Quelques instants avant le coup d’envoi de la rencontre entre le Real Madrid et le Betis Séville, difficile d’imaginer une contre performance des Madrilènes qui restent sur deux victoires écrasantes avec dix buts marqués pour seulement un but encaissé. De son côté, l’équipe andalouse traverse actuellement une période compliquée avec aucun succès enregistré sur les dix derniers matchs disputés, toutes compétitions confondues. Mais contre toute attente, les joueurs madrilènes vont être bousculés par la détermination et l’agressivité des Sévillans.

Une entame de match catastrophique des Madrilènes qui profite au Betis Séville


Dès les premiers instants de la rencontre, les joueurs de Zinédine Zidane montrent plusieurs signes de fébrilité, notamment dans le secteur défensif. Car rapidement, le bloc madrilène est malmené par le pressing haut et agressif des hommes de Juan Merino. À l’image de Marcelo, il est difficile pour les Merengue de s’extirper de leur moitié de terrain. Les relances sont hasardeuses, imprécises et directement interceptées par l’adversaire. D’ailleurs, c’est sur un dégagement totalement raté que Cejudo récupère le ballon à l’entrée de la surface madrilène puis déclenche une magnifique volée venue mourir dans la lucarne gauche d’un Keylor Navas totalement impuissant (7'). Avec cette réalisation prématurée mais logique des Sévillans, c’est la première fois depuis son arrivée à la tête du Real Madrid que Zinédine Zidane voit son équipe menée au score.
Généreux et solidaires dans l’effort, les Locaux continuent d’exercer une forte pression sur le porteur du ballon, leur permettant de remporter de nombreux duels. Sur les quelques tentatives madrilènes, les joueurs andalous ne cèdent pas à la panique et cherchent par tous les moyens de conserver la maîtrise du ballon. Quant à la réaction merengue, celle-ci reste timide, pour ne pas dire inexistante. Sur les tentatives de Cristiano Ronaldo et Pepe, respectivement du pied gauche (32') et de la tête (34'), les deux Portugais manquent cruellement de lucidité face au but sévillan gardé par Adan.


Benzema évite à Zinédine Zidane un premier revers à la tête du Real Madrid


Cela commence à devenir une habitude du côté de la Maison blanche. Une nouvelle fois Karim Benzema s’est montré décisif, confirmant un peu plus encore son statut de meilleur joueur madrilène actuellement. Toujours dans les bons coups et particulièrement affûté techniquement, le Français n’a cessé d’apporter le danger sur le but sévillan. Lancé dans une série de dribbles dans la surface sévillane, Benzema aurait d’ailleurs dû bénéficier d’un penalty indiscutable lorsque Petros, en retard, marche sur sa cheville (35'). Pourtant l’arbitre n’a rien accordé à l’équipe madrilène, entrainant la colère de Zinédine Zidane depuis sa zone technique. Frustré et désemparé, le Real Madrid va toutefois se reprendre au retour des vestiaires et enfin développer son jeu habituel. Benzema est tout proche de l’égalisation sur un décalage inspiré de James Rodriguez, mais la frappe à bout portant du Français est repoussée par Adan (50').

En manque de réussite devant le but, la meilleure attaque du championnat espagnol persévère et trouve enfin la solution sur une lumineuse action collective conclue par Benzema. Seul dans l’axe du but, celui-ci est idéalement servi par James et n’a plus qu’à pousser tranquillement le ballon au fond des filets pour inscrire son 17e but de la saison en championnat (71').
Très agressifs en fin de rencontre, les Meregue vont faire le siège de la moitié de terrain andalouse afin de chercher la victoire à l’arraché. Si les occasions ne manquent pas, c’est dans la finition que les hommes de Zinédine Zidane peinent. Et le gardien du Betis Séville Antonio Adan n’y est probablement pas étranger. Absolument impérial sur chacune de ses interventions, l’ancien pensionnaire de la Maison blanche a successivement écœuré James (78'), Benzema (79') puis Cristiano Ronaldo (87'). Les Madrilènes auraient même pu encaisser un deuxième but en toute fin de rencontre sur une frappe puissante de Ruben Castro venue frôler la lucarne de Navas (90').