Le marché des transferts est terminé, et Tenerife (comme Girona), est l'une des seules équipes professionnelles d'Espagne à ne compter aucun étranger dans son effectif. Pour le club canarien, ce n'est pas une tradition mais bien une nouveauté.
Depuis la campagne 1966-67, soit 35 saisons dans les deux premières divisions du football espagnol, le club a compté dans ses rangs 105 joueurs de 31 nationalités différentes en majorité sud-américaines : 30 argentins, 16 brésiliens, 11 uruguayens, et 3 paraguayens.
Cette année, malgré un mercato ouvert sur le monde, Tenerife a privilégié le produit national. Rien ne l'obligeait, mais cela est devenu de fait, une philosophie actuelle vu les contrats signés : coût zéro, salaire minimum et intérêt maximum du joueur. De même, un comportement humain exemplaire faisait parti des critères. L'entraîneur Cervera l'a résumé en juillet en conférence de presse : "Je ne me pose pas la question sur comment ils jouent, car je le sais, mais je me pose la question sur comment ils sont".
Alvaro Cervera - Entraineur actuel du CD Tenerife
Lors de sa dernière montée en Adelante, il y a dix ans, l'effectif de Tenerife "saison 99/00" comptait 16 étrangers : les argentins Montoya, Lussenhoff, Pablo Paz, Basavilbaso et Hugo Morales; les brésiliens André Luiz, Emerson, Barata, Marcelo Santos et Gustavo; les portugais Costinha, Tiago et Bruno Caires; le slovaque Slovak, le russe Simutenkov et le colombien Portocarrero.
Lors de la saison 2005-2006, malgré les difficultés économiques, le président Pérez Ascanio avait recruté 11 joueurs étrangers. Depuis l'arrivée du nouveau président Miguel Concepcion, ce chiffre s'est vu diminuer. Un maximum de 6 étrangers a été atteint lors du funeste exercice 2010-2011, qui s'est terminé par la descente en Segunda B.
Miguel Concepcion - Président actuel du CD Tenerife
La leçon a été retenue, et cette année, Tenerife est "Made in Spain". Quique Medina, le directeur sportif, voulait des joueurs, qui connaissaient les exigences de signer dans un tel club et ainsi donner une réponse rapide, il expliquait :"Si un joueur a des doutes, qu'il ne vienne pas, ainsi les négociations ne s'éternisent pas...".
Et pour la première fois depuis quasi un demi siècle, le club de Santa Cruz, jouera sans étranger dans son effectif.