Pas besoin d'en parler, le score parle de lui-même : 3-0. Oui c'est vrai Lotta a tenté sa chance, Henry récupérait beaucoup de ballon, Butel a fait une faute .. mais plus intéressant il y a.
Le cas Nécib et l'élément déclencheur du match
Louisa Nécib, ce 15.000ème Zidane de l'Histoire. Nécib était seule en meneuse de jeu au début du match, Abily devant occuper inhabituellement un poste d'avant-centre aux cotés de Lotta Schelin pour un 4-4-2 que n'a pas pour habitude d'utiliser Patrice Lair. Abily pèse sur la défense avec sa coéquipière suédoise, et Juvisy est incapable de reprendr ele ballon pour se reposer. Lyon prend le cuir au coup de sifflet, mais ne l'utilise pas bien. Articulé autour de Nécib, le bloc lyonnais n'avance pas, ne trouve pas de décalages, et ne se crée pas d'occasions. Remplaçante la semaine précédente à Hénin, Elodie Thomis a la mauvaise idée de se blesser après la demi-heure de jeu, mais indirectement de relancer la machine OL. En effet, cette blessure amène Lair à lancer Tonazzi qui se retrouvera au fil du temps aux cotés de Schelin (son poste d'attaquante) pour laisser Abily coulisser vers le milieu de terrain et diriger le jeu rhodanien avec Nécib. Juvisy n'arrive pas à s'en sortir et fait le dos rond. Un nouveau déboulé de Dickenmann sur son coté à la demi-heure de jeu offre à la meilleure buteuse 2012-2013 un centre qui se finira dans les filets. Voilà, la différence s'est faite, et avant la pause.
Plus qu'une marche, un escalier d'écart
Oui avant le début du match, les deux protagonistes sont co-leaders et chacun espère secrétement que Juvisy va empêcher Lyon de l'emporter, pour faire durer ce faux suspense sur le nouveau titre lyonnais. Cela dit, personne n'y croit vraiment, et cette place de premier ex-aequo ne se base que sur un match, Juvisy l'emportait dimanche dernier 4-0 face à Muret (que peu de connaisseurs voit se maintenir) avec une grande Gaéthane Thiney. La capitaine Thiney, alignée aux cotés de Brétigoal sur le front de l'attaquant. Une nouvelle fois, Thiney déçoit dans un gros match, et n'a absolument rien montré à gerland ce soir. Le FCF Juvisy n'a pas était à la hauteur, pas uniquement le cas de sa capitaine. Le milieu de terrain s'est vite recourbé au-dessus de la défense mais n'a pas cherché à dépassé ses quarante mètres. Evidemment, Lyon n'en demande pas tant pour gagner en confiance. Les filles de région parisienne se sont laissés dominer, se prendre un but, mais malheureusement pour elles c'est dans leur moment fort que les Championnes de France viennent leur couper les jambes. Ce caviar d'Abily pour Tonazzi qui déstabilise ses anciennes coéquipières, est suivi quelques minutes plus tard d'une très belle frappe d'Eugénie Le Sommer très en jambes actuellement qui monte le score à trois buts à zéro. Voilà, Soyer ou Butel peuvent être triste, malgré tous leurs efforts et surtout leurs espoirs, les coéquipières de Catala repartent de Gerland une nouvelle fois avec un compteur point qui n'évolue pas.
Un événement globalement réussi
Malgré le temps et des conditions difficiles, l'envie de jouer de la part de Lyon est présente et la seconde période fût agréable, notamment grâce à la concurrence accrue de la part des adversaires. En effet, le terrain gorgé d'eau, un faux rythme jusque la rentrée de Tonazzi, et une préparation physique encore dans les organismes avaient empêché de voir beaucoup de spectacle en première période.
En dehors de la pelouse, la rencontre se joue durant le mariage de Marinette Pichon (oui c'est important !) qui se fait donc remplacée par Jérôme Alonzo aux commentaires. Coté tribune, Philippe Bergeroo est une nouvelle fois présent au match de Lyon (il était déjà présent à Hénin) alors que les supporters sont une nouvelle fois peu nombreux. Il est vrai que jouer sur la pelouse de Gerland change de la plaine des jeux, et que ceci permet de faire venir les médias, mais le temps et le peu d'engouement du foot féminin dans l'Hexagone amène à voir des tribunes fermées, gros bémol de ces gros rendez-vous de Division 1.
Pour finir, une petite pensée à Jean-Michel Aulas qui peut sourire, cette fois-ci malgré la pluie battante et l'orage l'OL l'a emporté. Oui car la dernière fois, souvenir d'Alain Vernon c'était un certain Lyon - Reims ...