Bordeaux peut-il recoller avec le haut du tableau? Une mission difficile mais réalisable au regard d'un effectif solide encadré par un entraîneur sans cesse à la recherche de l'amélioration. Ajoutez à cela un mercato alléchant et vous avez l'esquisse d'une ambition retrouvée chez les Girondins.
Prendre le bon wagon
Alors que le championnat français voit sa côte de popularité grimper en flèche, les investisseurs arrivent et emmènent avec eux une flopée de bons joueurs et entraîneurs. Et si Paris et Monaco semble être solidement installé aux commandes de la Ligue 1 Conforama, derrière c’est la bagarre car tous les clubs susceptibles de se qualifier pour une coupe d’Europe ont compris quel wagon il fallait prendre pour rester accroché en haut de l’affiche. C’est pourquoi entre les Lille, Lyon ou autre Marseille, des clubs essayent de s’en sortir : St Etienne, Rennes mais aussi Bordeaux.
Mercato : opération séduction
La première bataille du mercato côté girondins a été de garder ses meilleurs éléments, à commencer par l’entraîneur Jocelyn Gourvennec, pierre angulaire du projet bordelais. C’est en effet, depuis l’été dernier et l’arrivée de l’entraîneur breton que Bordeaux a commencé à retrouver son ambition. Ambition dans les résultats, déjà, mais aussi ambition dans le jeu, aussi. Alors, la prolongation annoncée du contrat du coach girondin sonne forcément comme une très bonne nouvelle sur les bords de la Garonne. Au-delà de l’entraîneur, Bordeaux a également su garder des joueurs important et notamment le jeune Malcom pourtant courtisé par de grands clubs européens. Garder ses joueurs, cela voulait aussi dire les transférer définitivement. Ce fut le cas pour Sabaly, arrivé en provenance du PSG, et pour Jovanovic qui a quitté le Zenith St Pétersbourg. Deux jeunes joueurs au fort potentiel pour un effectif qui s’est également amélioré en allant faire quelques coups, parfois osés, mais sûrement très intelligent. Le premier s’appelle Costil, valeur sûre, troisième gardien de la France, qui arrive libre de tout contrat en Gironde. Vient ensuite Lukas Lerager, néo-international danois qui après un séjour en Belgique va tenter d’apporter son alliance de physique et technique au milieu girondins. Enfin c’est Alexandre Mendy, que Jocelyn Gourvennec a croisé à l’En Avant Guimgamp qui arrive à Bordeaux dans le but de compléter l’attaque et de pourquoi pas se révéler comme l’a fait François Kamano l’an dernier. Toujours est-il que le plus gros reste à faire pour les dirigeants girondins. Quatre postes majeurs n’ont toujours pas été renforcés. D’abord un ailier où les postes ont été laissés vacants par Adam Ounas et Jérémy Menez. Et la mission semble plus difficile que prévu après le transfert avorté de Wellington Silva. Ensuite un arrière gauche (en cas de départ de Poundjé), mission également complexe après les échecs Ferland Mendy et Guilherme Arana. Ajoutez à cela un attaquant, même si la situation reste bloquée tant que Rolan reste en Gironde. Enfin c’est le poste de milieu défensif qui devrait être renforcé, un cas là aussi compliqué mais où les idées ne manquent pas : Javi Garcia, Nampalys Mendy ou encore Otavio, voici les noms qui ont filtré… plutôt séduisant.
Une ambition retrouvée ?
Au milieu de clubs désormais mieux armés pour une qualification européenne, Bordeaux devra difficilement faire sa place. Mais si les Girondins n’ont pas défini d’objectif précis, la mission principale sera de nourrir et de porter cette ambition qui semble retrouvée. Au-delà d’un mercato qui peut être parfaitement réussi si certains dossiers aboutissent, Bordeaux va tenter de se faire un nom par le jeu. Des joueurs techniques, rapides et un entraîneur qui aime le jeu. Un projet sportif alléchant qui devra aussi se traduire par des résultats, aussi bien sur le plan européen que national, pour parfaire une saison qui s’annonce envoûtante. Et si les matchs amicaux se sont bien passés puisque l’équipe a enchaîné 4 victoires d’affilées, le premier test a eu lieu avec le tour préliminaire de Ligue Europa. Une victoire 2-1 des Girondins face aux Hongrois du Videoton a pu rassurer les supporters même si quelques fébrilités et une condition physique pas encore optimales sont venus noircir le bilan de ce match. Si qualification il y a, les Bordelais devront donc concilier régularité nationale et ambition européenne pour que la saison soit réussie.
En attendant de nouvelles recrues, les Girondins s’en sortent plutôt pas mal sur le papier : compétitif sur le plan national et européen, effectif séduisant, volonté de faire du jeu… Un millésime 2017-2018 so sexy.