Le match entre l'OGCNice et le SC Bastia (0-1) s'est finit d'une bien triste manière, après l'envahissement du terrain, une bagarre générale a eu lieu entre acteurs et supporters. Heureusement, aucun bléssé grave n'est à déplorer.

Dépassés ... 

Une quinzaine de supporters ont été arrêtés, quatre sont actuellement en garde à vue. "Il n'y a pas eu de confrontation avec la police. Les forces de l'ordre ont protégé les joueurs pour les aider à sortir du terrain. En revanche, à ce moment-là, certains supporters se sont battus entre eux. Il y a eu quelques blessés légers et quatre personnes interpellées" déclare Marcel Authier, directeur départemental de la sécurité publique des Aples-Maritimes. Une déclaration à prendre à la légère, les supporters Bastiais étant interdits de déplacement, ce qui laisserait sous-entendre que les supporters niçois se soient battus entre eux .. 

Un envahissement évitable

Il est clair que tout cela aurait pu être évité. L'arrêté du prefet des Alpes-Maritimes est la principale cause de tous ces débordements. Il interdit "le port, la détention et l'utilisation de tout objet ou vêtement à l'effigie de la Corse ou d'un club sportif corse" avant de rajouter quelques heures plus tard "l'interdiction de tout déplacement individuel ou collectif de supporters du SC Bastia à partir de la Corse en direction de Nice" afin de raviver les tensions entre supporters.

Arrêté qui a de quoi énerver supporters Bastiais mais également Niçois, clamant haut et fort la Liberté pour les Ultras. "Encore un match banal ..., un match à l'ambiance et la saveur particulière dont on sera une nouvelle fois privé à cause de la répression" déclarent plusieurs Ultras niçois.

Leca, l'élément déclencheur.

Un match à tensions, des supporters agacés par l'arrêté préfectoral, et un joueur, Jean-Louis Leca, gardien remplacant, qui, à la fin du match, décide d'aller provoqué les supporters niçois avec un drapeau. "C’est un scandale. La provocation c'est le plus petit mot qu'on puisse utiliser avec un comportement pareil. Jusque-là, nos supporters étaient irréprochables. C’est toujours la même chose. Des éternels remplaçants qui ont envie de se donner une image, d’être aimés de leurs supporters et qui font n’importe quoi. Quand je le vois agiter son drapeau et chauffer les supporters, je voulais le faire sortir. Il n'était pas du tout d'accord avec ça, il avait bien envie que tout le monde le remarque. Il a fait un geste stupide. Je n’avais jamais vu ça" déclare le milieu de terrain Didier Digard, au micro de Canal+. Que dire également de Modesto, de Squilacci, venus provoqués la Populaire Sud. "Un joueur doit éviter les provocations" déclare Jean-Pierre Rivère, président de l'OGCNice.

La sécurité à remettre en cause.

Pour un stade comme l'Allianz Riviera accueillant des matchs pour l'Euro 2016, tout reste encore à faire. Aux abords du stade, aucun contrôle, aucune fouille n'est faite. L'envahissement du terrain par les supporters niçois à l'issue du match a également pointé du doigt les stadiers, comparés à des plots sur les réseaux sociaux.

Des sanctions à venir.

"J'ai demandé un rapport aux délégués présents sur place et jeudi la commission de discipline examinera le dossier. Des mesures conservatoires pourront être prises", précise Frédéric Thiriez. Des sanctions seront prises à l'encontre de l'OGCNice tout d'abord, qui risque de se voir infliger plusieurs matchs à huit-clos à cause de l'envahissement des supporters niçois sur la pelouse. "Je souhaite que la provocation dont a fait preuve un membre du club de Bastia soit sanctionnée par les autorités du football" déclare Christian Estrosi. C'est déjà la troisième fois cette saison que le SC Bastia se fait remarquer à cause de violences (Bastia-OM et PSG-Bastia)