Tony Parker – San Antonio Spurs
À l’image de son équipe, Tony est souffreteux. Après avoir manqué dix matchs sur douze, le président de l’ASVEL a fait son retour sur les parquets face aux Pistons. Retour perdant pour le français qui n’a joué que 12 minutes pour 3 petits points, 2 passes et 2 balles perdues. Pourtant à son avantage au shooting depuis le début de saison (62% à 3pts en 2014-2015 pour 32% en carrière !), TP ne rayonne plus comme avant, en attestent sa moyenne de points (15.6) la plus faible depuis la saison 2003-2004, sa moyenne de passes (5.1) la plus faible depuis sa saison rookie (2001-2002) et sa moyenne aux rebonds (1.6), la plus faible en carrière. Coach Popo ne l’utilise plus autant qu’avant dans le money time, sa cuisse siffle et le Brugeois vieillit (eh oui…). Cependant, à l‘image des Spurs il faut se méfier de l’eau qui dort. Tony Parker, sans doute bientôt définitivement débarrassé de ses soucis physiques, devrait élever son niveau aux alentours du All-Star week-end et montrer qu’il faudra bien compter sur lui et San Antonio, le temps des playoffs venu.
Nicolas Batum – Portland Trail Blazers
Mais qu’arrive t-il à Batman ? En baisse aux rebonds (5.0 contre 7.4 la saison passée), aux passes décisives (4.7 contre 5.1) et aux contres (0.6 contre 0.7), c’est surtout en attaque que le français inquiète. Avec sa plus faible moyenne aux points (9.4) depuis sa saison rookie, l’ancien Manceaux souffre physiquement. Son été bronzé avec les bleus, où il a été élu meilleur ailier, n’y est sans doute pas étranger. Cependant, les Blazers vont bien et le All-Star week-end se profile. Nicolas Batum va ainsi pouvoir se reposer et travailler un shoot extérieur très perfectible (26%...). Il pourra ainsi apporter toute sa panoplie collective à ses coéquipiers et son club de l’Oregon pour atteindre la finale de Conférence : l’objectif avoué.
Boris Diaw – San Antonio Spurs
Médaillé de bronze en Espagne en septembre, le Président réalise une saison solide dans laquelle il se mue de plus en plus en marqueur, selon le souhait de son coach Gregg Popovich. Le MIP 2006 joue plus que la saison dernière, attrape plus de rebonds (4.8 cette saison contre 4.1 la saison passée) et offre plus de passes décisives (3.3 contre 2.8). Dans une équipe mal grippée, Boris Diaw assure et colmate les brèches. Comme d’habitude pourrait-on dire. Arrivé à la reprise avec quelques kilos de trop, le Bordelais élève son niveau de jeu en même temps que la saison progresse. Si les Spurs veulent défendre leur titre le plus longtemps possible, cette progression graduelle ne sera pas de trop.
Joakim Noah – Chicago Bulls
Avec l’arrivée de Pau Gasol chez les Bulls, il fallait s’y attendre : Jooks joue moins (31.4 minutes contre 35.2 la saison passée), marque moins (8.2 points par match contre 12.6), prend moins de rebonds (9.8 contre 11.2) et distribue moins la balle (3.8 passes décisives contre 5.4). Cependant, après une entrée en matière timide, Noah a retrouvé sa hargne et sa folie qui peuvent soulever la foule, dissuader de nombreux adversaires et créer des espaces pour ses coéquipiers. Car le niveau de Joakim Noah ne se juge pas sur ses statistiques mais sur son envie, sa fougue et son énergie. Et comme par hasard, c’est lorsque le vrai Joakim est revenu que les résultats des Bulls se sont améliorés.
Evan Fournier – Orlando Magic
Dire qu’Evan est en course pour le titre de MIP suffit à faire comprendre que le natif de Saint-Maurice réalise sa meilleure saison. Comment expliquer cette métamorphose ? Déjà son coach lui fait confiance, en témoignent ses 32.6 minutes de jeu par match et ses 28 titularisations en 36 matchs. Malgré le retour de blessure de Victor Oladipo, Evan ne joue presque pas moins. L’été espagnol a fait du bien à Evan Fournier tant sur le plan de l’expérience que sur la responsabilisation et la confiance. Gourmand, l’ancien Poitevin reste habile au shoot (42% dont 37% à 3pts) et a su élever son niveau et sa concentration en défense. Ainsi, Evan Fournier présente des statistiques qui ont presque doublé par rapport à l’an passé (13.6pts contre 8.4, 2.9 rebonds contre 2.6 et 2.3 passe contre 1.5) et qui lui permettent de prétendre au titre de Most Improved Player. La saison plutôt enjouée du Magic d’Orlando pourrait l’aider à recevoir ce prix et rejoindre Boris Diaw, sacré en 2006, au palmarès.
Rudy Gobert – Utah Jazz
La plus grande satisfaction côté français nous vient de Salt Lake City. Depuis l’état des Mormons, le Choletais aligne les bonnes performances. Il a battu cette saison son record en points (13), en rebonds (20), en passes (4) et en contres (6). Auteur de cinq double-double, Rudy a plus que doublé son temps de jeu et a énormément progressé au shooting puisqu’il est passé de 48.6% à 64% dans le jeu et de 49.2% à 65.8% aux lancers francs. Cinq fois titulaire cette saison, le français est le joueur qui contre le plus en NBA à la minute ! De quoi postuler au titre de MIP ? Sans doute pas lorsque sa moyenne de points est de 6.3 et lorsque sa franchise peine à la 13ème de la Conférence Ouest. Mais si Rudy Gobert poursuit sa progression, il ne fait pas de doute qu’il peut devenir un des pivots dominants de la ligue, en témoigne ses performances salués au mondial espagnol.
Kévin Séraphin – Washington Wizards
Barré par Marcin Gortat, Nene Hilario et Kris Humphries, Kévin Séraphin ne joue pas autant qu’il le souhaiterait ou mériterait. Adroit (51.6%), dissuasif et beaucoup plus altruiste qu’avant, l’ancien Choletais gagnerait à soigner son pourcentage sur la ligne des lancers francs (68.4% contre 87.1% l’an dernier) et à gratter plus de rebonds (3.4 cette saison contre 3.6 en carrière). Celui qui a ignoré l’équipe de France lors des trois derniers étés n’a plus beaucoup de temps devant lui pour montrer à la ligue son talent et s’imposer comme titulaire ou sixième homme chez les Wizards ou ailleurs.
Alexis Ajinça – New Orleans Pelicans
Bloqué par l’arrivée d’Omer Asik, le pivot français joue moins que l’an passé (10.1 petites minutes contre 17 l’an passé) et, par conséquent, score moins (4.4 contre 5.9), prend moins de rebonds (3.4 contre 5) et bloque moins (0.2 contre 0.8). Dans une équipe des Pelicans qui lutte pour accrocher les playoffs, Alexis apporte de la taille et de la dissuasion. Mais dans une équipe qui comporte déjà Asik et Davis, le français y a-t-il son utilité ? Complémentaire de Ryan Anderson, l’est-il tout autant de Davis ? L’avenir répondra à ses questions. En attendant, l'ancien Strasbourgeois espère apporter sa fraîcheur (il a refusé le mondial cet été) et son altruisme rare pour un pivot.
Ian Mahinmi – Indiana Pacers
N’ayant pas échappé à la scoumoune qui accompagne les trotteurs de l’Indiana cette saison, Ian Mahinmi a loupé un bon nombre de match à cause d'une blessure au pied gauche. Son équipe dans le dur, ce joueur de devoir apporte force et présence en sortie de banc. Avec un joli pourcentage (61.1%) au shoot, l’ancien Havrais score près de cinq points par match (4.9), grappille 5.8 rebonds, sa meilleure moyenne en carrière, et distribue 0.6 passes, là encore sa meilleure moyenne en carrière. Des statistiques qui seront utiles si les Pacers espèrent accrocher la 8ème place à l'Est.
Ronny Turiaf – Sans club
Transféré des Timberwolves aux Sixers puis coupé, le Martiniquais a subi une arthroscopie mi-décembre et est forfait pour la saison. Il n’aura disputé que deux matchs cette saison avec l’équipe du Minnesota. Un avenir sombre pour le champion NBA 2012. Continuera t-il en NBA ? Retour en Europe ? Fin de carrière ?
Damien Inglis – Milwaukee Bucks
Choisi en 31ème position de la dernière draft par les Bucks de Milwaukee, Damien Inglis ne jouera malheureusement pas cette saison. Opéré d’une fracture du pied droit en juin, l’ailier sera une nouvelle fois opéré, ce qui met un terme à sa première saison en NBA.