Première demi-finale à Belo Horizonte, ville capitale de l'Etat du Minas Gerais. Le Brésil fera face à l'Allemagne pour un remake de la finale de 2002 en Corée du Sud et au Japon. 

Les absences brésiliennes

Le quart de finale remporté 2-1 face à la Colombie de James Rodriguez vendredi dernier à Fortaleza a fait des dégâts dans les rangs brésiliens. Thiago Silva, capitaine et régulateur de toute la ligne arrière Auriverde, sous le coup d'une suspension après avoir écopé d'un avertissement lors de la première phase du tournoi, en a pris un second face aux Cafeteros. Une faute bête et inutile. Il sera remplacé par Dante (Bayern Munich) dans la défense centrale brésilienne alors que ce sera son compère parisien de la charnière, David Luiz qui portera le brassard de capitaine. On sait que le néo-parisien peut facilement sortir de son match, il aura donc la pression en entrant sur la pelouse de Belo Horizonte. Son sélectionneur, Luiz Felipe Scolari, lui met donc une énorme pression. Pression qui peut être positive comme négative. Et puis, Neymar manquera la fin de la compétition. Blessé au dos (fracture d'une vertèbre) par le Colombien Zuniga en fin de semaine dernière, le génie barcelonais va manquer aux siens : Willian (Chelsea) ou Bernard (Shakhtar Donetsk) sera son remplacent selon les dernières informations venues du Brésil et du camp de base Auriverde de Florianopolis.

Les Allemands sûrs de leur force

Malgré une qualification acquise sans briller sur le plan du jeu face à la France au Maracaña, l'Allemagne est sûre d'elle et pense pouvoir faire tomber le Brésil à domicile pour la première fois depuis plus de 40 matchs et août 2002. Avec un Manuel Neuer stratosphérique, une défense centrale renforcée par un Hummels (buteur victorieux face à la France au tour dernier) de retour à 100%, un Müller qui peut changer le cours d'un match à n'importe quelle moment et un millieu polyvalant (Khedira, Schweinsteiger, Özil, Götze, Schürrle), la Nationalmannschaft peut voire venir. Cependant le Brésil ''a des joueurs individuellement très forts, mais le plus grand adversaire pour nous sera sans doute l'encadrement technique, à cause de son expérience'' a déclaré Schweinsteiger lors d'une conférence de presse à l'avant veille du rendez-vous, faisant l'éloge de Scolari et Parreira. 

Les clés du match : les remplaçants brésiliens et l'arbitrage

Les remplaçants de Neymar (Willian ou Bernard) et cde Thiago Silva (Dante) seront-ils à la hauteur de l'événement ? Pour le second, qui s'est déclaré prêt à remplacer son capitaine, il ne semble pas y avoir trop de soucis à se faire. De plus, il joue en Allemagne : il connaît donc bien ses adversaires d'un soir. Le Brésil se fait plus de soucis pour le remplacant de sa petite pépite Neymar. En effet Willian ou Bernard ce n'est pas Neymar. Ils ne cristallisent pas l'attention de toute un défense, ne tirent pas les coup de pieds arrêtés comme Neymar, ne sont pas aussi forts que le natif de Santos et ne provoquent pas les fautes comme le génie Auriverde. Pour finir, ces deux remplacants auront une pression énorme sur leurs épaules, une pression que chacun des 230 millions de brésilien exercera pendant 90 minutes. De plus, l'arbitrage sera-t-il comme lors du match d'ouverture ou comme lors du huitième contre le Chili ? On ne peut pas répondre à cette question avant le coup d'envoi mais il y a forte à parier que quelques décisions de l'arbitres seront controversées tant la pression populaire. Et puis on attend encore une fois un Hino Nacional Brasileiro magnifique repris par tout un pays.