Plus le désir de gagner se fait grand, plus le poids des erreurs est violent. A vouloir battre tous les records, le PSG se confronte de manière exponentiel à ce qui s'applique de plus en plus aux grands clubs. Il n'est plus suffisant de gagner dans ce championnat acquis avant même son commencement, Paris doit chaque année un peu plus vaincre et convaincre, réussir et séduire. L'apathie de Kevin Trapp a donc couté plus que deux points à Paris vendredi soir, il lui a privé d'une série de victoires à laquelle Paris ambitionnait de ne jamais donner de fin. L'exigence est aujourd'hui telle que faire match nul 2-2 contre de séduisants Bordelais est vécu comme une contre-performance. Et le regard de Kevin Trapp n'était pas celui d'un gardien qui avait perdu sa place mais bien celui de quelqu'un qui venait de se rendre compte de l'éxigence et des conséquences de ce que chaques erreurs pouvaient engendrer. Même avec 13 points sur 15, ce PSG ne sera jamais analysé comme les autres clubs français, car l'exigence du plus haut niveau ne laisse qu'une infime marge d'erreur. Paris reste cependant solide leader d'une ligue 1 où ses relatifs concurrents ont déjà pris quelques longueurs de retard. Demain, il retrouvera la Ligue des Champions. Son unique raison de progrès.

Lyon, en dents de scie

À l'aube de retrouver les soirées européennes, l'Olympique Lyonnais se cherche toujours des motifs d'espoir. Paradoxalement, ce 0-0 contre Lille offre plus de perspectives réjouissantes qu'après le 4-0 contre Caen il y a deux semaines. Une victoire qui n'avait reposé que sur un seul homme. Même si les Lyonnais n'ont pas trouvé les failles d'un Enyeama au sommet de son art, ils auront su retrouver quelques séquences collectives qui faisaient leur force l'année passée. Même si celles-ci étaient encore beaucoup trop rares. Lacazette a su assumer son rôle de leader malgré l'absence de Fékir, mais devra montrer plus s'il veut retrouver ses stats d'il y a un an. Toujours sans victoire à Gerland, Lyon peine à faire démarrer la machine, mais en montrant un visage plus convaincant que face à Lille, il se mettra en route rapidement. 6eme, mais devant Monaco et Marseille, les Lyonnais ont eu le luxe de douter tout en se retrouvant devant ses deux conccurents direct après 5 journées de passées. Son premier match en C1 contre la Gantoise mercredi sera la première véritable étape d'une saison riche en émotions.

Marseille doit enchaîner

La transition se fait petit à petit. Michel impose son style, l'OM retrouve du caractère. L'ineffable mercato est terminé, la saison marseillaise peut enfin commencer. Le 4-1 contre Bastia n'aura de positif que si Marseille enchaîne et en finit avec ses nombreux doutes. Car de toute évidence le 6-0 contre Troyes n'était qu'une parenthèse enchantée de deux défaites (contre Reims et Guingamps, ndlr). La satisfaction du renouveau ne pourra s'ancrer une fois que les victoires se succèderont. Les premières difficultés contre les Néerlandais de Groningen jeudi et ceux contre Lyon dimanche, pourra servir de vrai test. Un test qui permettra de tirer un vrai bilan de ce début de championnat sous l'ère Michel. Souverain à domicile, l'OM devra désormais montrer ses progrès loin du Vélodrome. Marseille avec 3 défaites marche désormais sans filets et pourrait se souvenir vivement que les doutes du passé ne sont jamais très loin...

Rennes déjoue les pronostics

Montanier était venu de la Real Sociedad avec une ambition certaine. Celle de jouer et de donner des couleurs à un Stade Rennais perdu dans le milieu de tableau depuis des années. En 2 saisons passées sur le banc, il n'a pas seulement déçu, il a agacé. Recrutant sans compter, prônant un jeu ultra défensif, Montanier était même contesté au sein du club. Aujourd'hui avec 12 points et commençant une 3eme saisons sur le banc, il laisse à Rennes la possibilité d'entrevoir des lendemains joyeux, même si les incertitudes sont encore présentes. Car les Bretons peuvent être séduisants comme face à Nantes et retomber dans leur travers comme face à Lyon. Laissons-nous le droit de rêver à voir le Stade Rennais pratiquer du beau jeu. Le propre des miracles c'est de se faire attendre. Alors attendons.

Top

Hervé Renard disait que son gardien était sans doute le meilleur gardien de France. Une nouvelle fois après sa prestation majuscule contre Lyon samedi, on ne peut être que d'accord avec lui. Ce n'est pas la première ni la dernière fois que que le gardien Nigérian fera gagner des points à son club. Sa joie de vivre est toujours positive pour un championnat. Et le pire c'est qu'elle se transmet. Vincent Enyeama est notre Top de la semaine.

Flop

Alors puisque cela semble être la semaine des gardiens, on omettra volontairement de souligner les carences montpellieraines pour mettre en avant la "boulette" de Trapp. Il n'avait pas encore pris de but sous le maillot parisien en match officiel. Il faut un début à tout et celui-ci restera dans la carrière du jeune Allemand comme un petit cauchemar. Il est notre Flop du jour.

Classement