A l'image de leur ville, les Pistons semblent renaître de leurs cendres en ce début d'année 2015. Economiquement, la ville de l'automobile US a longtemps souffert de la crise de 2008. Sportivement, les départs successifs des acteurs du titre 2004 a été très mal géré. L'équipe végète depuis plusieurs saisons dans les bas-fonds de la conférence Est. Mais tel un phénix, il semble que Motor City a trouvé la bonne carburation, de quoi espérer accrocher une place en playoffs en avril. Pourtant Detroit sort à peine de convalescence. L'arrivée de Stan Van Gundy cet été n'a pas eu l'effet escompté en début de saison. Detroit enchaine les contre-performances et s'enfonce à nouveau. Lorsque les dirigeants et Josh Smith décident de se séparer à la veille de Noël, la messe est dîte. Les Pistons semble faire une croix sur cette saison et se concentrer sur la prochaine. Le départ de Smith vers Houston libère environ 36 millions de dollars. De quoi attirer des cadres utiles pour aider le futur rookie talentueux qui arrivera avec le tanking qui se prépare.
Mais Brandon Jennings et ses coéquipiers ne l'entendent pas de cette oreille. Ce que les observateurs n'avaient pas prévu c'est que Detroit deviendrait meilleur SANS Josh Smith. L'ailier laisse un peu plus de place à André Drummond dans la raquette. Le pivot, champion du monde cet été, domine la raquette avec un moyenne de 13 rebonds par matchs auxquels il ajoute 12 points. Sur les extérieurs Brandon Jennings est enfin devenu le go-to-guy en attaque. Il détient les clés du jeu et s'en sert plutôt bien en ce moment avec 22 points de moyenne au mois de janvier. A ce duo s'ajoute des lieutenants qui offrent d'excellentes minutes, Caron Butler, Kyle Singler, D.J. Augustin. Le nouveau venu, Anthony Tolliver, en provenance de Phoenix, commence à trouver sa place, 15 points dans la défaite à Atlanta.
Ces nouvelles résolutions sont bien belles mais il faut qu'elles tiennent au-delà du mois de janvier. Detroit part de très loin. Les Pistons doivent empiler les succès pour se rapprocher des huit places qualificatives pour les playoffs. Stan Van Gundy pourra-t-il prolonger cet état de grâce ? Tous les fans l'espèrent, ne serait-ce que pour entendre rugir une nouvele fois le Palace d'Auburn Hills.