Les Pacers ne sont pas morts. Loin de là.
Dos au mur, avec l'obligation de s'imposer pour rester en vie dans cette finale de conférence Est, Indiana a réussi son pari en poussant le double champion en titre au match 6.
Wade-Bosh-Allen, le "Big-Three" intérimaire
Malgré un départ canon qui avait permis aux Pacers de mener 20-12, Indiana est vite retombé dans ses travers. Pourtant, les coéquipiers du français Ian Mahinmi dominaient aux rebonds (16 à 6 dans le premier quart), qui plus est avec un Roy Hibbert qui règla rapidement la mire après son zéro pointé du match 4.
Mais dans le 2ème acte, c'est bien Miami qui dicta son jeu. En dépit de l'absence de Lebron James, rapidement sanctionné pour deux fautes, ses deux bras droits, "D-Wade" (18pts, 8 rebonds, 7 passes) et Chris Bosh (20pts, 10 rebonds), ont parfaitement assuré l'intérim. Très incertain avant la partie, le vétéran et 6ème homme du Heat, Ray Allen, a encore une fois prouvé qu'il était indispensable à son équipe, participant activement au 15-2 infligés par les visiteurs aux locaux. Avec dix points à la pause dont un trois points meurtrier inscrit à 15 secondes de la mi-temps, le champion en titre était sur la voie royale d'une qualification pour une quatrième finale NBA consécutive, menant de onze points à la pause (43-32).
Lewis, nouveau héros du Heat
Mais Miami ne pouvait se qualifier sans son homme fort. Dès le retour des vestiaires, "King James" hérite de sa quatrième faute, fait assez rare pour être souligné, après un très bon travail d'Hibbert dans la raquette. Pourtant, le Heat s'est trouvé un nouveau héros, en la personne de Rashard Lewis. Insolent de réussite (6/9 à 3pts, 18pts au total), incrivant deux nouveaux trois points dans le 3ème acte, portant son total de la soirée à quatre, l'ancien meilleur marqueur de la ligue a permis à Miami de maintenir l'écart (48-37). Exaspéré par les erreurs défensives de ses coéquipiers, Lance Stephenson s'énerve. Mais c'est bien lui qui va être à l'origine de la révolte des Pacers, forçant Lebron James à commettre sa 5ème faute du soir, à huit minutes de la fin du 3ème quart...
Comme par hasard, Indiana retrouve alors son rythme et sa cohésion défensive qui ne l'a fait perdre que 6 matchs à domicile en saison régulière. Portés par leur ailier fou puis par leur leader Paul George, qui monta progressivement en régime, les Pacers reviennent dans la partie, au point de passer devant le Heat avant le début de l'ultime et dernier quart-temps (57-64).
Paul George a scoré 21 de ses 37 points dans le dernier quart-temps!
Indiana est loin d'avoir fait le plus dur. Et même si Lebron James, de retour sur le parquet, ne marque toujours pas, Wade et Bosh continuent de régaler offensivement. Mais Miami va très vite se montrer impuissant face à la furia d'un homme: Paul George. Souvent critiqué pour ne pas assumer son rôle de leader, "PG" a cette fois tenu son rang de franchise player, réalisant une performance exceptionnelle. Auteur d'un magnifique 3/4 pour débuter le dernier quart-temps, rien ne semblait pouvoir arrêter l'ailier des Pacers. Wade, James, Bosh et Lewis se sont pourtant succédés à trois points pour maintenir le suspens. Mais cette nuit, Paul George avait réponse à tout. Terminant son festival par deux trois points venus d'ailleurs (87-91), Indiana a ensuite tenu son avantage, en défendant de belle manière sur Lebron James lors de la dernière action du match, avant de valider sa victoire grâce à David West, encore très bon hier soir (19pts, 9rebonds).
Ce match 5 symbolise parfaitement la campagne de Playoffs 2014 des Pacers, capables du meilleur comme du pire. Indiana doit désormais réaliser l'exploit de s'imposer à l'American Airlines Arena de Miami vendredi soir afin de décrocher un match 7 pour lequel ils se sont battus toute la saison. La pression sera néanmoins sur le double champion en titre et sur Lebron James, obligé de réagir après son non-match (7pts à 2/10 aux tirs). Spectacle et suspens garanti.