Parisiens et Stéphanois longtemps dos à dos
Les Verts démarrent cette opposition avec le PSG sans complexes face à une équipe parisienne remaniée mais toujours extrêmement compétitive. Pour ce faire, les pensionnaires du stade Geoffroy Guichard mettent énormément d’intensité et d’agressivité dans leur pressing haut et dans la récupération du ballon. Une telle configuration permet donc au milieu de terrain stéphanois de prendre ses aises et s’octroyer suffisamment le ballon pour empêcher le PSG de développer son jeu de possession habituel. Parallèlement les hommes de Laurent Blanc montrent quelques signes inhabituels de fébrilité, comme une approximation récurrente et surprenante des joueurs dans la relance.
En l’absence de sa charnière centrale titulaire composée des Brésiliens Thiago Silva et David Luiz, l’équipe parisienne est loin d’afficher la sérénité et la solidité défensive qui la caractérise depuis le début de saison. Marquinhos et Kimpembe parviennent laborieusement à contenir les offensives vertes pleines de convictions. Rapidement, Kévin Trapp est sollicité et contraint de multiplier les arrêts de classe afin de maintenir son équipe à flots. Le jeune portier allemand doit notamment s’employer pour détourner en corner le centre-tir surpuissant de Malcuit depuis le côté droit. Quelques secondes plus tard, Trapp récidive en réalisant une superbe parade sur une frappe millimétrée de Tabanou (11'). Alors que les duels deviennent de plus en plus disputés entre Stéphanois et Parisiens, ces derniers parviennent à inquiéter Stéphane Ruffier en procédant davantage en contre-attaque. Sur une subtile passe lobée de Di Maria venue surprendre la défense des Locaux, Ibrahimovic hérite du ballon dos au but et tente une talonnade audacieuse repoussée in extremis par le portier Stéphanois. Lucas suit bien le mouvement et frappe dans le but vide mais Sall surgit et réalise un sauvetage sur sa ligne de but (35').
Le réalisme et l'opportunisme du PSG sanctionnent Saint-Étienne
Le schéma tactique imaginé par Christophe Galtier (en 5-4-1) permet aux Verts de longtemps tenir tête au leader parisien. Les latéraux volontairement offensifs que sont Franck Tabanou et Kévin Malcuit dynamitent les couloirs tenus difficilement par Serge Aurier et Maxwell. Mais comme à son habitude, le Paris SG profite d’une baisse de régime de son adversaire au retour des vestiaires pour accélérer et faire la différence. Amoindris physiquement après une première mi-temps frénétique, les Stéphanois se montrent bien moins entreprenants, notamment au milieu de terrain. Et il n’en faut pas plus aux joueurs de Laurent Blanc pour changer ll'issue de la rencontre. Particulièrement actif depuis le début du match, Zlatan Ibrahimovic profite d’un centre chirurgical de Serge Aurier au point de penalty pour propulser victorieusement le ballon dans le but de Ruffier (62'). Ce but salvateur du géant suédois, additionné à l’entrée en jeu de Marco Verratti au détriment de Benjamin Stambouli (58'), permet aux Parisiens de retrouver suffisamment de maîtrise et de fluidité dans la circulation du ballon pour prendre les commandes du match. Courageux malgré le réalisme de l’adversaire parisien, les Stéphanois tentent absolument tout pour arracher l’égalisation mais buttent systématiquement sur un Kévin Trapp irréprochable.
Dans le temps additionnel, Ibrahimovic profite d’un service parfait de Di Maria pour propulser une nouvelle fois le ballon dans le but de Ruffier et mettre définitivement un terme aux espoirs stéphanois.
Plus que jamais le Paris Saint-Germain conforte son statut de leader inconditionnel du championnat français avec, au classement général, 24 points d’avance sur son dauphin Monaco. Cette rencontre disputée face à une équipe de Saint-Étienne accrocheuse et physique est vraisemblablement de bonne augure pour les joueurs parisiens, à deux semaines du choc face à Chelsea en 8ème de finale de la Ligue des Champions.