Juillet 2010, la place de Colon, à Madrid est remplie par une foule aux couleurs rouges et jaunes. L'Espagne vient d'être sacrée championne du monde. Pepe Reina, dans son rôle de speaker, présente les 23 héros nationaux. "Le numéro 7, les buts espagnols portent son nom, David .... Villa". Le nom du Guaje est alors scandé par des milliers de personnes. En effet, le portier de Liverpool ne se trompe pas, David Villa est le meilleur buteur espagnol de l'histoire, mais aussi son meilleur artilleur lors des deux dernières compétitions internationales, l'Euro 2008 et le Mondial 2010. L'Espagne, qui cherchera cette année à réaliser un triplé historique, devra peut être composer avec l'absence de l'un de ses meilleurs joueurs. Lors du Mondial des Clubs, l'asturien s'est fracturé le tibia suite à une mauvaise chute. Récemment opéré, les plus optimistes et le joueur lui même pense qu'il arrivera a temps pour disputer l'Euro 2012, débutant le 8 juin. Seulement voilà, Del Bosque doit déjà se creuser les méninges en évoquant l'éventuelle absence de son attaquant fétiche.
La promotion interne
Le selectionneur espagnol pourrait dans un premier temps accorder sa confiance à ses remplacants habituels. Fernando Torres et Fernando Llorente. Le premier est dans un mauvais cycle. Il y a un an, l'espagnol en quête de titre quittait Liverpool pour Chelsea. Avec seulement cinq buts en 35 rencontres, Fernando est loin d'être à son plus haut niveau. En équipe nationale, el Nino a toujours été controversé. Depuis son but en finale de l'Euro 2008, l'ancien colchonero n'a marqué qu'en deux matchs officiels. : un hat trick contre la Nouvelle Zélande et un doublé contre le Liechstenstein. Auteur d'une piètre Coupe du Monde, Torres ne rime pas avec but en Espagne. Même s'il a marqué autant de buts qur l'historique Fernando Morientes avec 27 buts, les chiffres de Torres sont loin d'être satisfaisants. En effet, l'ex madrilène n'a eu besoin que de 47 matchs pour marquer autant de buts, tandis que Torres à déjà 91 séléctions dans les jambes. Le faible ratio but de l'attaquant londonien est loin d'être rassurant pour cette Espagne à la recherche de buteurs.
Fernando Llorente, lui, est un pur produit de l'ère Del Bosque. Seulement, les qualités du basques sont loin d'être complémentaires avec le jeu de la Roja, Fernando a besoin d'être cherché constamment par ses partenaires. Del Bosque l'utilise souvent comme joker, pour épuiser les défenses, ou priviligier le jeu aérien au toque. Mais une place de titulaire semble difficile à envisager. Llorente a tout de même, toujours répondu présent dans ses prestations. Seulement, une récente blessure au genou qui perdure depuis fin octobre l'empéche d'être à 100%. Del Bosque pourrait alors rajouter un attaquant polyvalent tel que Pedrito ou Callejon, qui commence à carburer au Real Madrid.
Un nouveau pour Del Bosque
Le changement tactique
Plutôt que de changer de joueur, Del Bosque pourrait changer de tactique. L'Espagne a déjà jouait avec un 4-3-3 composait d'un seul attaquant pur, le tiqui taca faisant le reste. Les buts se répartissaient entre les milleus de terrains offensifs et les ailiers. Le rôle de l'attaquant est alors bien moins important que dans le 4-4-2, bien plus adapté aux attaquants tel David Villa. Le séléctionneur espagnol, à défaut d'avoir un attaquant convainquant, jouerait alors sur le mouvement de ses joueurs offensifs pour percer les défenses adverses. Il pourrait même imiter le "faux neuf" du Barça de Guardiola, plusieurs joueurs semble avoir les épaules pour assumer ce rôle. David Silva a les qualités parfaites, le canarien s'est imposé en véritable métronome cette saison. Fabregas, qui joue plus haut avec Guardiola, peut aussi être une option.