Il faut gagner un titre

Cela va encore être le fil rouge de la saison d'Arsenal. Depuis la FA Cup remportée en 2005 par Vieira, Henry, Ljungberg et compagnie, l'armoire à trophée à pris la poussière. Arsenal n'est plus un ogre et aujourd'hui, il n'est même plus un candidat crédible au titre. Au mieux, il est le favori dans la course à la Ligue des Champions. Une compétition qu'il disputera tout de même pour la seizième fois consécutive. C'est la seule satisfaction qu'il y a encore. Alors que du lourd avait été promis cet été au niveau du recrutement pour revenir sur le devant de la scène, Arsenal a une nouvelle fois déçu. Comme d'habitude, des noms prestigieux ont été annoncé (Higuain, Suarez), mais pour le moment la seule recrue se nomme...Yaya Sanogo. Si le jeune attaquant français, champion du monde en U20, est une recrue d'avenir, ce n'est pas à quoi les supporters londoniens s'attendent. Ils veulent des joueurs calibrés capables de faire gagner des titres. Et aujourd'hui, des joueurs de ce type, il n'y en a plus. Le palmarès de la grande majorité des joueurs présents dans l'effectif actuel est quasiment vierge. Si le talent est là, l'expérience manque cruellement.

Les seuls véritables espoirs résident dans le fait que toute une génération est en train de se construire et d'arriver à maturité entre 22 et 25 ans (Walcott, Ramsey, Szczesny, Wilshere, Gibbs). De plus, l'effectif en général a de la bouteille et les « baby » gunners ne sont plus. Dans le potentiel onze type qu'alignera Arsène Wenger, il n'y a plus de véritables gamins. S'il y a encore de jeunes joueurs, il n'y en a plus de très jeunes de moins 20 ans qui peuvent espérer intégrer le onze de départ. Mais en plus, avec des joueurs comme Vermaelen, Podolski, Mertesacker, Koscielny ou Giroud, beaucoup sont dans la force de l'âge. Cette équipe a l'effectif pour déstabiliser n'importe qui. Mais entre les blessures et les baisses de forme, Arsenal n'arrive pas à retrouver sa grandeur. Si tout le monde parvenait à être à son réel niveau et si Abou Diaby arrivait à stopper tous ses pépins physiques, cette équipe aurait de la gueule. Mais aujourd'hui on en est loin et des recrues vont certainement arriver. En tout cas, difficile d'imaginer un mercato aussi pauvre. Il reste trois semaines à Wenger et à sa cellule de recrutement pour trouver les solutions afin de renforcer l'équipe en vue des objectifs : une qualification en Ligue des Champions, et surtout un titre. Même une petite Coupe de la League ferait plaisir du côté de l'Emirates aujourd'hui.

L’entraîneur : La dernière chance de Wenger ?

C'est le même refrain depuis plusieurs saisons : Arsène Wenger est fini et doit quitter le club. Mais l'Alsacien a la peau dure et tient toujours le coup malgré les critiques qui pleuvent sur sa gestion depuis plusieurs années maintenant. Si Arsenal a certainement les finances les plus saines du Royaume, il n'a plus les résultats qui suivent. Durant sa première décennie de règne, Wenger raflait tout mais il y a une rupture depuis 2005 qui est inexplicable. Depuis son arrivée en 1996, il a toujours misé sur des jeunes talents qui ont explosé sous le maillot gunner. Aujourd'hui c'est encore le cas mais il manque le petit plus qui permettrait à Arsenal de revenir au sommet. Adepte du beau jeu, on passe toujours un bon moment en regardant jouer l'Arsenal de Wenger. Est-ce qu'on le verra encore l'année prochaine ? Rien n'est moins sur, en fin de contrat et avec un PSG toujours à l’affût, l'ancien coach de Monaco doit absolument remporter un titre s'il veut encore avoir la confiance du club londonien. A lui de montrer qu'il n'est pas encore périmé.

Le joueur-clé : La lumière vient de Cazorla

Arrivé l'été dernier en provenance de Malaga pour 16 millions d'euros, Santi Cazorla fut l'une des trois recrues phares d'Arsenal avec Podolski et Giroud. Si les deux attaquants ont tous les deux connus des périodes sans, le milieu de terrain espagnol a quant à lui ébloui la Premier League par son talent du début à la fin de la saison. On connaissait déjà ses capacités de buteur, notamment sur coup de pied arrêté, et son sens du jeu. Mais à 28 ans, il a pris une autre dimension chez les canonniers. Avec 15 buts et 16 passes décisives (dont un quadruplé de passe décisive face à Wigan) toutes compétitions confondues, il a explosé ses records de Malaga sachant qu'il avait cette saison là déjà battu ses meilleurs stats réalisées avec Villarreal, s'il continue sur cette lancée ce serait du bonus pour Arsenal. Joueur le plus utilisé par Arsène Wenger mais aussi le plus décisif, il s'est rendu indispensable. Aujourd'hui, l'homme qui peut porter Arsenal en haut de l'affiche c'est bien lui.

La bonne surprise : Ramsey sort de sa chrysalide

A 22 ans, celui qui est destiné à être le futur taulier du milieu de terrain des gunners avec Jack Wilshere est enfin en train de prendre son envol. Depuis cinq ans on parle de lui déjà. Mais entre-temps, on se souvient de ce funeste 27 février 2010 lorsque Ryan Shawcross le faucha salement. Une double fracture tibia-péroné plus tard et le temps de se remettre d'aplomb, il reviendra vraiment pour le début d'une saison 2011-2012 qui sera contrastée. C'est la saison dernière, sur la fin, que le Gallois s'est imposé et a acquis beaucoup de temps de jeu. Capable de jouer 6, 8 ou 10. Sa polyvalence est un atout supplémentaire dans son jeu. S'il arrive à confirmer cette saison les bonnes choses aperçues lors des derniers mois, il pourrait vite avoir une place de titulaire et apporter une concurrence qui ferait du bien. C'est tout le mal qu'on lui souhaite.

L'équipe-type probable :