Le Match :

La confrontation part sur les chapeaux de roues. Avec un rythme d’enfer imposé par les deux équipes, les paniers s’enchaînent à une vitesse incroyable. Mais il n’y a pas qu’en attaque que du beau jeu se créé, à l’image du contre d’Avery Bradley sur la tentative de alley-oop de Tyson Chandler. Toutefois, c’est Boston qui prend l’ascendant du match en réussissant un 7-0 sur New York, forçant ainsi Mike Woodson à prendre un temps-mort. On le sait que NY fonctionne par l’impulsion de son leader, Carmelo Anthony, et ce soir, cette impulsion est négative. Maladroit tout en multipliant les tirs compliqués, l’ailier nous semble bien loin de ses partitions passées des derniers matchs. En revanche, les C’s continuent leur beau début de match, bien emmenés par Jeff Green qui alterne à merveille pénétrations et tirs dans le champ. Le quart-temps se termine avec beaucoup de déchets pour les Knicks, à l’exception d’un superbe 2+1 réalisé par Melo en toute fin de période. Le Trèfle est devant avec 5 points d’avance, 22-17.

Et Boston va continuer de mettre la pression sur New York. Avec une défense à l’homme, les troupes de Doc Rivers éteignent totalement les Knicks en les obligeant à multiplier les mauvais choix et ainsi perdre un nombre important de balles. Discret statistiquement jusque-là, Kevin Garnett prend le rôle de maître à jouer pour les siens, et même finisseur sur un alley-oop bien lancé par Jason Terry, pour offrir à Boston 13 longueurs d’avance. Tandis que la soirée cauchemardesque aux tirs de Melo bat son plein, Jeff Green est toujours agressif vers le cercle et apporte une contribution offensive non négligeable à Boston. Mais c’est bien Paul Pierce qui va jouer les assassins à diverses reprises, dont deux 3pts, pour permettre au Leprechaun de compter 18 points d’avance à quelques minutes de la seconde mi-temps. Les Celtics impressionnent par leur cohésion défensive et par une « grinta » (fait d’avoir de la niaque) méconnue dans cette série. A l’inverse, les Knickbrokers sont, eux, décevants mais l’absence de son 6ème homme se fait bel et bien sentir. A la mi-temps, le score est de 35-54 en faveur des locaux.

Le problème des Celtics est, ça ne reste qu’un avis, qu’ils sont adeptes de la frayeur. Depuis le début de la série, New York agit comme un rouleau compresseur une fois la mi-temps passée et un « bis repetita » s’est imposé encore une fois sur le parquet du TD Garden. Entre la roublardise de Prigioni et le niveau de jeu proposé par Raymond Felton, les Knicks se trouvent des atouts inattendus pour compenser l’absence de punch en sortie de banc prodiguée, normalement, par JR Smith. Jugez par vous-même, le bon Raymond va enfiler 16 pts lors de ce seul quart-temps. De quoi ramener les siens à 3 petits points des C’s, alors que ces derniers ont eu jusqu’à 20 points d’écart. Malgré quelques moments d’éclat dont le dunk de Paul Pierce ou encore la « statue » de Green (lay-up mais en mode « Statue de la Liberté »), les Celtics payent une nouvelle fois leur mauvais retour des vestiaires. Qui plus est, il faut donner du crédit à Iman Shumpert qui réalise un travail incroyable en défense, offrant ainsi des moyens aux Knicks de revenir au score. Et comment parler de ce quart-temps sans mentionner le shoot énorme de Raymon Felton à quelques secondes du terme, et à 3 pts s’il vous plaît. Alors qu’on les croyait perdus, les Knicks sont bel et bien de retour dans ce match en n’étant menés que de 3 pts, 65-68.

Pour les fans des Celtics ou des Knicks, tout ce qui va suivre est un stress ultime. Peut-être que nous allons spoiler, mais Carmelo Anthony croque encore trop en ce début de quart-temps. L’écart se stabilise plus ou moins lors des premières minutes jusqu’à ce qu’Iman Shumpert réussise à chiper une balle pour aller tranquillement égaliser en contre-attaque. Les All Stars vont se répondre tour à tour, KG en se jouant de Martin, Melo au dunk sur Bass, la tension est palpable et l’atmosphère de plus en plus pesante. Et ce qui pendait au nez de Boston depuis la mi-temps arriva enfin, New York va mener pour la première fois de ce match sur un panier de Raymond Felton à un peu plus d’une minute du temps règlementaire. Heureusement pour le public bostonien, Garnett trouve la mire et égalise rapidement. La possession suivante va être gâchée par les Knicks, malgré plusieurs rebonds offensifs. 18 secondes au chrono, les deux équipes sont sur un score de parité, balle à Boston. Pierce tient logiquement la gonfle, mais snobe Jeff Green laissé pourtant seul par Melo pour s’empaler dans Chandler et prendre un shoot difficile. Shumpert obtiendra le rebond, demandera le temps-mort pour un dernier shoot avec 0.4 secondes au chrono mais qui s’avérera vain. Avec un score de 84 partout, les deux équipes se retrouvent en prolongation.

5 minutes supplémentaires et une tonne de cheveux blancs. Les deux équipes vont se rendre coup pour coup jusqu’à ce que Jason Terry, discret jusque-là, ne sorte de sa coquille et rappelle à tout le monde l’incroyable clutch player qu’il est. Et tout s’enclenche par la réussite d’un 3pts, en contre-attaque, avec les remerciements de Jet. Mais le n°4 bostonien ne va pas s’arrêter et va tout simplement scorer les 9 derniers points des Celtics pour offrir leur première victoire de cette série et éviter ainsi le sweep tant redouté. Score final, 97-90.

Le Live :

Un homme sans peur et sans remord, Jason Terry

Il faut dire qu’à côté des baobabs de la NBA, le mètre quatre-vingt-huit de Terry le fait passer pour un nabot. Mais comme l’adage le dit « Petit par la taille, grand par le cœur ». Et du cœur, il en a. « Jet », qui ne réussit pas sa meilleure campagne de playoffs jusque-là, a bien été le facteur déterminant de la victoire celtique de cette nuit. Réussissant à inscrire les 9 derniers points de Boston en prolongation, Terry rappelle (encore une fois) qu’il n’y a aucun challenge qui l’effraie. Et si vous en doutiez, laissez nous vous rappeler qu’avant son tir à 3 pts, en contre-attaque, en prolongation et sur le score de 90-90, Jet était à 0/3 à 3pts ! Grande gueule et donc pas discret pour un sous, il lui faudra attendre la 52ème minute de jeu pour réellement faire du bruit sur ce match. Jason, il a pas peur de personne !

La « Green »-ta, made in Boston

Tout ce que l’on peut dire, c’est que les Celtics ont eu chaud au c**. Après avoir mené de la tête et des épaules les deux premières périodes, Boston s’est totalement effondrée aux retours des vestiaires. Le problème, c’est que cette difficulté semble chronique depuis le début de cette série. Toutefois, les Boston Celtics font partie de ces équipes avec un cœur de champion. L’association verte Green-Pierce (ouh le vilain jeu de mot sur Greenpeace) (promis, on reprendra ce titre), la science et le sang-froid de Granett, plus la volonté de chaque joueur à se battre sur la moindre possession a permis à Boston de s’en sortir pour ce soir. Car il faut rappeler que jamais une équipe n’a remonté un 3-0. Pour réussir cet exploit, les C’s auront besoin de toute la niaque nécessaire pour retrouver les joies du second tour des playoffs. Tout ce que l’on peut ajouter, c’est que les Celtics ont frôlé la correctionnelle mais que c’est à la volonté qu’ils sont allés chercher ce match.

L’adresse new-yorkaise, première fautive

Quand New York gagne, c’est grâce à l’équipe. Quand New York perd, c’est à cause de Melo. Nous allons de suite éviter un tel raccourci, mais il est vrai que l’on peut regretter les choix offensifs du leader des Knicks. Forçant continuellement sur l’isolation, le n°7 a créé un déséquilibre en n’impliquant que peu ses coéquipiers. Les chiffres qui font mal restent l’adresse enregistrée à 34.4% et les 10 passes décisives pour toute la franchise new-yorkaise. Carmelo Anthony est le parfait exemple de cette bérézina avec un 10/35 aux tirs et seulement 2 pds. On peut quand même souligner que NY a montré une belle activité aux rebonds avec 54 prises contre 40 à Boston, leur donnant ainsi des points sur secondes chances.
En clair, la soirée ne fut pas très bonne pour les Knicks, privés de JR Smith. Il faut toutefois relativiser et se rappeler qu’ils mènent la série 3-1 et que le prochain match se jouera au Madison Square Garden. Mission (quasi-)impossible pour les Celtics, mission qualification pour les Knicks.

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About the author
Antonin Berland
Étudiant en droit des TIC (Techniques Information et Communication) réunissant deux passions : basketball et écriture.