On y est enfin ! Cela faisait plus d’un an, depuis le 8 novembre 2018 précisément et un match Rockets-Thunder, que nous n’avions plus eu l’occasion de voir Carmelo Anthony disputer un match de basket. Une éternité pour une superstar de 35 piges qui compte plus de 25000 points en carrière. Mais c’est surtout la dernière opportunité pour Melo de pouvoir terminer sa gigantesque carrière de façon honorable. Après la fin en eau de boudin à New York, une saison à foutre la merde dans les rangs d’OKC, et quelques matchs catastrophiques avec les Rockets, on pouvait légitimement craindre de ne plus jamais le revoir en NBA. La Chine et même Ice Cube avce sa Big 3 League de vétérans lui ont fait les yeux doux, mais finalement la patience a payé.

Pas mal de temps de jeu à grappiller

En effet, le multiple All-Star s’est enfin vu proposé un contrat pour la saison en cours. Déjà sur le coup avant qu’il ne signe au Thunder en 2017, les Blazers ont décidé de lui donner sa chance alors que les derniers finalistes de la Conférence Ouest vivent un début de saison difficile (5V-10D), loin de leurs ambitions élevées.

Au sein d’un effectif orphelin de son titulaire au poste 4, Zach Collins, il y a des minutes à prendre sur les postes 3 et 4. Sans leur manquer de respect, les Mario Hezonja, Anthony Tolliver, Kent Bazemore ou Nassir Little n’ont rien de monstres indéboulonnables, et peinent à convaincre dans ce début de saison maussade. Pour sa première la nuit dernière sur le parquet des Pelicans, il a ainsi été directement lancé dans le grand bain en étant intégré au 5 majeur.

 

Un premier match encourageant sans rythme

Une titularisation prématurée pour un mec qui n’avait pour le moment effectué qu’un shootaround le matin même, sans ses partenaires. Evidemment, on ne s’attendait pas à ce que le multiple All-Star débarque en cartonnant d’entrée. Malgré tout, il faut bien dire que son premier match est encourageant. Avec 10 unités au compteur à 4/14 (2/3 derrière ligne) et 5 rebonds en 24 minutes, il a apporté une contribution maigre, mais satisfaisante pour un gars qui n’a pas connu l’intensité d’un match NBA depuis plus d’un an. Son fameux step-back est toujours bien là, et s’il se retrouve ouvert à distance, son shoot soyeux lui permet de sanctionner dès qu’il le faut. Sans surprise, il a en revanche été en souffrance sur le plan défensif, et gêné par un problème de fautes (5 en tout).

De plus, sa prise de décision a été douteuse avec des shoots forcés ne menant à rien, ou plusieurs pertes de balle (5 là aussi) évitables en raison de mauvais choix ou d’erreurs techniques au niveau de la passe. A noter également que pour cette rencontre, Damian Lillard était absent, et sans son meneur-leader-gourou, le jeu de Portland devient obligatoirement beaucoup plus compliqué à mettre en place.

Avec seulement 24 minutes de jeu, il est donc difficile de juger ce retour. Il faudra plusieurs matchs pour qu’il retrouve définitivement ses sensations d’antan afin d’essayer de s’imposer comme une rotation solide, voire un titulaire en puissance. On le sait, le talent est là. Et apparemment, l’envie de bien faire est présente également. Suite aux échecs terribles connus à Oklahoma City et Houston en raison d’un ego démesuré, Melo semble avoir mis du plomb dans son crâne après une année entière passée dans l’anonymat. A 35 ans, il était temps. A voir maintenant, s’il tiendra ses nouvelles résolutions. Espérons pour lui, car en cas de nouvel échec, cela sonnera sans aucun doute le glas définitif de sa longue et riche carrière dans la grande ligue.