Tout ça, pour ça ?
Qu’il semble loin le temps où Metta World Peace scandait que les Lakers version 2013 allaient battre le record de victoires sur une saison détenu par les Bulls de Jordan en 1995-1996. Après un mauvais début de saison, un mauvais milieu de saison et un « correct » post-All Star Game, les Lakers parvenaient à se qualifier en playoffs, in extremis, pour affronter San Antonio. Avec un 5 de départ qui faisait office de l’un des plus impressionnants de l’histoire de la NBA, LA n’aura donc pas réussi son coup, à la Miami ou Boston, en multipliant les stars dans ses rangs. Le match de cette nuit est la preuve de leur incapacité à jouer ensemble et sur les systèmes de Mike D’Antoni. Howard, ex-franchise player d’Orlando, considéré comme le meilleur pivot actuel, termine le match à 7pts et 8 rbds et se fera exclure à la suite d’une seconde technique. Toutefois, les Lakers ont des circonstances atténuantes, notamment la rupture du tendon d’Achille de Kobe, les blessures à répétition de Nash ou encore la longue indisponibilité de Gasol. Même s’il était dur d’imaginer les Lakers passés le premier tour, le jeu proposé lors de cette série est la véritable énigme. Car au final, l’effort ultime pour la qualification en playoffs a été vaine et renforce, surtout, le sentiment que cette saison devait s’arrêter au plus vite pour les angelinos. Histoire de stopper les souffrances.
San Antonio, la victoire comme marque de fabrique
Lakers-Spurs, c’est comme qui dirait un classique du genre à l’Ouest. Mais cette saison, les Spurs étaient réellement un cran au-dessus de leurs adversaires, orphelins de Kobe Bryant. Il faut aussi noter que San Antonio est un gage de sureté en terme de victoires depuis plus d’une décennie (depuis que Duncan est là, quoi) et cette nuit, le collectif texan fait encore un apanage de son talent : 24 passes décisives pour 44 paniers inscrits, mais seulement, et surtout, 8 balles perdues sur l’ensemble du match. Cette stat équivaut presque à 3 fois moins que les Lakers (21). La preuve de la domination Spurs se lit dans le nombre de minutes jouées par chaque individualité de la troupe de Popovich. Seul Kawhi Leonard a eu droit à plus de 30 minutes de temps (32:15), laissant ainsi loisir au coach d’économiser ses titulaires en vue de l’affrontement face au vainqueur de de la série Denver-Golden State. Le meneur français, Tony Parker, termine ainsi meilleur marqueur de la rencontre avec 23 points (en seulement 26 minutes) avec un correct 9/16 aux tirs.
Un avant-goût du futur ?
On est en droit de se poser la question : les Lakers vont-ils ressembler à cet effectif dans les années à venir ? En effet, Kobe avait évoqué vouloir donner les rennes à Dwight Howard quand la retraite sonnera. LA a bataillé, privé Steve Nash et Metta World Peace tous deux blessés. Howard appelé à être le franchise player des Lakers du futur a déçu dans son attitude et dans son jeu, comme l’a fait savoir Earvin « Magic » Johnson via Twitter. Il faut prendre en considération que Nash ne sera pas là éternellement et qu’il est plus proche de la retraite que sa saison rookie, que Kobe Bryant reviendra sur les parquets d’ici un an après une rupture du tendon d’Achille. Malgré ses larges épaules, Dwight Howard est-il capable de porter l’héritage et l’histoire d’une telle franchise que sont les Los Angeles Lakers ? Au regard de cette série, il y a autorisation aux doutes. Ceci pourrait expliquer que le pivot décide de tester le marché lors de l’inter-saison et ainsi trouver une équipe correspondant mieux à son profil. Car si nous sommes peu tendres avec D12, c’est aussi parce que nous savons qu’il est capable de faire bien mieux et on espère qu’il nous montrera un autre visage pour la prochaine saison.
Le mieux à faire, c’est d’oublier cette saison noire pour les Lakers est de se concentrer sur la prochaine car les vacances anticipées risquent d’être mouvementées.
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