d'occasions concrètes pour revenir à 3 partout. Payet et Ocampos se sont bien essayé à la frappe mais celles-ci réalisées avec une pincée de précipitation n'ont pas affecté un Sirigu finalement bien trop tranquille dans cette seconde mi-temps. À l'image d'un Matuidi, qui n'a pas hésité dans les nombreux efforts, Paris joue la fin de match au mental et à l'expérience. La blessure de Motta dans les dernières secondes de ce classique n'est pas anodine et ternie quelque peu la victoire parisienne de ce soir. 3 buts à 2, certes Paris frappe un grand coup dans la course au titre en mettant son adversaire du soir à 5 points mais en levant un peu la tête vers ce mois d'Avril, va vite se rendre compte que le match aller face au Barça se fera sûrement sans ses maîtres à jouer que sont Motta (blessure) et Verratti (suspendu). Ce soir Paris est leader mais l'avenir nous dira si ce match contre Marseille était oui ou non le tournant de cette folle et interminable course au titre...

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Maxime Trouleau
Idéalement nous sommes ce que nous pensons. Dans la réalité, nous sommes ce que nous accomplissons. Ayrton Senna