Ce match était le premier officiel de la saison pour les deux équipes. Et qu'il fut beau ! Du suspense, du beau jeu, des allants offensifs, du pressing haut, des arrêts décisifs, une bonne ambiance... le football que l'on aime en quelques sortes. L'absence de pression liée à un match décisif y a aussi été pour quelque chose. Les deux équipes voulaient faire plaisir et celà s'est vu.
Trois buts en dix minutes
Marcelo Bielsa, l'entraîneur argentin de l'Olympique de Marseille avait averti : "les matchs amicaux ne comptent pas, seul la compétition compte". Ce match lui a donné raison. Plaisant à voir jouer, l'Olympique de Marseille a cependant été très vite surpris par une demi-volée de Christopher Maboulou, qui finit sa course dans les filets de Mandanda (min. 9, 1-0). Mais l'OM ne s'est pas laissé surprendre et a vite calmé l'euphorie corse avec une réalisation de Gignac, consécutive à un centre millimétré de Mendy (min. 12, 1-1). Le match était lancé. Rapidement, les Phocéens appliquent les consignes de leur entraîneur : ils pressent haut, se projettent vite vers l'avant, utilisent les couloirs. Ce qui a le don de ravir leurs supporters présent et d'engendrer le second but de Thauvin (min. 17, 1-2). À peine vingt minutes de jeu et ce match était déjà un pur régal.
La détermination marseillaise, la furia bastiaise : ce match était plus indécis qu'on ne l'aurait prédit. Côté olympien, Stéphane Sparagna assurait le boulôt en défense. Le jeune joueur de 19 ans, qui sera remplacé à la mi-temps par Lucas Mendes, est une des bonnes pioches de Marcelo Bielsa. Discret, appliqué, précis, il aura ravi son entraîneur. Vient alors la mi-temps. Au retour des vestiaires, le match est toujours aussi intéressant. Au fur et à mesure des minutes, Marcelo Bielsa monte en puissance et devient de moins en moins assagi, ce qu'il était en début de match, accroupi dans sa surface technique. Gignac venait récompenser l'application marseillaise en inscrivant un second but sur penalty (min. 62, 1-3). Un penalty accordé après une main évidente dans la surface de Sébastien Squillacci, l'ancien joueur de l'équipe de France.
Attaque défense en fin de match
Mais un match n'est jamais finit et cette fin de match se devait d'être folle. Sur une faute peu évidente de Mendy sur Maboulou, Tallo tirait un penalty qui prenait à contre-pied Mandanda (min. 66, 2-3). Les attaques corses se succédèrent alors jusqu'à ce que Maboulou, assurément l'homme du match ne vienne égaliser (min. 73, 3-3). Le match se résumait alors à un attaque-défense. Les deux défenses réussirent à ne pas encaisser de quatrième but et le match se termina sur ce score de parité malgré l'entrée en jeu de Batshuayi pour l'OM. Ce nul ne fait pas les affaires de Marseille mais est en revanche un signe d'espoir pour Bastia. Même si en parlant d'espoirs, la première heure de jeu marseillaise et Stéphane Sparagna peuvent éviter des cauchemars à Marcelo Bielsa. Ça y est, le championnat est lancé.