Vous avez dit tension ? Le week-end québécois du F1 Circus va débuter aujourd'hui avec les premiers essais libres (dès 15h50 sur Canal +), et on peut dire que l'ambiance est assez lourde dans le paddock de Montréal.
L'affaire Mercedes au centre des discussions
Dès les premiers points presse hier, le ton était donné. L'affaire Mercedes, l'affaire Mercedes ... et encore l'affaire Mercedes. Si les deux pilotes des Flèches d'Argent ont été largement questionnés, il en a été de même pour d'autres pilotes. A commencer par le champion du monde Sebastian Vettel qui a rajouté de l'huile sur le feu. D'abord en estimant que Mercedes avait été clairement avantagée par ses essais avec Pirelli, puis en déclarant "Cela étant, nous avons toujours des préoccupations en matière de sécurité. Certaines personnes ont pris leurs responsabilités pour ce week-end, nous assurant que tout irait bien. Nous atteignons des vitesses de pointe très élevées sur ce circuit. Je n’espère qu’une seule chose, c’est qu’il n’y aura aucun problème de délamination durant cette course".
Il est vrai que Pirelli aurait dû amener ses nouvelles gommes pour la course du rendez-vous canadien, mais finalement le manufacturier italien a revu ses plans (contraint ou forcé ?). Les nouveaux pneus ne seront disponibles que pour les essais libres.
Un circuit rapide
Revenons au sport avec ce magnifique tracé qu'est le circuit Gilles Villeneuve. Dessiné sur l'île Notre-Dame, il s'apparente à un circuit urbain avec des rails de sécurité le long de la piste. Mais contrairement à Monaco ou à Singapour, Montréal est une piste rapide, où les pilotes dépassent largement les 320 km en bout de ligne droite avant la fameuse chicane et le mur des Champions, où est inscrite la fameuse phrase "Bienvenue au Québec". De nombreux pilotes ont connu de trop près ce mur qui a fait la légende du circuit.
Pneus et freins en danger
L'an passé, la victoire s'est décidée sur la stratégie pneus. Avec deux arrêts, Lewis Hamilton avait fait le bon choix, quand Vettel et Alonso étaient partis sur un seul changement de gommes. En voyant leurs pneus se dégrader au fil de la course, la victoire s'envolait. SI Vettel s'arrêtait finalement une deuxième fois, Alonso restait en piste, mais dégringolait au classement.
En 2013, et au vu de la dégradation encore plus importante des enveloppes Pirelli, le facteur pneu sera une nouvelle fois au coeur de l'attention des ingénieurs et des pilotes. Lotus pourrait jouer son rôle, la E21 étant connue pour être l'une des plus économes, à moins que Mercedes ne profite des essais avec Pirelli ...
Dernière pièce à l'échéquier, les freins. Qui dit longue ligne droite, dit forcément freinage. Et le tracé de Montréal est très exigeant en matières de freins. Les disques sont mis à rude épreuve et le refroidissement via les écopes devra être optimisé au maximum sous peine de connaître une grosse alerte.