Un mois jour pour jour après sa cinglante défaite face aux hommes de Laurent Blanc en championnat (5-1), l’Olympique lyonnais s’est une nouvelle fois incliné au Parc des Princes (2-1). Mais cette fois-ci, les Gones ont livré une prestation honorable, malgré l’absence de nombreux cadres. Car Bruno Genesio devait notamment composer sans Valbuena, Gonalons ou encore Bedimo, tous les trois blessés. De plus, le derby face à Saint-Etienne samedi prochain a probablement influencé le technicien lyonnais dans sa décision de mettre sur le banc des remplaçants Lacazette ou même Lopez. Du côté parisien, Laurent Blanc avait également pris la décision de faire tourner son effectif, en titularisant Salvatore Sirigu à la place de Kévin Trapp, laissé au repos. Le capitaine Thiago Silva était également absent de la feuille de match, touché au genou.
Un Lyon entreprenant, courageux mais malchanceux
Contre toute attente, les Lyonnais parviennent à bousculer le PSG grâce notamment à un pressing important des joueurs sur le porteur du ballon. Une tactique payante qui déstabilise grandement des Parisiens habitués à plus de maîtrise dans le jeu. En effet, les hommes de Laurent Blanc font preuve d’une étonnante passivité face au déterminisme lyonnais. À l’image de Pastore, absent des terrains depuis le 17 octobre dernier, les Parisiens multiplient les pertes de ballon et autres approximations techniques. Pourtant ce sont bien ces derniers qui ouvrent la marque par l’intermédiaire d’un Rabiot opportuniste sur un énorme cafouillage dans la surface lyonnaise. Gorgelin s’est arraché sur les frappes successives de Lavezzi puis de Rabiot mais a dû s’incliner sur une énième tentative du jeune milieu de terrain parisien (17'). Une ouverture du score douloureuse pour les joueurs de Bruno Genesio mais surtout litigieuse, car sur le premier centre d’Adrien Rabiot, le ballon avait largement dépassé la ligne de corner…
Qu’importe, les Lyonnais vont continuer de persévérer dans leurs efforts, visiblement conscients que ce PSG est loin de son niveau habituellement stratosphérique. Beauvue est d’ailleurs tout proche d’égaliser sur une remise de la tête de Tolisso, mais l’attaquant se heurte à la sortie impériale de Sirigu (22'). Preuve de l’orgueil grandissant des Lyonnais, les frappes pleines de confiance d’Umtiti (30') et de Ferri (33') qui manquent toutefois de réussite. Le déterminisme dont fait preuve l’Olympique lyonnais depuis le début de la rencontre va être récompensé peu avant la mi-temps sur une superbe réalisation de Tolisso, venu torpiller le but de Sirigu à bout portant (42'). Une égalisation méritée pour les joueurs de Bruno Genesio qui étaient injustement menés au score suite au but non valable de Rabiot.
La clairvoyance de Laurent Blanc scelle l’issue de la rencontre
Alors que l’on croyait l’Olympique lyonnais capable de maintenir sa domination dans le jeu, la physionomie du match va totalement s’inverser au retour des vestiaires. Les Parisiens, probablement secoués par le discours de leur entraîneur, vont corriger leurs errances collectives et techniques pour littéralement submerger l’adversaire lyonnais. Très actif dans son couloir gauche, Kurzawa est tout proche de donner l’avantage à son équipe mais l’ancien monégasque doit se résoudre à voir sa frappe repoussée par Gorgelin (62'). Quelques instants plus tard c’est au tour de Cavani, préféré à Ibrahimovic en pointe de l’attaque parisienne, de se distinguer sur une frappe limpide toutefois repoussée par un Gorgelin intenable qui pourrait presque faire oublier Anthony Lopes (68').
Progressivement, les Lyonnais vont s’éteindre, reculer et subir les assauts successifs du PSG. Et malheureusement pour Jean-Michel Aulas et ses joueurs, l’équipe de la capitale va marquer un second but grâce à Lucas et surtout Di Maria, deux joueurs entrés en jeu quelques instants auparavant. L’Argentin, à l’origine d’une contre-attaque explosive, traverse la quasi-totalité du terrain pour ensuite décaler parfaitement son coéquipier brésilien qui n’a plus qu’à ouvrir tranquillement son pied et marquer (73'). Coaching gagnant donc pour Laurent Blanc qui voit par la même occasion son équipe retrouver sa maîtrise et son dynamisme habituels.
Les entrées successives de Lacazette et Grenier ne vont rien changer à l’issue de la rencontre, favorable au PSG. Les hommes de Laurent Blanc vont contenir les ultimes tentatives lyonnaises jusqu’au coup de sifflet final. Soulagés, les Parisiens peuvent désormais préparer leur déplacement à Toulouse samedi prochain, également leur futur adversaire lors des demi-finales de la Coupe de la Ligue.