Le Live :
Dès les premières minutes, les Knicks mettent à exécution les avances faites au préalable dans la presse : ne pas prendre les Celtics à la légère. Et ce sérieux va se traduire par une nette avance de 16 pts au bout de 8 minutes de jeu. Vous ne rêvez pas, New York mène bien par 21-5. Cet écart, ils le doivent à la réussite de leur rookie de 35 ans, Pablo Prigioni, qui a a déjà inscrit trois 3pts dans la rencontre. Leur adresse extérieure est la clé de leur succès. De leurs côtés, les C's rencontrent quelques problèmes à trouver du rythme et tentent ainsi d'intensifier leur défense. Cela sera productif sur quelques actions, mais n'empêchant pourtant pas NY de mener 24-10 à la fin du premier quart-temps.
Malgré la bonne activité de Terrence Williams, les Celtics ont toujours les mêmes problèmes en terme d'adresse qui permettent à New York de conserver et même enfler son avantage. L'écart va ainsi monter à +18 pour les coéquipiers de Carmelo Anthony. Côté bostonien, on peut regretter la volonté de Pierce à forcer son tir afin de trouver une solution. L'ailier affiche un pourcentage inquiétant de 1/10 dans ce match. Mais sur un coup de chaud, Boston va grappiller des points. Sur deux 3pts d'affilée, Green puis Terry, le Garden va porter son équipe pour un moment de folie. Mais cela ne restera qu'un simple moment et les Knicks vont reprendre le contrôle du match, notamment grâce à un Melo très actif. A la mi-temps, New York se dirige vers la victoire de la série sur un score de 39 à 27.
On pensait que Boston avait vécu le plus dur. Si seulement. Les Knicks vont revenir plus envieux, plus déterminés, plus forts tout simplement. Avec un Paul Pierce qui continue à forcer le moindre de ses tirs, l'équipe du Massachussetts sombre avec son capitaine. Prigioni et Shumpert jouent les tireurs d'élite et Boston se trouve reléguée à 18 longueurs. Toutefois, sur un coup de sang, les locaux vont encore une fois remonter pour ne plus être qu'à 10 pts de leurs adversaires. Mais comme à chaque fois depuis le début du match, le temps-mort de Mike Woodson recadre ses troupes. Concentrés et appliqués, les Knicks retrouvent leur adresse perdue à 3pts dans la série sur ce match et vont enfoncer Boston à chaque possession. L'écart ne fait qu'enfler au point d'atteindre, avant la fin du 3ème, une distance symbolique de 20 longueurs, 67-47. Boston semble K.O., incapable de réagir.
NYK revient encore plus serein dans ce dernier quart-temps. Jouant surtout sur du 1 contre 1, les Knicks vont compter jusqu’à 26 points d’avance. Le match semble plié. Et oui « semble », parce que Boston n’est pas mort. Saint Thomas aurait demandé à le voir pour le croire. Boston va réussir un incroyable 20-0. Non, non, vous ne rêvez pas. L’écart n’est plus que de 6 points. Grâce à une défense inspirée par Bradley, les C’s vont montrer un visage méconnu sur ce match. Percutants et confiants, les Knicks sont proies aux doutes et sont plus tendres. Sur une énième interception de Bradley sur ce quart-temps, Boston va même revenir à 4 minuscules points. Mais malgré son come-back inattendu, c’est les Celtics qui vont se tirer une balle dans le pied. A vouloir forcer le tir à 3pts pour réaliser l’exploit, Boston s’est retirée des chances de réussites. Carmelo Anthony en a profité pour redonner 12 points d’avance, que Terry diminuera à 9. Il ne reste, toutefois, qu’une minute et aucun temps-mort pour Boston. Green a écopé de sa sixième faute, sortant sous l’ovation du public. Le Garden réservera le même traitement aux sorties de Pierce, Terry et Garnett. Doc Rivers a jugé que ces joueurs méritaient cela. Les Knicks s’imposent donc sur le score final de 88-80. L’image forte de cette fin de série restera l’accolade fraternelle de Melo et Green. Un moment fort.
Le Match :
Le mauvais départ pour Boston pour une fin tonitruante
En partant avec un 21-5 dans la musette, Boston ne se plaçait pas dans les meilleures conditions pour le reste du match. Jouant à contre-temps, la tête baissée, les Celtics avaient semblé abdiquer très (trop) tôt dans ce match. La raison ? Une adresse en berne qui frôlait la correctionnelle. 47 points en 3 quart-temps, c’est trop peu pour espérer être réellement inquiétants. Côté Boston, on peut aussi regretter cette obstination de Pierce à vouloir absolument scorer. Les rares fois où il s’est mué en créateur pour les autres, les actions se sont immédiatement converties en points. Les C’s peuvent aussi remercier Kevin Garnett qui a encore été héroïque cette nuit (15 pts à 7/10, 10 rbds et 3 pds). Il est toutefois regrettable d’avoir attendu le réveil de Bradley en dernière période pour voir les Celtics à leur véritable niveau.
New York (enfin) qualifiée
Ne soyons pas malhonnêtes, si vous aimez le basket, vous espériez avoir un Game 7 à cette série. Le niveau déployé, le contexte, les équipes, tout était réuni pour nous faire rêver encore 48 minutes. Mais les Knicks ont enfin joué au niveau qui était le leur. Agressifs en défense et collectifs en attaque, les new-yorkais ont réalisé une très belle copie de basket, à l’exception des quelques minutes qui ont permis le come-back fou de Boston. Il est quand même inquiétant de voir Melo retomber dans ses travers concernant l’adresse avec un infâme 7/23 aux tirs. Mais afin d’être juste, on peut souligner qu’il a réussi presque plus de passes décisives sur ce match que lors des 5 dernières rencontres (5 ce soir, contre 6 cumulées sur les derniers matchs). C’est ainsi, sur le parquet de Boston, que NY s’est octroyée le droit d’affronter Indiana, qualifiée plus tôt dans la soirée, en second tour des playoffs de la Conférence Est.
De l’espoir derrière l’échec
Nous conclurons cette série par une note positive pour les fans Celtics. Malgré la défaite de cette nuit, qui l’exclut donc de la course au titre, Boston a de quoi savourer. Bien que les âges de leurs stars soient maintenant réellement avancés, les performances de Jeff Green sur ce tour, tend à rêver à un horizon radieux. Les ajouts de Rondo et Sullinger, blessés en milieu de saison, sont aussi des variantes à prendre en compte. Vous pouvez aussi compter sur Bass et Bradley et l’effectif bostonien devient extrêmement intéressant. Car rappelons nous ceci, Doc Rivers a tout de même réussi à composer avec une équipe privée de son joueur star pour venir titiller le n°2 de sa conférence. Pas mal, quand même.
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