Les "Three Amigos" du Heat ont inscrit 62 des 95 points lors du match 1. Si l'on y ajoute les 16 points du seul Ray Allen, l'apport des autres joueurs se résume à un maigre 17 points. Trop peu pour pouvoir espérer quoique soit à ce niveau de la compétition. Là où le banc des Spurs fait presque aussi peur que le cinq de départ (Ginobili, Belinelli, Diaw), celui des Floridiens a donné l'impression d'être un peu limité, de ne pas oser prendre ses responsabilités. Cela a été d'autant plus criant après la blessure de LeBron James, encaissant un 16-3 cinglant.
Le poste de meneur a été une vraie faillite. Face à un Tony Parker toujours taille patron, ni Chalmers ni Cole (2 points chacun) n'est rentré dans son match. Constat similaire pour Shane Battier et même Haslem, cantonné au banc tout le match. L'excellent Ray Allen ne peut pas tout faire dans cette second unit où on l'a même retrouvé à remonter le ballon et mener le jeu. Idem pour la défense poste bas, où Duncan puis Splitter en seconde mi-temps ont fait beaucoup de mal au Heat.
Une contre-performance qui rappelle les mauvais heures de la franchise. A l'arrivée du King, la seule manière de les arrêter consistait souvent à bloquer les joueurs autour du multiple MVP. Une faiblesse qu'Erik Spoelstra s'est attaché à corriger avec l'éclosion de Mario Chalmers, les parfaits soldats Haslem et Battier (qui avait fait très mal au Thunder en 2012) et plus récemment le recrutement d'Allen et Lewis. Durant ces play-offs, le danger est venu de partout, excepté lors de ce premier round dans le Texas.
Pour autant, cette contre-performance reste à relativiser. Avant la blessure de James, Miami n'était qu'a deux petits points de San Antonio. Puis que cela soit Chalmers, Battier ou bien Cole, ils restent des shooteurs fiables mais ne sachant pas réellement créer leur propre shoot. Le retour d'un LeBron en forme physique (tout le match) va évidemment les aider. Libérés du poids de la création dans le jeu, ils pourront se concentrer sur ce qu'ils font de mieux: enchainer les paniers longue distance. Un réveil nécessaire, si ils ne veulent pas revenir en Floride la peur au ventre.