Le FC Barcelone a homologué la venue de Tata Martino signe pour deux ans. La présentation du quatrième coach Argentin de l'histoire du club à la Ciutat Esportiva Joan Gamper est prévue dans la semaine. Les trois autres à avoir eu la chance d'entraîner l'équipe étaient Helenio Herera en 1958 (deux fois champion d'Espagne, vainqueur de la Coupe des villes de foires à deux reprises, deux Copa del Generalismo), Roque Fontana en 1965 (une Coupe de l'UEFA), et César Luis Menoti en 1983 (une Coupe de la Ligue d'Espagne, une Supercoupe d'Espagne, une Coupe d'Espagne).
Gerardo Martino semble être le caprice de Lionel Messi, qui a un impact dans les décisions culés. "La Pulga" a incité la directive à engager cet entraîneur, qui n'a aucune expérience en Europe, à la tête d'une équipe qui désire réconquérir la Ligue des champions. Il faut dire que de l'autre côté de l'Atlantique, "El Tata" est loin d'être anonyme.
Né à Rosario, il a fait le bonheur des Newell's Old Boys, où il est aujourd'hui une légende. 505 matchs avec la tunique rouge et noire, c'est un dieu vivant pour la moitié de la ville du numéro 10 Barcelonais, au point d'entrer dans l'histoire des Lépreux en 2003. Il faut dire que cet ancien médian relayeur y a mis les formes. Dirigé par Marcelo Bielsa, un néophyte qui fit de lui un leader, il fut quatre fois champion d'Argentine.
Un match avec l'équipe d'Argentine, un voyage de quatre mois à Tenerife, un épilogue en Equateur, et Martino est prêt à entamer une reconversion de l'autre côté de la touche, premièrement dans l'antichambre de l'élite argentine, puis au Paraguay où il émigre et remporte quatre Liga. Il revient à l'âge de 45 ans au pays avant d'enchaîner un cinquième titre à Asuncion. Un argument tangible pour convaincre la fédération de lui délivrer les clés de l'équipe nationale.
Le Rosarino impose une présence de tous les instants et un marquage individuel permanent, ce qui fait qu'il est rapidement comparé à "El Loco", avec un parcours de rêve en Copa America en guise de cerise sur le gâteau. "El Tata" décide ensuite de revenir à la maison, aux Newell's Old Boys, où il marie un système défensif à une maîtrise technique, et ça porte ses fruits, avec un tournoi de clôture remporté.
Au vu d'un profil avantageux, nous pouvons dire qu'il est à même apte à diriger un FC Barcelone physiquement limité, qui a besoin de réinstaurer la célèbre règle des cinq secondes régi par Sergio Busquets (temps de récupération intense). Un nouveau cycle débute en Catalogne.