Un but de Benzema, un arrêt de Lopez, un poteau d’Isco et trois fautes dans la surface qui auraient dû être sifflées. Voilà comment résumer ce match insipide des Merengue qui, ce soir, jouaient en bleu.
Un match haché, pauvre en occasion
Dès la première minute, Nyom a donné le ton de la rencontre en faisant le ménage sur Ronaldo. Ce dernier a pris cela avec humour… avec à la clé une belle grimace à son adversaire. Benzema a été, avec Isco et Ronaldo, le plus dangereux. Cependant, le Portugais n’a toujours pas trouvé le chemin des filets alors qu’il a réalisé une pré-saison exceptionnelle. C’est d’ailleurs le Français qui marquera le seul but du match sur un « service » de Cristiano. Service ? Disons plutôt que Benzema a été opportuniste. Un but à la Pipo Inzaghi. Un but de renard des surfaces. Sur un centre de Di Maria à destination de CR7, le numéro 7 du Real réalisa un contrôle un peu lâche mais allait frapper au but quand le Français, rôdant par là, lui chipa la vedette. La défense, prise à revers et le gardien battu, ne pouvait que constater les dégâts (10e). Auparavant, Di Maria, encore lui, avait trouvé le frenchie sur un centre. «Benz » reprit le cuir sans contrôle mais ne cadra pas sa reprise. Ozil, par deux fois, manqua de faire le break (15e, 16e) mais un hors-jeu et un bel arrêt de Fernandez l’en empêcha. A la 62e, Isco, d’un superbe geste, enrhuma son vis-à-vis et déclencha une frappe qui vint mourir sur le montant droit du portier de Grenade. A part cela, l’arbitre aurait pu siffler pénalty à la 57e et à la 84e pour Grenade et à la 72e pour le Real. Il en décida autrement. A la grande frustration des supporters grenadins. En effet, Arbeloa touchait le ballon du bras dans sa surface sur un centre d’un joueur local. Ensuite, ce fut au tour de Modric qui fut fauché en pleine surface de réparation. Finalement, dans les dernières minutes, un joueur de Grenade s’écroulait dans la surface après un contact avec un Madrilène.
Dans un match engagé (six cartons jaunes), le Real ne parvenait pas à alourdir la marque. Ronaldo, qui avait marqué l’année dernière son seul et unique but contre son camp de sa carrière, tentait par tous les moyens d’ouvrir son compteur mais sans réussite (26e, 50e, 77e, 81e, 89e). Ajoutons à cela, ses trois coups francs dans le mur et on obtient une pâle copie. Celui-ci a été l’objet de nombreuses fautes d’anti-jeu non sifflées par l’arbitre. Plaquage au sol sur corner, tirage de maillot. La totale. Ramos de la tête (45+1, 53e) n’eut pas plus de succès, tout comme Benzema (31e, 68e).
Un Grenade inoffensif
Malgré leur bonne volonté, les joueurs locaux n’ont rien pu faire face au club de la capitale qui s’est contenté du strict minimum. Un coup franc bien capté par Diego Lopez (27e), deux tirs en fin de match qui ont mis à contribution Pepe et son gardien (90+1, 90+3) et c’est tout. Casillas, qui rongeait son frein sur le banc, a pu voir Lopez réaliser son premier clean-sheet. Les joueurs de Lucas Alcaraz se sont battus sur chaque ballon, ont joué physique parfois à la limite de la régulière mais rien à faire. Des coups tordus, il y en a eu des part et d’autres et à ce petit jeu là Sergio Ramos est très fort. Il sait manipuler et attendrir les arbitres et n’a ainsi récolté aucun carton jaune, à juste titre. On aurait pu penser que le match allait dégénérer puisque l’arbitre semblait quelque peu passif par moment mais finalement, hormis l’hostilité des supporters, tout c’est bien passé. C’est en regardant ce type de match que l’on comprend mieux la rivalité qu’il y a entre les clubs populaires et les riches. L’objectif ultime étant de gagner contre des clubs aux fonds quasi illimités. Dans un match rythmé, où l’intensité était au rendez-vous, c’est presque anormal qu’il n’y ait eu qu’un seul but d’inscrit ce soir. Les attaquants ont cruellement manqué de précision dans le dernier geste.
Ancelotti a encore du pain sur la planche
La formation de l’Italien a encore bien du travail. A l’image de son ancienne équipe, le PSG, il a pu constater que la marge de progression était énorme. Ce Real là n’est pas impérial mais toujours en rodage. A aucun moment, on a senti une quelconque maîtrise de la Casa Blanca. C’est seulement à partir de la 25e minute que les Merengue ont posé le pied sur le ballon, s’exposant ainsi moins facilement aux offensives adverses. Ils ont fait beaucoup de mauvais choix dans leurs transmissions, beaucoup d’erreurs techniques et de concentrations aussi. Pourtant, Ancelotti avait décidé de miser sur deux créateurs (Modric et Isco) et une formation ultra-offensive. Seul point positif, la défense n’a pas craqué. La saison passée, la qualité de jeu était au rendez-vous mais les résultats non. Cette saison, c’est l’inverse. C’est à ce moment que l’on remarque la patte Italienne. Gagner parfois sans la qualité ou sans vraiment la mériter. Il faudra montrer autre chose face à l’Athletic qui a lui aussi remporté ses deux premiers matches. Le match se jouera dimanche prochain à Santiago Bernabeu (12h00).