Parker, le potentiel MVP
Ne nous voilons pas la face. L’affrontement Spurs-Heat, c’est aussi le duel à distance James-Parker. Le premier est le meilleur joueur de la planète actuellement. Le second est le leader de l’une des meilleures équipes de la planète. La différence principale entre les deux compères, au-delà de leur taille, poids et nationalité, c’est avant tout leurs apports statistiques respectifs. « TP » ne nous gratine pas de triple-doubles réguliers comme le « King » (18 pts, 18 rbds et 10 pds pour lui ce soir..), il ne fait pas non plus le tour des top 10 NBA pour ses dunks spectaculaires mais son équipe gagne et il en est l’un des principaux acteurs, si ce n’est LE principal. N’ayons plus peur des mots et oublions quelques instants ceux qui pourraient crier au chauvinisme : Tony Parker est incroyable ! Après avoir corrigé Mike Conley au tour précédent, notre TP national semble être la clé du succès Spurs de cette série avec une doublette de meneur pour le Heat (Chalmers et Cole) qu’il surclasse de la tête et des épaules. Cette nuit encore, le meneur a changé le cours du match par sa grosse confiance dans le money time, notamment avec un tir au buzzer qu’il faut regarder au ralenti, du ralenti du ralenti pour confirmer que le shoot est valide. Auteur de 21 pts et 6 pds, Tony Parker a parfaitement mené les siens à leur premier succès de la série (qu’on imagine difficilement comme le dernier), à l’extérieur qui plus est, leur offrant ainsi l’avantage du terrain.
Le Big Three de San Antonio, plus chaud que celui de Miami
Quel titre tapageur ! Mais force est de constater qu’il est vrai. Même si Manu semble plus reculer à un rôle de 6ème de (très grand) luxe, la triplette Parker-Duncan-Ginobili a été plus forte que les Three Amigos, James-Wade-Bosh. Toutefois, c’est bien dans le jeu et non dans les stats que les texans ont battus les floridiens. Il n’y a que sur l’apport en point que les joueurs de Popovich ont été meilleurs. Le reste des stats, les pensionnaires de Miami ont demeuré les plus forts (merci LeBron). L’avantage des 3 compères Spurs, c’est qu’ils n’en sont pas à leur coup d’essai concernant les Finals NBA. Vous me direz que Miami non plus du fait de son statut de champion en titre. La différence c’est que pour l’exemple, LeBron James a déjà perdu deux Finals, Wade et Bosh une ; Duncan, Ginobili et Parker sont vierges de défaites finales à ce stade de la compétition. San Antonio est devenue une machine à gagner avec le temps et même la très grande forme de LeBron James, qui réalise un triple-double (on vous l’a dit plus tôt) n’a pas suffi à inverser la tendance de ce match. James a besoin de ses coéquipiers pour gagner et même s’ils ont semblé plus prompts à répondre que lors des dernières séries, cela s’est révélé inefficace face à un trio rodé par le temps. L’expérience parle, mais Miami a les moyens de contrer cette dernière grâce à son talent.
Les Spurs victorieux de la bagarre de nerfs
Le Heat a pris le meilleur départ, a su conserver son avantage durant une grande partie du match, mais au final, l’issue n’est pas celle escomptée. Les Spurs, surs d’eux, n’ont pas forcé les choses et ont conservé leur tempo de début de match, afin de mieux surprendre l’adversaire dans le dernier quart-temps. Miami a toujours été devant jusqu’à la 5ème minute du 4ème quart-temps avant que TP prenne les choses en mains pour offrir l’avantage aux Spurs. Dans ce match, Popovich peut remercier l’apport défensif de Kawhi Leonard qui avait la lourde de tâche de limiter (pas stopper, c’est impossible) le quadruple MVP en titre. Avec un James en-dessous de la barre mythique des 20 points, la défense texane a parfaitement jouer pour obtenir, lors de ce premier affrontement, l’avantage du terrain qui était jusqu’à lors réservé aux floridiens. Et pardonnez-nous d’en rajouter mais encore une fois, soulignons le sang-froid de Parker dans les ultimes secondes qui, bien qu’il soit à un chouyi-chouya de perdre la balle face à James, réussit un tir de « boss » au détriment d’un LeBron qui avait tout fait pour l’en empêcher. C’était le « TP Time » et on a apprécié la chose !
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