Le voyage de Tito Vilanova aux Etats-Unis avait permis à Barcelone la création d'un conseil des sages à l'entraînement, en vue du huitième de finale de Ligue des champions contre l'AC Milan à domicile, composé des cadres de l'équipe.
L'intérimaire du coach était présent mais il n'avait qu'une fonction : faire parvenir les directives émises par Tito Vilanova depuis New York à l'équipe. L'alter-ego avait un rôle dérisoire à chaque match, était aux petits soins avec les joueurs, et révisait l'organisation du vestiaire. Mais les éléments-clés menés de main de maître par Xavi Hernandez, peut être le plus grand milieu de l'histoire du FC Barcelone, dirigeaient l'équipe à chaque semaine.
En équipe d'Espagne, Vicente Del Bosque demandait régulièrement l'avis d'Humphrey Bogart, qui n'hésitait pas à dire avec qui il préférait être dans le onze initial. Le capitaine du FC Barcelone avait choisi d'analyser les performances du club avec chaque autre titulaire pour découvrir la tactique la plus favorable à l'éxploit. Sergio Busquets avait même évoqué l'intronisation de David Villa en pointe, avec le soutien de Lionel Messi, pour que Dani Alvés colonise tout le côté droit. Le point de vue tactique du Catalan avait été acquiescé.
Le come-back de Tito Vilanova n'a pas empêché le cercle de vouloir experimenter un coup en demi-finale de la C1 face au Bayern Munich au Camp Nou. L'intention était de réunir tous les techniciens de l'équipe dans l'axe (Busquets, Xavi, Iniesta, Thiago, Fàbregas, Messi) et de compter sur David Villa à l'avant. Histoire de couvrir de ridicule les Die Roten. Mais la pubalgie d''El Quitanieves" et la gêne au biceps fémoral droit de "La Pulga" ont condamné l'entraîneur à miser sur la sécurité, ce qui n'a pas été payant. La récente nomination de Tata Martino est une garantie d'économie, car Xavi a l'ambition de vite redevenir intouchable en Catalogne.