Ils y croyaient. Le vestiaire du Barça, à l’image d’Andrés Iniesta, avait conservé un espoir avec la possibilité d’une incroyable remuntada, malgré la déconvenue concédée du coté de San Mamés Barria (4-0). Les Basques l’ayant obligé à s’y abaisser, Luis Enrique avait cette fois aligné une équipe solide – malgré l’indisponibilité de Neymar qui se poursuit – pour redorer le blason d’une maison catalane salie trois jours plus tôt.
Sans renier leur philosophie de jeu malgré leur retard considérable, les Blaugranas assiégèrent la moitié de terrain de l’Athletic dès l’entame de match et Pedro au dessus (6ème) et surtout Piqué sur la barre (7ème) manquèrent de lancer idéalement leur formation. Mais dans leur style caractéristique, ils n’entreprirent pas assez au vu des circonstances et face à une défense basque ultra résistante, sauf devant la virtuosité du tiki-taka à la 43ème minute, alors que l’espoir barcelonais commençait à s’éteindre : centre millimétré d’Ivan Rakitic, déviation de la poitrine de Luis Suarez, enchainement parfait de la Pulga Lionel Messi.
Tout en faisant admirer sa solidité défensive, l’ACB travaillait le Barça au corps à chaque récupération. En seconde période, peu avant que Rakitic (58ème) et Suarez (63ème, 73ème) ne manque leur cible, l’ACB pu compter sur Gerard Piqué, qui perdit son sang-froid suite à une erreur d’arbitrage et récolta un carton rouge (56ème), afin de fragiliser encore plus une équipe barcelonaise fébrile dans le deuxième acte. Increvable ce soir, Bilbao enterra les hommes de Luis Enrique par l’intermédiaire de son avant-centre Aritz Aduriz, l’homme de cette double confrontation (4 buts), qui après avoir raté un premier face-à-face (55ème), ajusta Claudio Bravo en deux temps (74ème), après avoir été abandonné par des défenseurs catalans déserteurs.
La fin de match, anecdotique, entre un Bilbao décomplexé et un Barça impuissant et résigné, verra Kike Sola réaliser l’exploit d’être exclu (86ème) après seulement cinq minutes passées sur la pelouse. Qu’importe, l’Athletic remporte son premier trophée depuis plus de trente ans (triplé Liga – Copa del Rey – Supercopa en 1984), grâce à une performance globale impressionnante et aucune défaite face au FC Barcelone en deux rencontres.