Le Live :
Lors des premières minutes de cette seconde rencontre de la série opposant Boston et New York, les locaux sont bien décidés à sortir les barbelés et interdire toutes entrées dans leur camp. Agressif en défense et coupant les lignes de passes, les new yorkais font plus que gêner les visiteurs, ils les empêchent de jouer. Mais peu à peu, cette intense défense va être plus relax, plus « cool » et va nous offrir de nombreux déchets, dans les deux camps. Entre maladresse et erreurs, Celtics comme Knicks font une soupe à la grimace par leur incapacité à placer un semblant de jeu offensif. Les choses vont toutefois s’aérer avec l’entrée du meilleur 6ème homme de l’année (que Vavel avait déjà annoncé dans sa Course aux Playoffs, il y a plusieurs semaines), JR Smith, qui va fêter ce nouveau titre par une implication offensive impeccable, tant dans la sélection des shoots que sur la passe à faire. Mais Boston ne veut pas laisser NY prendre trop de distance et va opter pour le small ball (utiliser un cinq de petite taille) afin de prendre les Knicks de vitesse. Le pari de Doc Rivers va ainsi fonctionner, comme en témoigne le 9-0 des siens. Mais Melo, roi en terre new-yorkaise, réveille le Madison Square Garden par un dunk avec la faute et devient ainsi l’instigateur d’une nouvelle série. Smith va même enflammer le public par un énorme shoot à 3pt, au buzzer (s’il vous plaît !) pour conclure le premier quart-temps et donner 6 pts d’avance à New York, 26-20.
Mais les visiteurs ne veulent pas faire figure de punching ball pour le seul Smith et va donc se réveiller en deuxième période. Via une incroyable activité défensive, Boston va revenir au score puis, tout simplement, prendre l’avantage sur NY. Jason Terry retrouve une certaine adresse pour conforter les C’s dans leur bonne forme du moment. Seul Melo réussira à inscrire un 3pts dans cette période, mais la série bostonienne ne s’arrêtera pas là et culminera à un 16-3 qui offre un coussin à Boston. Carmelo Anthony, scoreur au détriment d’une maladresse chronique en première mi-temps, permet toutefois aux Knicks de rester aux coudées avec les C’s, notamment grâce à ses pénétrations vers le cercle. Les Celtics nous gratineront même d’un alley-oop, Pierce à la passe et Green à la réception, depuis le milieu de terrain. Le contraste entre les deux jeux est impressionnant : d’un côté, New York en proie à une offensive individualiste peine, quand de l’autre, Boston, dans un effort collectif, prend 11 longueurs d’avance. Cela n’empêchera pas les Knicks, sur un ultime run, de revenir à 6 pts des C’s à la pause, 42-48.
Mais si Boston avait réussi son deuxième quart-temps, il n’en sera pas de même pour le 3ème. Incapables de trouver des solutions offensives lors de cette période, les Celtics vont tout simplement souffrir le martyre comme en témoigne la série en cours, à cheval sur 2ème et 3ème quart-temps, d’un 27-4 (!) en faveur de NY. Après l’égalisation, dans un premier temps, de Shumpert, les hommes de Doc Rivers vont être victimes d’une avalanche de réussite par ceux de Mike Woodson. Entre Melo qui règle la mire, Chandler qui réussit un superbe 2+1, Boston est tout simplement perdu et ne semble pas pouvoir répondre à l’assaut. Pierce, sur un panier plein s de toucher (chance?) redonne un peu d’espoir aux siens mais Carmelo Anthony sur son second dunk de la soirée rappelle que c’est bien sa franchise qui a le vent en poupe. Boston est mené 74-59 à l’entame du dernier quart-temps.
Cette dernière période va tout simplement corroborer ce que le 3ème quart présageait : des Knicks en jambes face des C’s perdus et hors tempo. Boston va toutefois s’offrir un dernier coup de sang, portée par Jordan Crawford, et va revenir à 9 pts des locaux, forçant ainsi Mike Woodson a demandé un temps-mort. Mais Anthony (et oui, encore lui !) jouera les patrons à plusieurs reprises pour redonner de l’avance à NY, mais aussi repasser au-dessus de la barre des 50% de réussite aux tirs alors que sa soirée avait bien mal commencé. L’issue du match ne verra aucun retournement de situation et NY va s’imposer tranquillement sur Boston et obtenir ainsi sa deuxième victoire dans cette série. Score final, 87-71.
Le Match :
Anthony, toujours Anthony
Ce qu’il y a d’exceptionnel chez Carmelo Anthony, c’est qu’il fait partie de ces shooteurs racés qui n’ont jamais crainte de prendre un tir. Même si la soirée n’est pas propice à la réussite, il se dira toujours que le prochain sera dedans et c’est Boston qui en fait les frais, ce soir. Auteur d’une fin de saison incroyable avec plusieurs cartons (50 pts, 41 pts, 40 pts) lors des derniers matchs de la saison, ‘Melo’ signe (encore) 34 pts cette nuit après les 36 du premier match. Tout en confiance et en assurance, le n°7 des Knicks joue parfaitement son rôle de leader et a su réveiller les siens quand les C’s semblaient prendre l’ascendant dans le match. On peut toutefois regretter l’aspect trop unidimensionnel de son jeu qui est focalisé sur le scoring par le système d’isolation (qui consiste à donner le maximum d’espace pour un joueur). Mais bon, on titille pour titiller là, donc rien de trop grave au final, vu que les Knicks partent dans le Massachussetts avec une seconde victoire.
Dr Jekyll et Mr Hyde
Boston a montré, comme lors du premier match, deux visages totalement différents entre première et seconde mi-temps. Collectifs, agressifs et adroits dans les premières mi-temps, les C’s perdaient vite le fil de leur bonne entame en seconde période. Face à leurs difficultés à trouver des solutions offensivement, les Celtics n’ont jamais pu réellement inquiéter les Knicks au Madison Square Garden lors des deux premiers affrontements. Ce manque d’adresse signé par Boston leur est tout bonnement préjudiciable, à tous les points. Passant de plus de 50% de réussite à un faiblard 25% dans la deuxième période, Boston est en proie à de gros problèmes qui pourraient lui coûter la série très rapidement. Ces difficultés peuvent s’expliquer par la grosse défense imposée par New York, mais ne peuvent pas se résumer qu'à cette condition. Il faut donc que Doc Rivers et ses joueurs trouvent rapidement une solution, sous peine d’être en vacances plus tôt que prévu.
Plus qu’un 6ème homme, un 6ème homme de luxe
Comment ne pas évoquer le fait que JR Smith a obtenu, ce soir, le titre de meilleur 6ème homme de l’année. Véritable énergizer en sortie de banc pour New York, le n°8 mérite ce titre qui aurait pu être glané par Jamal Crawford des Los Angeles Clippers. Toutefois, le dernier run des Knicks en fin de saison a sûrement pesé dans les votes. Il faut dire que le tatoué est l’un des artisans de la bonne forme des Knicks du moment (17 succès sur les 19 derniers matchs), avec (évidemment) Carmelo Anthony. Alors félicitations JR, tu as bien mérité un peu de reconnaissance après 8 ans dans cette ligue. Et pour info, ce dernier a annoncé qu’il réaliserait un tatouage des New York Knicks (en couleur, svp) s’ils remportaient le titre cette année.. Une tête brûlée ce Smith, mais bon, c’est pour ça qu’on l’aime.
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