Trois saisons complètes dans un des plus grands clubs du monde auront fait de l'une des révélations Mondial 2010, un joueur de classe mondiale. Sa récente ascension en tant qu'homme de cire au célèbre musée de cire Madame Tussaud à Berlin, vient conforter l'envergure qu'a pris ce phénomène. Joueur d'ombre à l'image de la talentueuse paire Xavi/Iniesta au Barça, Özil a, dès son arrivé à Madrid, pris ses aises dans l'entrejeu madrilène, si bien qu'il a délivré 93 passes décisives (toutes compétitions confondues) en trois saisons quand la paire Barcelonaise en a cumulé 92. Le Real de Mourinho a ainsi bénéficié de la patte gauche du meneur allemand pour mettre à mal l'hégémonie catalane.
2010 à 2012 : La bonne passe
Le renouveau du Real Madrid mis en marche par le retour en 2009 du Président Pérez a fini par porter ses fruits lors de la saison 2011/2012. Mourinho en patron, Ronaldo en buteur et Özil en passeur, ont mis un terme à la domination du FC Barcelone sur la péninsule ibérique. Après avoir glané la Coupe du Roi en 2011 face à l'ennemi juré, le Real du "Special One" soulève son 32e titre de Champion d'Espagne en atteignant la barre record des 100 points. Arrivé depuis deux saisons, Mesut Özil confirme sa première bonne saison au sein de la maison blanche. Un premier exercice qui a fait de lui le deuxième meilleur passeur du championnat avec 17 passes décisives et le meilleur passeur de la LDC avec 6 passes décisives. La saison du sacre ne fut que plus belle puisque le numéro 10 termine meilleur passeur de la Liga avec 17 passes décisives. La bonne passe du joueur allemand lui aura valu d'être nommé ses deux années consécutives dans l'équipe type de la Liga et de la LDC mais également d'être élu meilleur joueur allemand de l'année. Une vraie réussite pour l'ancien pensionnaire de Schalke 04.
Fin 2012 : La passe critique
La saison 2012-2013 démarre sur les chapeaux de roues pour les Madrilènes, fort de son titre record le Real remporte dans la foulée la Supercoupe d'Espagne face au Barcelone de Tito Vilanova. Passeur lors du match aller, Özil continue de distiller à merveille le jeu des champions d'Espagne. Pourtant la Casa Blanca va rapidement sombrer à l'amorce de la Liga. poussif et peu efficace, le Barça creuse rapidement l'écart au point de griller toutes chances au champion d'Espagne de conserver son titre. Les prestations du numéro 10 sont rapidement remises en causes par une bonne partie de la presse ibérique et par Mourinho lui même. Les médias espagnoles ont particulièrement pointé du doigt la mauvaise hygiène de vie qu'entretiendrait le joueur madrilène, favorisant les sorties nocturnes plutôt que les heures d'entrainement. Des critiques auxquelles a répondu le principal intéressé : "la rumeur selon laquelle je sors fréquemment les soirs : ce n'est pas vrai ! Depuis le début de la saison, je ne suis quasiment jamais sorti. Je m'entraîne et je travaille de manière professionnelle."Avant d'ajouter au quotidien allemand Bild qu'il n'a "rien à prouver à qui que ce soit. Il faut s’habituer aux critiques, certains journalistes espagnols ont exagéré". A l'image de son prodige, le Real Madrid a connu un début d'exercice extrêmement délicat marqué notamment par les émois de sa star portugaise, Cristiano Ronaldo. Le Real tire la "moue", et les tactiques du "Special One" ne portent pas leurs fruits. La paire Luka Modric, Mesut Özil ne fonctionne pas quelque soit le système mis en place par le technicien portugais et les résultats de la formation Madrilène en palissent.
2013 : La passe décisive
C'est finalement avec un plan de jeu similaire à celui de la saison du titre que le Real va terminer une nouvelle fois aux portes de la finale de la Ligue des Champions, et finaliste de la Coupe du Roi (défait 2-1 par l'Atletico Madrid). Une fin de saison honorable, tant l'ensemble de l'exercice aura été un calvaire pour les Madrilènes. De retour en forme, Mesut Özil finit la saison en trombe, confirmant que son début d'exercice n'était qu'une hypothétique mauvaise passe. Il atteint tout de même les 32 matchs joués en championnat (contre 35 et 36 matchs les saisons précédentes). Deuxième meilleur passeur du championnat avec 13 passes décisives, il atteint pour la première fois sous les couleurs Madrilènes la barre des 9 buts en Liga. Une saison blanche pour la Casa Blanca, mais un Özil revenu à son meilleur niveau en 2013. De bonne augure pour la saison prochaine qui s'annonce cruciale pour le milieu allemand.
Carlo Ancelotti désormais entraineur, le plan de jeu Madrilène s'éloigne de l'habituelle 4-2-3-1 de Mourinho pour muer en un 4-3-3 avec uniquement un milieu défensif. La philosophie de jeu du technicien italien prône un jeu offensif et flamboyant avec une forte possession du ballon, avec la mise en place de trois meneurs de qualité. Un système dans lequel Özil devra s'excentrer sur le coté droit sous la concurrence de Di Mara et de la probable future recrue Gareth Bale. Excentré sur la droite, un poste auquel l'allemand n'a pourtant que rarement rayonné sous l'ère Mourinho. Les débuts plus que prometteurs d'Isco, et un Modric enfin à son meilleur niveau, obligent dorénavant Özil à partager les clés du jeu Merengue. La capacité de l'Allemand à s'adapter à ce nouveau système va vraisemblablement jouer un grand rôle sur les succès ou non du Real Madrid version Ancelotti.
STATS d'Özil en LIGA :
- LIGA 2010/2011 : 36 matchs joués, 6 buts, 17 passes décisives
- LIGA 2011/2012 : 35 matchs joués, 4 buts, 17 passes décisives
- LIGA 2012/2013 : 32 matchs joués, 9 buts, 13 passes décisives