Neuf ans après son épopée en Cup (défaite 3-0 face à Man U, à Old Trafford), Milwall ne verra pas une nouvelle finale. Connu pour la violence de ses hooligans dans les années 90, sur le terrain, le club du quartier populaire de Silwood (sud-est de la capitale) ne joue pas dans la même catégorie. Un palmarès vierge, une seule participation en Coupe d’Europe -élimination au premier tour de l’Uefa en 2004 par les Hongrois de Ferencvaros- et deux saisons dans l’élite : voilà le bilan de 128 ans d’histoire dans le Den. Pour ces fans principalement issus de l’exode irlandais, ouvriers ou dockers sur les bords de la Tamise, pas grand chose à se mettre sous la dent, sinon les exploits de la paire Cascarino-Sheringham.
Wigan n’a pas tremblé
Les fans des Lions ont poussé, mais rien n’y a fait : une division sépare bien Milwall de Wigan. Emmenés par un Maloney de feu, les Latics, 18è de Premier League, ont maîtrisé la rencontre. Servi au deuxième poteau après un excellent travail de Koné sur le flanc droit, du plat du pied, l’attaquant écossais a ouvert la marque (25è). Un premier but dans la compétition qui arriva à point nommé. Ses partenaires n’étaient pas en reste, Mc Manaman (14è, 41è, 51è) et Gomez (42è) ont mis David Forde à contribution. Pas maladroits techniquement, les Londoniens en manque d’agressivité et de détermination, se sont réveillés à l’heure de jeu. Dommage, car si Henry (60è) et Keogh (64è) ont bouffé la feuille, Mc Manaman (78è), plein de sang froid a douché les derniers espoirs des Lions.
Score final 2-0, et on retiendra aussi en fin de match que certains fans ont tenu à faire respecter leur réputation de bad boys en castagnant les stewarts dans les gradins. Demain à 17h, Manchester City et Chelsea se disputeront le dernier ticket pour la grande finale du 11 mai.
(crédit photo : The Sun)