L'année dernière, au Stadium, Toulousains et Niçois ont livré un beau spectacle alors que les joueurs de Claude Puel l'avaient emporté quatre buts à trois, avec un but de Kévin Anin dans le temps additionnel. En ce début de saison, les Aiglons se doivent de confirmer hors de leurs bases en affrontant un TFC qui s'est bien remis d'une entame de saison compliquée.

Les Violets dominateurs dans le jeu

Le TFC imprime le rythme du jeu des les premiers instants de la rencontre. Wissam Ben Yedder voit sa reprise raser le poteau d'Ospina (1e). Il tente par la suite une frappe enroulée non-cadrée (11e). Cela dit, les Niçois sont incapables de réagir : le milieu à cinq mis en place par Alain Casanova fait beaucoup de mal au Gym, dominés dans l'entrejeu et cruellement stériles lorsqu'ils sont en possession du ballon.

Le temps le plus fort dans cette première période intervient sur un télescopage entre deux joueurs du TFC : Sylla et Aguilar s'entrechoquent et le colombien reste au sol. Il se relève avec un bon cocard et l'oeil quasiment fermé. Grosse stupeur pour Alain Casanova qui laisse tout de même son milieu de terrain sur la pelouse. Un fait de jeu qui a le mérite de booster les Violets qui ouvrent le score quelques minutes plus tard. Clément Chantôme récupère un énième ballon et transmet à Sylla. Ce dernier centre de loin et voit Ben Yedder couper au point de pénalty, qui crucifie David Ospina (34e). L'attaquant de poche en profite pour inscrire son troisième but de la saison.

Ouvertue du score logique des Hauts-Garonnais qui dominent outrageusement la rencontre. Alors que l'arbitre renvoie les vingt-deux acteurs aux vestiaires, Claude Puel se demande sans doute ce que ses joueurs doivent faire pour éviter le non-jeu à l'extérieur.

Des Aiglons en manque de réussite

La seconde période voit des Niçois plus incisifs dans tous les secteurs du jeu mais vont faire face à un cruel manque de réussite. Jérémy Pied à l'occasion d'égaliser suite à une très belle passe de Cvitanich mais dévisse totalement alors qu'il est seul (46e). Digard voit sa frappe de 25 mètres se loger dans les bras d'Ahamada. Le portier toulousain, si souvent critiqué pour son inconstance, va choisir la seconde période pour sortir le grand jeu.

Il doit cependant attendre une bonne demi-heure, les deux équipes devenant amorphes. Côté Niçois, Brüls et Digard totalisent 30 pertes de balle, preuve que même si l'aggressivité est là, l'efficacité n'y est pas. Surtout pour le Belge qui passe totalement à côté de sa rencontre. Le TFC peine à construire et les rares avancées se soldent soit par une sortie de but, soit par les gants d'Ospina. Ou encore en duel de testostérone, avec Pejcinovic et Brithwaite qui s'envoient des gentillesses tête contre tête.

Le dernier quart d'heure est plus plaisant. Mahamane Traoré reprend un coup-franc du plat du pied, repousée de bien belle manière par Ahamada. (77e). Il bloque une frappe de Benrahma (84e) tout en rassurant sa défense sur les multiples centres azuréens. Ben Basat, entré en jeu, voit son coup-franc passer juste à côté des buts d'Ospina, qui semble tout de même avoir anticipé. (85e)

Le rythme redescend à nouveau mais Nice à l'occasion d'égaliser dans les tout derniers instants. Benrahma enroule parfaitement son ballon en direction d'un Dario Cvitanich discret. Ce dernier rate sa tête et alors que Traoré est seul devant Ahamada, le milieu niçois se troue totalement et scelle d'une certaine manière le succès des Toulousains.

Succès logique sur l'ensemble de la rencontre pour le TFC qui remonte à la onzième place et en profite pour doubler l'Olympique Lyonnais qui joue demain. Pour les Niçois, la solution est simple : il va falloir gagner à l'éxterieur et produire beaucoup plus de jeu en dehors de l'Allianz Riviera. L'Europe est à ce prix.