Le Live :

Boston commençait mal le match avec 3 tirs loupés d’affilée malgré les 2 rebonds offensifs lors de la première action. On peut aussi apercevoir que Doc Rivers a fait le choix de la vitesse sur la puissance dans son cinq de départ en faisant démarrer l’ex-6ème homme de la NBA, Jason Terry, en lieu et place de Brandon Bass. Et la maladresse de Boston semble être le thème récurrent des Verts ce soir face à un New York qui impose son rythme. A l’image d’un Pierce face à Shumpert, les C’s souffrent en défense face aux Knicks et concèdent déjà un écart de 7 pts après quelques minutes. Même si NY va laisser les locaux revenir sur leurs talons, ces derniers prennent des tirs trop rapides et autorisent ainsi les rares erreurs des visiteurs. Garnett va tirer, par deux fois, à plus de 6m (dont un à 3) et ce choix semble un symbole du désarroi présent. New York mène 23 à 18 à la fin de la première période.

On peut tout de même gratifier Bass d’apporter beaucoup d’énergie en sortie de banc. Vous nous direz que l’on parle énormément des C’s et très peu des Knicks, mais il faut avouer que les difficultés/erreurs bostoniennes sont plus flagrantes que les bonnes décisions new-yorkaises. Toutefois, on peut remarquer le bon match de Prigioni. L’argentin va convertir trois 3pts, offrant ainsi plus de marge aux siens avec un break enregistré à 11 pts en faveur de Big Apple. Bien que KG stoppe l’hémorragie de près, cela ne règle pas les problèmes de Boston dans la finition. Incapable de concrétiser une action jusqu’au bout, la défense locale se trouve fragilisée et quasi-vaine, à l’inverse de NY qui convertit chaque stop défensif. Melo profite d’une belle adresse pour renvoyer Boston dans les 16 mètres. Il est une chose de ne pas marquer, de ne pas trouver son rythme en attaque, mais il en est une autre de ne pas défendre. Le problème de Boston est une question d’envie à l’heure actuelle et cela explique qu’elle soit menée 47-31 à la pause.

Les locaux sont trop tendres aux retours des vestiaires et perdent beaucoup de ballons mais arrivent toutefois à se relancer en réussissant un 7-0. Mais NY, tout en maîtrise, conserve le ballon sur sa possession, afin de casser le rythme des C’s, et assassine les Verts sur un 3pts de Carmelo Anthony. Qui plus est, l’activité de Priogini, rookie de 35 ans, lui permet de chiper 5 ballons des mains de ses adversaires et même quasiment 6, malgré un beau plongeon, symbole de la volonté new-yorkaise. Les Knicks ne rendent pas la vie facile à Boston et chaque possession semble être une souffrance, un fardeau. Le comble, c’est à quel point Melo semble au-dessus des débats. Juste dans la décision, impérial dans le jeu, le All Star new-yorkais confirme sa belle forme du moment, match après match, ainsi que sa détermination actuelle. Malgré les efforts de Jeff Green, NY a plus d’envie et caracole en tête à la fin du 3ème quart-temps, ponctué par un nombre important de lancer-francs tirés. Score à l’entame de la dernière période : 68-52.

Toujours incapables de jouer ensemble, les Celtics vont se faire punir par Steve Novak. Le shooteur de Big Apple va trouver, à plusieurs reprises, le filet de la défense bostonienne alors qu’il était derrière la ligne à 3pts. L’un d’eux sera même loin, très loin (à environ 9m du panier). L’une des actions qui résument parfaitement ce match est l’interception de Smith sur un Pierce pas concentré et qui va conclure, seul, au dunk en contre-attaque. Le meilleur 6ème homme de la NBA va toutefois réaliser un mauvais geste (un coup de coude dans la tête de Terry) qui lui vaudra sa deuxième faute flagrante et donc son exclusion du match. Ce qu’il faut se dire, c’est que NY continue de mettre la pression sur Boston alors que son leader, Melo, est sur le banc. Le retour de Chandler sur le parquet sera marqué par un magnifique alley-oop avec Felton. Green va tenter de ramener les siens, mais Carmelo Anthony saura toujours lui répondre l’action suivante, maintenant ainsi l’écart et les espoirs de retour bostonien très loin. A deux minutes du terme, New York mène de 15 pts et le TD Garden est désarçonné. Entre mines déconfites et visages plongés dans les mains, le public bostonien risque de n’avoir qu’une seule rencontre de plus à venir regarder lors de ces Playoffs 2013. New York s’impose logiquement, sur le score de 90-76.

Le Match :

Un backourt infatigable

Par backourt, il faut entendre l’ensemble des joueurs dits « extérieurs », c’est-à-dire les meneurs et arrières, auxquels peuvent s’ajouter les ailiers shooteurs. Dans le cas de New York, ce sont eux qui ont permis aux Knicks de l’emporter facilement cette nuit. Intraitables en défense sur les arrières bostoniens, les maîtres à jouer de l’offensive new-yorkaise ont été une véritable source d’inspiration pour l’ensemble de l’effectif de Big Apple. Boosté à l’envie, ce backourt a propulsé son effectif en leader au score afin d’obtenir un écart rapide et ainsi le maintenir sur des adversaires amorphes. A l’image d’un Prigioni qui termine avec 5 interceptions, la défense de New York a été solide et surtout solidaire. On peut aussi souligner l’incroyable travail de Shumpert sur Paul Pierce, mais qui ne se retranscrit pas forcément dans les stats. Et quand bien même Boston espérait un peu de répit, Kidd, Smith et Felton ne faisaient qu’aggraver la situation et gonfler l’écart. Qui plus est, si New York fait partie des équipes qui perd le moins de ballons en NBA, c’est aussi grâce à un backourt expérimenté (Kidd a 40 ans, Prigioni 35) qui sait faire la bonne décision au bon moment. Une telle force permet d’user de Carmelo Anthony de la meilleure des manières et ainsi éviter d’accumuler trop de fatigue.

Où est le collectif de Boston ?

On pensait les C’s meilleurs sans Rondo car moins prévisibles. Mais comme le dit le dicton : « La vérité d’un jour n’est pas celle du lendemain ». Et ces Playoffs 2013 en sont le parfait exemple. Rajon Rondo est un formidable meneur qui s’inscrit, à l’heure actuelle, dans le top 5 de poste en NBA, mais il est surtout un joueur de post-saison. En effet, le n°9 bostonien est un leader qui aime la pression pour être et rendre les autres meilleurs. Son absence face aux Knicks se fait cruellement sentir. Les Celtics n’ont pas réussi à jouer ensemble cette nuit. Avec seulement 14 passes décisives, Boston n’a jamais réussi à impliquer son collectif, à l’inverse d’un New York qui n’a fait que ça. Sans réel meneur dans son effectif, Doc Rivers doit jongler entre les joueurs pour la remontée de balle en donnant régulièrement cette tâche à Jeff Green. Le joueur est ailier et devrait être une force offensive pour son équipe, mais à la place il comble les vides, se sacrifie en défense contre Melo et se fatigue énormément. Malgré un bon match (21 pts à 8/17 et 9 rbds), son impact pourrait être plus déterminant s’il n’était pas sur tous les fronts. De ce constat, il faut que les C’s réapprennent à jouer ensemble et vite, en faisant vivre le ballon comme cela avait pu leur réussir par le passé.

Plus qu’une victoire pour New York

Pour ceux qui seront arrivés jusque-là, il faut s’expliquer sur ce titre. Tout d’abord, vous devez le lire de deux manières.

Premièrement, « Plus qu’une victoire » (à lire « Plusss », du style beaucoup plus !) pour les Knicks car ces derniers viennent de combattre les démons qui les avaient hantés il y a 2 ans en playoffs. Eliminée par Boston au premier tour en 2011, NY envoie un message fort en étant la seconde équipe à mener une série 3-0 (après Miami) et pas contre n’importe qui (sans vouloir faire offense aux Bucks). Certes Boston est affaiblie par les blessures, fatigue et autre, mais ce n’est pas une raison pour sous-estimer le travail new-yorkais. Ce match est plus qu’une victoire mais bel et bien un message à tous ces adversaires du sérieux affiché pour chaque match.

Ensuite, « Plus qu’une victoire » (à lire « plu »), car NY n’est plus qu’à un seul succès avant d’atteindre le second tour. Qui plus est, jamais en NBA une équipe n’est revenue d’un 3-0. Boston est peut-être l’exception, mais vu leur niveau de jeu lors de cette rencontre, nous avons le droit d’en douter. NY est en passe de sweeper (gagner une série en 4 matchs) Boston.. un peu comme Boston l’avait fait à NY en 2011.

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About the author
Antonin Berland
Étudiant en droit des TIC (Techniques Information et Communication) réunissant deux passions : basketball et écriture.