Welbeck à la rescousse
Formation la moins productive des membres du Big Four lors des confrontations directes la saison dernière, Arsenal ne part guère avec l’avantage ne serait-ce que psychologique puisqu’il affiche un maigre bilan, ayant effectivement vaincu Manchester City qu’à trois reprises en douze matchs. « Le match de samedi est une bonne occasion de montrer que nous avons grandi en tant qu'équipe et que nous sommes prêts pour le combat. », estima Arsène Wenger avec entrain. Si les Londoniens ont certes brillamment remporté la Community Shield face à ce même adversaire il y a désormais près d’un mois (3-0), Pellegrini n’avait en aucun cas mis toutes les chances de son côté en alignant sans conteste une équipe loin d’être au maximum de son potentiel, se passant notamment de ses cadres tels que Kompany ou encore Aguero. Par ailleurs, il est vrai que les Gunners sont invaincus depuis l’entame de la saison mais n’affichent cependant qu’un seul succès, qui plus est obtenu à l’arrachée contre Crystal Palace lors de la première rencontre de championnat (2-1). Le reste est relativement poussif comme en témoigne ces deux nuls ramenés d’Everton (2-2) et Leicester City (1-1), sans parler du périlleux double affrontement des barrages de la C1 ponctué par un seul et unique but d’Alexis Sanchez suffisant mais surtout décisif pour la qualification aux dépens du Besiktas (0-0, 1-0). Pour inverser la tendance, il se murmure que le technicien alsacien pourrait sonner le baptême de feu de Danny Welbeck, la pioche cocasse de dernière minute. Avec la blessure de Giroud contractée depuis trois semaines, l’investissement d’environ vingt millions d’euros en faveur de l’ex-Red Devil était ainsi le bienvenue mais devra porter ses fruits à court termes pour pallier immédiatement en qualité la perte de l’attaquant tricolore. « Cela s'est fait rapidement car c'était le dernier jour du mercato mais je n'ai eu aucune hésitation à le signer. Welbeck est jeune et je sens qu'il peut progresser ici. Il est rapide et c'est un bon finisseur. Quand vous analysez son jeu, il a les qualités pour jouer dans l'axe mais il est très versatile. », s’étala l’ancien consultant chez TF1 sur son nouveau poulain. Pour cause, il est l’auteur un doublé avec la sélection nationale des Three Lions pas plus tard que cinq jours auparavant en Suisse, impliquant donc des certitudes de forme envers son nouveau manager. Une titularisation de l’Anglais n’est autrement pas à exclure selon Wenger qui « ne peut pas annoncer s'il débutera mais que c'est une possibilité qui interviendra en fonction de l’état de son groupe. » Ce dernier a assuré qu'Arteta, Gibbs et Özil avaient repris l'entrainement et qu'ils étaient disponibles au contraire de Ramsey qui est quant à lui incertain. Le secteur offensif Canonnier est capable de véritables prouesses comme de performances muettes au point qu’Arsenal a inscrit moins de deux buts à 50% du temps au regard des vingt derniers résultats. Pour préparer de la meilleure des manières le déplacement mardi à Dortmund en Ligue des Champions, accueillir une grosse pointure du championnat et s’octroyer virtuellement la dernière marche du podium est un facteur de motivation supplémentaire et pourrait enfin lancer la saison des coéquipiers de Theo Walcott.
Piqué à vif
Manchester City démarre la période capitale de son mois de septembre : deux rencontres à l’extérieur contre Arsenal et le Bayern Munich puis une réception de Chelsea viendront parachever cette période indigeste. La première épine concerne les Gunners, un adversaire qui sourit aux Citizens de façon récurrente, malgré la dernière en date. Lors des sept matchs précédents, le club mancunien a fait trembler les filets treize fois en sept confrontations face aux Londoniens. Légérement mieux loti que son hôte avec un point de plus et deux places de moins, City doit veiller à retrouver son rang de champion en titre, émaillé par sa dernière défaite surprise à domicile. « Nous devons toujours essayer de gagner, surtout quand vous n'avez pas gagné le dernier match. Nous avons mieux commencé que ce je pensais contre Newcastle et Liverpool, avec autant de joueurs ayant eu quelques jours pour se préparer. Après cela, c'était peut-être une surprise de perdre contre Stoke City mais je ne pense pas que nous avons mal joué. », jugea l'entraîneur chilien. Tout avait pourtant bien commencé avec notamment une consécration face aux Reds (3-1) mais cette désilussion contre les Potters ralentie quiconque optique de montée en puissance. Mais rappelons que les hommes de Manuel Pellegrini, défaits il y a donc deux semaines, n’ont plus perdu deux rencontres de suite depuis octobre 2010, déjà battus par cette même formation d’Arsenal. La tâche sera bien entendu ardu pour le club du Nord de Londres dans la mesure où les Canonniers n'ont plus battu les Blues à l'Emirates Stadium depuis 2012, mais si néanmoins, Pablo Zabaleta croit qu' « on est bien plus fort qu’il y a un mois et on va continuer encore à s’améliorer. », le solide latéral argentin estime qu' « Arsenal s’est amélioré, renforcé avec l’ajout de grands joueurs. » D'autant plus que la trêve internationale côté Manchester City a laissé des traces, en effet, Jovetic est contraint à déclarer forfait mais l'homme fort Sky Blue du début de saison devrait être de retour le week-end prochain selon les dires des médecins. Mais ce n'est pas tout, Fernando, l'une des seules recrues de l'été, s'est blessé et sera absent de la compétition pour au moins deux semaines. L'unique faille pour les Gunners s'avérerait probablement d'insister sur le plan offensif étonnant donné une charnière friable depuis quelques temps chez le champion en titre. Car lors des vingt derniers matchs, les partenaires de Samir Nasri n'ont bouclé un match sans encaisser de but qu'à six reprises, ainsi l'acquisition de Mangala n'est tout sauf un hasard lui, qui risque de disputer ses premières minutes sous le maillot bleu ciel et blanc avant un voyage allemand compliqué mercredi soir à Munich.