Les Parisiens n'ont pas douté bien longtemps, après leur défaite frustrante à Madrid. Privés de Verratti, victime mardi d'une entorse à la cheville dont la guérison serait plus rapide que prévue mais aussi de Javier Pastore (conjonctivite) et de Marquinhos (cuisse), le PSG a rapidement profité des nombreuses largesses défensives des Toulousains, pour obtenir leur plus large victoire de la saison et par la même occasion, leur septième succès consécutif en championnat.
Di Maria encore décisif
Les Toulousains qui restaient sur 8 buts encaissés à l’extérieur sur les 3 derniers déplacements, vont rapidement prendre le bouillon face à des Parisiens, sérieux et appliqués de bout en bout. Et c'est Angel Di Maria, joueur le plus en vue en première période et impliqué sur six des huit derniers buts parisiens (3 buts, 3 passes décisives) qui va débloquer la situation. Sur un coup franc, excentré côté droit au 35 mètres, Di Maria enroule avec son pied gauche un ballon, qui ne sera touché par personne et qui finira sa course dans le petit filet d'Ahamada (6e). Les joueur de la capitale, ne laissant aucune possiblité au TFC de ressortir proprement un ballon, étouffent complètement leur adversaire grâce à un pressing haut et efficace. Après une frappe trop écrasée, de l'argentin (10e), ce dernier est de nouveau à l'origine de l'action menant au deuxième but. Après un centre côté droit, il trouve Ibrahimovic, qui tente une déviation vers Van Der Wiel mais Tisserand, tentant de dégager son camp, sert le Suédois sur un plateau, ce dernier concluant à bout portant de la tête (18e). 2-0.
Dès lors, les Parisiens pouvaient se contenter de gérer tranquillement leur avance au tableau d'affichage tout en continuant de se créer des occasions. Zlatan, après un bon service de T.Silva, voyait sa frappe repoussée par Ahamada (24e). Di Maria, encore lui, voyait la sienne s'envoler dans les tribunes après un long une-deux avec Ibrahimovic (31e). Avant cela, les Toulousains, complétement acculés dans leur camp, auront tout de même eu le mérite de se créer une occasion dans cette première mi temps, profitant d'une énième faute de concentration de Kevin Trapp. Ce dernier récupérant un ballon en retrait de Van der Wiel à la main, concédant alors un coup franc indirect dans sa surface, qui ne donnera rien (19e). Les coéquipiers de Di Maria rentraient donc au vestiaire avec un avantage de deux buts et une nette domination.
Les remplaçants à l'honneur
Avec 75% de possession de balle en première mi-temps, Paris continuait tout de même à appuyer sur l'accélérateur pour se mettre définitivement à l'abri. Ahamada repoussait d'abord d'une belle parade main opposée, une frappe enroulée de Cavani (50e), pour ensuite voir le ballon frôler son montant gauche sur une frappe de ce même Cavani (57e). Voyant son équipe laisser quelques espaces en contre aux Toulousains, notamment pour Braithwaite et Akpa-Akpro (55e) et (59e), Laurent Blanc décide d'apporter du sang neuf offensivement, pour plier définitivement le match. Di Maria sortant pour Lavezzi et Cavani, une nouvelle fois en manque de réussite devant le but, sortant pour Lucas (63e). Ce dernier ne perdant pas de temps pour se mettre rapidement en évidence.
En effet, trois minutes plus tard, dans son registre préféré, il perce plein axe en trouvant un relais avec Zlatan, qui décale Van der Wiel et centre pour le Brésilien qui finit tranquillement de la tête (66e) et inscrit son troisième but de la saison. Le match était donc plié mais les Parisiens continuaient d'accentuer leur pression sur des Toulousains, complétement dépassés. Lucas, auteur une nouvelle fois d’un festival dans l’axe, bien aidé par la passivité Toulousaine, voyait sa frappe repoussée par Ahamada dans les pieds de Zlatan, qui inscrit alors un doublé et par la même occasion son 84ème but en championnat sous le maillot du PSG, se rapprochant du record de Mustapha Dahleb, meilleur buteur de l'histoire du PSG en L1 (85 buts). Le Suédois, dans tous les bons coups, concluait son bon match avec une passe décisive pour Ezequiel Lavezzi, autre entrant, profitant d'un dégagement raté de Kana-Biyik pour fixer Ahamada et inscrire le cinquième but parisien.
Le club de la capitale aura donc livré le match attendu après sa défaite à Madrid, en faisant exploser la pire défense de Ligue 1 (26 buts encaissés) et restant invaincus pour la 26ème fois d'affilé à domicile en championnat. Cette victoire leur permet de prendre 13 points d'avance sur son dauphin, l'OL, en attendant le bouillant Derby à Gerland entre Lyonnais et Stéphanois, en conclusion de cette 13ème journée. Les Toulousains, eux, continuent dans leur spirale négative, avec quatre défaites lors des six derniers matchs et restent englués à la 19ème place du classement.
L.Blanc : «Le sentiment d'avoir fait le job»
Après le match, Laurent Blanc semblait satisfait de la prestation de son équipe : «Ce soir les joueurs peuvent avoir le sentiment d'avoir fait le job, ils étaient concernés en première et en seconde période. A la perte de balle ils ont essayé de récupérer de suite, et c'est quelque chose qu'on n'avait pas encore trop vu lors de la première partie de saison. Physiquement, mon équipe est en train d'avoir un peu plus de fraîcheur et ça va nous servir par la suite».
Dominique Arribagé quant à lui, déplorait le trop grand nombre d'erreurs commises par son équipe et se montrait inquiet quant à son avenir : «On fait trop d'erreurs pour espérer faire un résultat. On ne comptait pas sur ce match pour prendre des points, on ne boxe pas dans la même catégorie que Paris même si bien sûr on espérait faire un résultat. On a mal à la tête et c'est difficile de se relever mais on a 15 jours pour se redresser».
La trêve internationale entre temps, le PSG se déplacera dans deux semaines au Moustoir, pour y affronter Lorient, auteur d'un début de championnat compliqué mais remontant petit à petit au classement. Les Toulousains quant à eux, tenteront d'enfin réagir face à Guingamp, au Roudourou.